Le directeur général de l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé (ANSM), Abderrazek Hedhili, est intervenu, jeudi 19 décembre 2024, sur les ondes de la Radio nationale pour évoquer l’industrie pharmaceutique tunisienne, notamment la reprise d’activité de la Société des industries pharmaceutiques de Tunisie (Siphat).
« La Tunisie a été un pays de référence dans l’industrie des médicaments, dès les années soixante », a précisé l’invité de l’émission Youm Saïd. Il a rappelé que la Tunisie exportait des médicaments à l’étranger, notamment vers le continent africain. M. Hedhili a également retracé l’histoire de l’industrie pharmaceutique en Tunisie depuis l’indépendance. « Notre législation n’a pas pu suivre le rythme évolutif de cette industrie à l’échelle internationale », a déclaré l’invité de Nabila Abid, en évoquant les défis liés à l’importation dans ce secteur.
« L’un des premiers acquis, c’est la digitalisation de l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé (ANSM) », a annoncé Abderrazek Hedhili, précisant que cette digitalisation sera déployée entre janvier et février prochains.
« Pour la première fois, nous avons élaboré une stratégie nationale pour les médicaments, en collaboration avec des instances de la présidence de la République », a ajouté M. Hedhili, soulignant que ce secteur est étroitement lié à la conjoncture internationale. « Nous produisons en Tunisie presque tous les médicaments », a-t-il précisé, en rappelant que le pays dispose de 41 laboratoires pharmaceutiques très compétents.
Abderrazek Hedhili a également souligné que l’industrie pharmaceutique tunisienne est reconnue mondialement. « Quand on évoque la Société des industries pharmaceutiques de Tunisie (Siphat), on évoque forcément l’histoire de l’industrie pharmaceutique en Tunisie », a affirmé M. Hedhili, tout en abordant les causes de son déclin. Selon lui, ces causes résident dans des difficultés de gestion, une tension sociale au sein de l’entreprise et l’absence de stratégie pour l’avenir.
« La reprise de l’activité de l’unité des sérums physiologiques est la première décision prise au sein de la Siphat », a déclaré M. Hedhili. Il a également mentionné la relance de l’unité de production des pommades. La réorganisation des ressources humaines a également été effectuée, car, selon Abderrazek Hedhili, la majorité des employés de la Siphat étaient affectés à des postes administratifs.
La diversification de la production fait également partie des objectifs fixés. « Dans deux à trois ans, la Siphat retrouvera son rythme ordinaire », a précisé l’invité de Nabila Abid. Cette reprise des activités sera supervisée directement par le ministre de la Santé.
H.K
