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Le paysage culturel tunisien décortiqué au « mardi de l'Atuge »
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Moncef Dhouib, cinéaste et homme de théâtre, Mourad Sakli, musicien et musicologue, Zeyneb Farhat, directrice de l’espace El Téatro et Sonia Mbarek, enseignante et chanteuse, étaient les invités du mardi de l’Atuge (Association des Tunisiens des Grandes Ecoles) du 22 décembre 2010 pour débattre du thème suivant : l’influence de l’environnement sur la création artistique en Tunisie. La rencontre de deux mondes en apparence, mais en apparence seulement, car pour les organisateurs, un projet artistique est, ou devrait être, une entreprise comme une autre.
Les intervenants ont commencé par passer au crible la situation de la musique, du cinéma (qui a quasiment monopolisé le temps de parole) et du théâtre pour aboutir à un constat sur l’état des lieux tant au niveau structurel qu’artistique. Et le diagnostic était déjà connu d’avance : les musiciens se produisent quasi-exclusivement dans les cérémonies de mariages, le cinéma est moribond, le théâtre sort relativement son épingle du jeu mais sans vraiment afficher une santé exceptionnelle. Au niveau structurel la situation est aussi désastreuse : absence de marché, les salles de cinéma vont bientôt disparaître, fléau du piratage, droits d’auteurs jamais respectés, inexistence du mécénat, sponsoring culturel défaillant…
Même s’ils sont persuadés que le paysage culturel est morose, les intervenants n’ont pas versé dans le pathos. Et ils ne nous ont pas accablés, non plus, de jérémiades pathétiques comme savent très bien le faire certains de nos artistes.
Bien au contraire, Moncef Dhouib, dans le rôle du doux cynique, nous gratifia d’une sortie truculente, enchaînant révélation (hilarante) sur révélation ; telle cette attestation reçue du ministère de la Culture affirmant (et ce n’est pas une blague) : « Moncef Dhouib a reçu zéro millime en redevance de droits d’auteur ». Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de nous sentir un petit peu déçus par la tournure des échanges, qui ont été certes francs, directs, drôles par moments, mais n’ont jamais été au-delà du diagnostic.
Nous aurions préféré entendre des propositions quant à d’éventuelles pistes de travail pour inverser la situation, surtout que les organisateurs viennent, en majorité, du monde de l’entreprise, du marketing et des affaires. Peut-être un deuxième débat complémentaire en perspective…
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