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Tunisie - Les femmes chefs dâEUR(TM)entreprises face à la problématique de l'emploi
12/08/2009 | 1
min
Tunisie - Les femmes chefs dâEUR(TM)entreprises face à la problématique de l'emploi
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L’Etat parie sur les diplômés du supérieur. Il affecte 7,5 % du PIB à l’enseignement et à la formation. Mais cette politique génère encore plus de demandeurs d’emploi issus de l’enseignement supérieur. Les réformes qui ont été initiées par le ministère de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle des jeunes visent essentiellement à intégrer les chômeurs de longue date. 16.000 demandeurs d’emploi seront les bénéficiaires de ce projet. Ces jeunes seront formés et encadrés. Ils trouveront toute l’aide requise, depuis l’élaboration du CV jusqu’à l’insertion professionnelle. Pour ceux qui désirent créer leur propre projet, des structures d’appui sont mises en place pour l’accompagnement, l’encadrement et l’assistance.

Pour mieux comprendre ces réformes et ces mécanismes, une conférence a été tenue à cet effet ayant pour thème " Les nouveaux mécanismes de l’emploi au service des chefs d’entreprises et des jeunes promoteurs". Elle a été organisée par la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE) - à quelques jours de la célébration de la fête nationale de la femme et de l’anniversaire de la publication du Code du statut personnel - conjointement avec l’Association des tunisiens diplômés des universités allemandes, en présence de Slim Tlatli, ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle des Jeunes.
M. Tlatli a mis en exergue le rôle important que joue la femme dans le développement de l’économie et l’égalité des chances dans la l’emploi, l’éducation et l’apprentissage entre homme et femme. Il a indiqué que le taux des femmes actives est passé de 22,8% en 1999 à 25,4% en 2008. On s’attend à ce que ce taux passe à 29% en 2011 et à 33% en 2016. Le nombre de travailleuses a évolué de 22% en 1984 à prés de 26% actuellement.

Le ministre a précisé que la crise financière a mis la Tunisie face à de nouveaux défis. Mais elle a été a l’origine d’un repositionnement du pays. La Tunisie se présente actuellement comme un choix stratégique pour les investisseurs étrangers. Le pays se trouve en plus face à plusieurs défis majeurs. D’abord, il doit faire face à 90.000 demandes annuelles d’emploi additionnelles. 90% des demandes additionnelles sont couvertes, dont 55% seulement proviennent des diplômés du supérieur. Il est à rappeler que près de 36 mille emplois ont été créés pour les diplômés de l’enseignement supérieur en 2008.
Pour répondre à ces challenges, l’Etat mise sur l’investissement et la croissance et en particulier sur les investissements dans les secteurs porteurs de hautes valeurs ajoutées, tels que les technologies de l'information et de la communication, les prestations de santé, le tourisme et le transport, ainsi que les services de la logistique, les services d'offshoring.

A cet effet, la politique active de l’emploi a été restructurée en 6 programmes. Ceux-ci prennent en considération les spécificités des catégories concernées et les possibilités d’insertion. Les procédures ont été également simplifiées.
Les cursus scolaires doivent être en adéquation avec les besoins de l’économie nationale. Les programmes seront, par ailleurs, restructurés et améliorés.
M. Tlatli a lancé un appel aux femmes chefs d’entreprises pour qu’elles prennent part au programme d’insertion des jeunes chômeurs de longue durée.

Moncef Barcous, vice président de l’UTICA, a insisté sur l’importance de promouvoir les investissements et le développement économique. Car, a-t-il affirmé, ils constituent la clé de la création d’emploi. Il a, en outre, mis en exergue le rôle capital de la culture de l’initiative et de l’entreprenariat.
Faouzia Slama, Présidente du CNFCE, a affirmé que l’emploi est un défi majeur que la Tunisie doit relever. C’est pour cette raison que l’Etat a entrepris plusieurs reformes importantes dans le domaine de l’emploi en réorientant les efforts déployés pour viser les catégories qui trouvent des problèmes pour trouver un emploi.

Hamadi Boulaarès, DG de l’Agence nationale de l’emploi et du travail indépendant (ANETI), a indiqué que les anciens mécanismes d’emploi ont prouvé leurs limites. En effet, il existe une multitude de programmes incompréhensibles. Ces programmes ne parviennent pas, selon lui, à assurer l’insertion des jeunes. Ils ne différencient pas non plus entre les différentes spécialités et donc ne visent pas les personnes réellement en difficulté ey à la recherche d’un emploi.
L’Etat prendra en charge le coût de l’adaptation et de la reconversion des bénéficiaires des programmes d’emploi à l’insertion au sein des entreprises. Ainsi, les jeunes recrues pourront bénéficier de 120 à 400 heures de formation, selon les besoins précis exprimés par les employeurs. Les indemnités octroyées passent de 107 à 150 dinars. Vu les spécificités propres au tissu économique des régions, des attributions accrues leur seront conférées. Elles concerneront la conception et la mise en œuvre des programmes d'emploi dans le cadre des contrats-programmes annuels avec les conseils régionaux.

Si la société recrute le jeune à la fin de son contrat d’insertion, elle recevra une prime de 1.000 dinars en plus de la prise en charge par l'Etat de ses cotisations sociales, durant sept ans par échelonnement.
Le capital humain serait en même temps le principal atout et le handicap majeur de la Tunisie. Dépourvu de ressources naturelles, le pays compte principalement sur les ressources humaines comme clé du développement. Mais, avec 90.000 demandes additionnelles annuelles dont 55% issus de l’enseignement du supérieur, l’emploi reste un pari majeur que la Tunisie doit relever pour poursuivre son ascension et sa croissance.

12/08/2009 | 1
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