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Les éclaircissements du gouverneur de Monastir sur l’affaire des kiosques du Ribat
29/12/2023 | 15:24
3 min
Les éclaircissements du gouverneur de Monastir sur l’affaire des kiosques du Ribat

Le gouverneur de Monastir, Mondher Sik Ali, est revenu, vendredi 29 décembre 2023, sur l’affaire des kiosques construits devant le Ribat du Monastir et qui a fait un tollé sur la toile.

Le gouverneur a affirmé qu’il ne voyait que le côté positif de la polémique qui ne peut qu’avancer le pays. Au micro de Zouhaier Eljiss dans l’émission Politika sur Jawhara Fm, il a souligné que dans cette affaire, il y avait un cadre juridique à respecter.

Ainsi, et selon le Code de protection du patrimoine qui date de 1994, il faut d’abord classifier les monuments par une décision commune entre les ministères de l’Équipement et des Affaires culturelles, puis une fois que la classification en tant que monument culturel est faite, le ministère des Affaires culturelles doit délimiter une zone de protection et d’entretien dans les cinq années qui suivent.

Or, la classification du monument du Ribat de Monastir a été faite par un décret daté de 1912 et jusqu’à cette heure aucune zone de délimitation n’a été faite. Et de noter, dans ce cadre, l’absence de l’Institut national du patrimoine (INP), son rôle étant de protéger les monuments historiques et faire les procédures administratives nécessaires à cet effet.

 

 

Mondher Sik Ali a aussi spécifié que le réaménagement de la plage Kalaia datait de 2019 (dont l’aménagement des kiosques fait partie, ndlr). Il avait été entravé, puis les travaux ont repris en 2022, avec un financement issu du ministère du Tourisme de deux millions de dinars et le reste fourni par la mairie, qui est la seule partie chapeautant le projet.

Et de soutenir que la mairie avait assuré avoir obtenu toutes les conditions de l’acceptation du projet.

« Nous avons fait une enquête et il s’est avéré qu'il y a eu certaines erreurs de la part de responsables de structures publiques, qui font l’objet d’une plainte déposée par le gouverneur de Monastir, en cours d’investigation judiciaire prise en charge par le juge d’instruction du premier bureau au Tribunal de première instance de Monastir », a-t-il affirmé.

Le gouverneur n’a pas voulu nommer les parties concernées par la plainte, mais cela dit il a affirmé qu’il s’agit d’une affaire de corruption. Il s’est interrogé s’il était normal que la municipalité n’informe pas l’INP de ce projet et que l’INP, lui-même, ne soit pas au courant des travaux qui se déroulaient tout près du monument du Ribat de Monastir.

 

En réponse à une interrogation de l’animateur, M. Sik Ali a confirmé que les travaux dans les alentours du Ribat ont été arrêtés par la ministre des Affaires culturelles, le code de protection du patrimoine, lui donnant un pouvoir provisoire de le faire.

Sachant qu’une enquête est en cours sur le degré d’implication de la municipalité dans cette affaire, dans ce cas et pour ne pas entraver les affaires publiques, le gouverneur de la région peut intervenir, consulter des experts et décider la démolition des bâtisses en ciment et les substituer par des kiosques faciles à enlever comme ceux installés sur les plages et plus convenables avec l’activité touristique, a-t-il expliqué.

Et d’ajouter que le promoteur a promis de finir tous les travaux dans un délai de trois mois et a signé un PV à cet effet et de lever la main sur les kiosques. La commission qui a été créée par le gouvernorat décidera du devenir de cette partie du projet.

 

I.N.

29/12/2023 | 15:24
3 min
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Commentaires
Bdouz
AFFAIRE LOUCHE....
a posté le 31-12-2023 à 16:40
Un gouverneur indécis, des autorisations sans études, une administration vide de tous sens, c'est la berizina, un bordel et excusez du peu....
Des investissements pour faire plaisir envers les mêmes corrompus " touche moi et je te touches " Mesni wen messek"...
Quand l'administration mettra t'elle fin à ce genre de trafic et aux gaspillages de l'argent des contribuables pour ce type de projets.....
En écoutant ce pauvre Gouverneur balbutiant, incompréhensible dans ces propos, nous nous demandons pourquoi sommes-nous dans cette situation...
D'un côté on démoli les constructions sauvages sur nos plages et le long du littoral, et de
l'autre côté on délivrent des autorisations burlesques aux alentours des monuments historiques défigurant l'aspect de ces derniers.
Il y'a matière à revoir qui décide de quoi, et qui est responsable de quoi, comme dans pas mal de sujets dans ce pays.

Rochdi
Nom de la corniche
a posté le 30-12-2023 à 10:50
C'est la Karayiaa le nom de la plage / corniche.
Adnène
Effectivement, il y a comme un vide juridique
a posté le 29-12-2023 à 19:41
Effectivement, il y a comme un os dans cette affaire. Qu'en est-il des décrets et arrêtés d'application du Code du Patrimoine? C'est ce qui rend l'outil juridique utilisable. Mais ce n'est pas un obstacle pour faire appliquer la décision de Madame La Ministre de la Culture. L'enlèvement, la démolition des kiosques au voisinage du Ribat de Monastir n'a pas nécessairement à invoquer le Code du Patrimoine, la législation urbaine suffit, dans la mesure où les constructions occupent le trottoir et empêchent la circulation des piétons dans une zone d'affluence.
Citoyen_H
GALOU
a posté le 29-12-2023 à 19:01
nous sommes bri bour la dimoucrassie !!!
Bagla t'8iz8om ou lè t'roud8om !!!!

Voilà ce qui arrive quand on livre, clés en main, la NATION à des chléyék et à des saltimbanques.
Vous souvenez-vous de l'anarchie bordélique lors du règne sans partage des brouettistes bagla liha laxistes et populistes (toute la troika), au début de leur règne, et même, bien après, lorsque des constructions anarchiques fleurirent tels des champignons, aux abords de la capitale
Les plus importants pics de corruption étaient légion à cette époque.
Toute la racaille "made in exode rural" avait envahi, trottoirs et bords de routes, pour établir des points de ventes anarchiques ?
Vous souvenez vous, quand des pingouins chameliers occupèrent les abords de l'aqueduc romain venant de Zaghouan pour établir des repaires d bandits et de brigands
Nous continuerons encore à payer les dérives post-2011, au minimum, les "ciquantes" prochaines années.
Aux fers la racaille, les vendus, les corrompus et les traitres à la NATION.
Le zolatte doit être réactivé de toute urgence.
C'est l'unique moyen de communication que nos sauvages assimilent sans interférences.



Bruno
La vérité
a posté le 29-12-2023 à 18:32
Tout ces responsables ainsi que le gouverneur doivent être traduits en justice. Ce projet de kiosque démontable est une honte. Ce gouverneur n'a pas froid aux yeux. Il persiste et signe. Le ministre de l'intérieur doit le limoger sur le champ.
veritas
Chacun essaye de noyer le poisson comme il peut .
a posté le 29-12-2023 à 17:44
Par ce que Mondher ben sik ali est un ancien juge puis devenu un avocat il essaye de noyer le poisson par le biais des failles des lois du siecle dernier pour justifier l'injustifiable avec une malhonnêteté suprême pour camoufler les mauvaises pratiques de délivrance de certaines licences quand tout le monde sait que les licences sont souvent sujet de corruption.
Si la Loi est contre l'intérêt publique du pays et contre la logique environnementale elle devient caduque et impraticable.
Citoyen
Du delire
a posté le 29-12-2023 à 16:13
Cest très grave. On jette la responsabilité sur les autres. Faut vraiment clarifier cette affaire. Cest peut-être juste une faute d'appréciation mais qui ne doit pas passer comme si de rien n'était. Les arguments développés ne sont pas coherents et ne justifient en rien les autorisations données par une commission créée au gouvernorat.
BML
IRRESPONSABLES !
a posté le 29-12-2023 à 16:07
Du n'importe quoi ! Comment peut on être aveugles à ce point ! Tous les alentours de ce monument de prime importance doivent être dégagés pour le mettre en valeur . L'incompétence pour ne pas dire autre chose , est vraiment lamentable . il faut démolir tout ce béton et aménger ces terrains mal entretenus pour laisser ce patrimoine en paix .