La Tunisie est un pays des grands chantiers. C’est un constat que peut faire tout individu selon qu’il s’agisse d’un citoyen, d’un étranger ou d’un visiteur de passage. Partout, de grands projets sont en cours d’exécution, dans la Capitale ou dans les autres gouvernorats. Les investissements se comptent par centaines de millions de dinars. Des projets ont été réalisés. D’autres sont en chantier ou en voie d’achèvement. D’autres encore sont programmés ou sont à l’étude.

Nous l’avons dit et écrit, dans un papier précédent, le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire est un département budgétivore par excellence. Déjà, la part qui lui avait été allouée dans le budget de l’Etat a grimpé de 20%. Une évolution importante qui traduit la détermination des autorités publiques à ce que les projets d’infrastructure continuent de transformer le visage de la Tunisie en la dotant d’un positionnement stratégique attrayant.
C’est devant un parterre de journalistes que Slaheddine Malouche, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoir, a, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue jeudi 21 janvier 2010, au siège du ministère, passé au peigne fin des différents réalisations de son département. C’était également une occasion d’informer sur l’état d’avancement des grands projets d’infrastructure en Tunisie, tout en annonçant ce qui devrait être réalisé au cours de l’année courante.

L’infrastructure routière, l’aménagement du territoire, les pistes agricoles, l’habitat et les quartiers populaires ont constitué les grands axes de l’intervention de M. Malouche. Quatre mois après la conférence tenue le 6 octobre 2009, les projets d’infrastructures semblent avancer à pas de géant. Les projets réalisés et opérationnels couvrent 580 Km pour un investissement global de 160 millions de dinars. Parmi les réalisations phares, l’on cite notamment l’échangeur au niveau de l’aéroport Enfidha Zine El Abidine Ben Ali, deux ponts à Béjà et Bizerte ainsi que 213 Km de parcours.
D’autres projets sont en chantier ou en voie d’achèvement. Dans le Grand Tunis, des investissements de l’ordre de 231,1 millions de dinars pour l’achèvement de plusieurs projets, dont 5 en échangeurs, dont celui de la République et le boulevard 7 Novembre, pour un coût global de 146 MD. Dans ce même chapitre, pour le reste du réseau, il est prévu d’achever la réhabilitation et le renforcement et l’aménagement de 1370 Km, pour une enveloppe de 405 millions de dinars, notamment dans les régions intérieurs du pays.

Les projets en cours de démarrage, pour une enveloppe de 330 millions de dinars, concernent le deuxième lot de la réhabilitation de 180 KM et le renforcement de 340 Km et la construction des déviations à El Hamma (Gabès), Sidi Bouzid et Béjà ainsi que la modernisation de la route nationale n°5 sur une longueur de 54 Km. D’autres projets faisant l’objet d’appels d’offres, pour un montant de 178 millions de dinars, ou en cours d’études, pour une enveloppe globale de 125 millions, sont également prévus pour la prochaine période.
Concernant la protection des villes contre les inondations, M. Malouche a indiqué que la protection des agglomérations contre les eaux pluviales constitue un des projets prioritaires dans les plans de développement. 52 projets ont été réalisés durant la période 2007-2009 pour un coût global de 62 MD. Le dernier trimestre de l’année 2010 en cours connaîtra le démarrage des travaux de 3 autres projets concernant la protection de la ville d’El Gtar dans le gouvernorat de Gafsa (1,6 MD) ainsi que les deux pôles technologiques à Monastir et à El Fejja (2 MD). Les travaux du projet de la protection de la banlieue ouest de Tunis démarreront d’ici la fin de l’année 2010 (101 MD). Cinq autres projets sont prévus au cours de l’année 2010 pour une enveloppe de 6,8 MD et qui visent à protéger les régions de Téboursouk, Sousse, Médenine, Lassouda (Sidi Bouzid) et Tozeur.

Dans le chapitre des logements sociaux, M. Malouche a précisé que les projets programmés tablent sur la réalisation de 1915 unités en 2010 et 1245 en 2011. Ces réalisations s’insèrent dans le cadre de la concrétisation du droit au logement à tous les Tunisiens. Cette politique a permis à la plupart des citoyens, surtout les plus démunis, d'accéder à la propriété de leurs logements, grâce aux crédits et facilités octroyés par l'Etat.