
Le porte-parole des tribunaux de Monastir et de Mahdia, Farid Ben Jha, est revenu sur un crime commis il y a sept ans - en juillet 2018 - à Chebba, dans le gouvernorat de Mahdia, mais dont la vérité n’a éclaté que récemment.
S’exprimant le 28 janvier 2025 lors de l’émission Sbeh El Ward de Hatem Ben Amara, Farid Ben Jha a expliqué qu’en janvier 2025 une femme s’est présentée au poste de police et a révélé que son mari aurait assassiné l’épouse de son oncle.
Selon la version donnée par l’épouse, l’auteur du crime s'était introduit chez la victime, l’avait tuée et avait volé ses bijoux. L’époux avait présenté ces bijoux à sa femme, mais elle les avait refusés, dit-elle.
Elle ajoute aussi que le présumé meurtrier est revenu chez son oncle, a traîné le corps de la victime jusqu’à la salle de bain pour faire croire à une chute, a remis les bijoux dans la chambre et effacé les traces du crime. Il avait également volé et incendié le DVR de la caméra de sécurité, puis menacé de tuer sa femme.
Farid Ben Jha a précisé que, dans cette affaire, les délais de prescription n’étaient pas encore atteints, affirmant que dans les affaires de meurtre, les délais étaient de dix ans.
« Le crime a eu lieu il y a sept ans... Nous sommes encore dans les délais... Le meurtre a eu lieu en juillet 2018... La victime était mariée et mère de deux enfants... On a retrouvé son cadavre décomposé... Le médecin légiste n'a pas pu identifier les causes exactes de son décès... Le neveu de l’époux de la victime avait d’abord été considéré comme suspect, mais il n'y avait pas suffisamment de preuves... », a expliqué le magistrat.
Farid Ben Jha a ajouté que l’épouse, poussée par un sentiment de culpabilité et le mauvais traitement infligé par son mari, avait décidé de se rendre aux autorités et de révéler la vérité. Son mari a été interpelé et accusé d’homicide volontaire avec préméditation.
Quant à l’épouse, elle a été arrêtée avant d’être relâchée. Elle pourrait faire face à des poursuites pour avoir dissimulé un crime.
S.G

