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Boudriga : la Tunisie peut faire des concessions sans se soumettre à des diktats
15/06/2023 | 09:26
4 min
Boudriga : la Tunisie peut faire des concessions sans se soumettre à des diktats


Le professeur et chercheur en économie et en finance, Abdelkader Boudriga, a indiqué que le Fonds Monétaire International (FMI) prenait ses décisions en fonction des paramètres économiques mais aussi politiques. Il a considéré que la visite de la délégation de l’Union européenne et les efforts fournis par l’Italie ont permis de faire avancer les choses.

Invité le 15 juin 2023 à « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express Fm, Abdelkader Boudriga a rappelé que le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a récemment évoqué la question de la révision du programme de réformes présenté par le gouvernement de Najla Bouden. L’expert a indiqué qu’il n’y avait pas plus d’informations à ce sujet. Il pourrait s’agir d’une révision du même programme ou de l’entame de nouvelles négociations autour d’un nouveau projet.

« La question la plus importante est de savoir si la Tunisie compte sérieusement se diriger vers le FMI ou si le refus du programme concernait juste les deux premiers points à savoir la levée des compensations et la privatisation des entreprises publiques. Les autorités tunisiennes et les délégations chargées de négocier sont les seules à pouvoir répondre à cette question », a-t-il ajouté.




Abdelkader Boudriga a estimé que la Tunisie pourrait se retrouver dans l’obligation de faire des concessions mais qu’il ne s’agissait pas de soumissions à des pressions ou des diktats. Il s’agit de conditions d’obtention de financement. Le programme doit prouver la capacité de la Tunisie d’honorer ses engagements, de maintenir les équilibres financiers et de contrôler la dette publique.

« Je pense que le sujet peut être rapidement réglé en présentant une proposition conforme aux orientations politiques de la Tunisie, notamment celle du président de la République Kaïs Saïed. Il considère que la question des compensations est une ligne rouge… Ce qui importe n’est pas la privatisation des entreprises publiques, mais de présenter un programme permettant de rééquilibrer la situation et d’arrêter la mauvaise gouvernance de ces établissements », a-t-il dit.


Abdelkader Boudriga a insisté sur l’importance de l’accès aux fonds permettant de financer le budget de l’État. Il existe, selon lui, d’autres solutions que le FMI. Il a rappelé que la Chine a considéré que la Tunisie devait recourir aux FMI. De plus, le recours à un financement chinois pourrait perturber la souveraineté tunisienne en raison de la situation géopolitique.

« Il y a des promesses de financement de la part de l’Algérie. Fitch évoque une enveloppe de 2,5 milliards de dollars accessible en dehors du FMI. 2,5 milliards de dinars ne sont pas suffisants. Il nous faut au moins cinq ou six milliards de dinars afin de financer le budget… On pourrait se retrouver d’ici la fin de l’année, en l’absence d’un financement étranger, avec de faibles réserves en devises. Ceci impactera la capacité de la banque centrale à préserver la valeur du dinar », a-t-il poursuivi.

Abdelkader Boudriga a indiqué que les exportations et ventes de la Compagnie des Phosphates de Gafsa pourraient aider. Néanmoins, il y a des problèmes au niveau de la production et de l’export. Il a conclu qu’il était impératif de passer par le FMI. La Tunisie est capable de faire face à la conjoncture et de résister en maintenant un taux de croissance de 2%. M. Boudriga a assuré que la Tunisie était capable d’atteindre un taux de croissance de 7% et plus. Ceci est possible à travers la garantie de l’équilibre des finances publiques et l’adoption d’un programme économique ciblant les questions de la data et l’information, de la contestabilité des marchés, de la complexité économique et des talents.


S.G

15/06/2023 | 09:26
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Commentaires
Juan
aux FMIphobes
a posté le 15-06-2023 à 13:53
où sont vos riches amis ?
ce Tabbboun, les Emirats ... qui ont plein de dollars ?
pourquoi,ils vous prètent pas ?
HOUSSEM
BLABLA
a posté le 15-06-2023 à 12:49
Bonjour

j'ai regardé ton passage hier sur attessia
j'ai bien compris que les UNIVERSITAIRES NAKBATOUNA quand tu parles de creation agences au sein ministere des finances !!!!!!
et l'autre avec belkadhii parle du management strategique sans rien comprendre

Le point commun des 02 universitaires .....lahesss lessbehhh ....lin twalli wzirrrrrrr....qui a ce que proposer des projets d étudiants ayant fais des exposes sur internet sans valeur ajoutée ou apport empirique ....

Bravo université