
Les proches du député et ancien ministre, Mehdi Ben Gharbia ont publié, ce dimanche 8 mai 2022, une lettre qu’il a rédigée depuis sa prison vers la fin du mois d’avril 2022, où il parlait de sa souffrance physique à cause de la grève de la faim qu’il avait entamée, mais aussi psychologique à la suite de l’injustice qu’il subissait.
« J’écris ces lignes et je ne sais pas si elles parviendront à quitter cette prison ou si elles resteront, comme moi, emprisonnées. J’écris après avoir entamé une grève sauvage de la faim et avant que je ne perde la capacité de la réflexion et de la rédaction », note Mehdi Ben Gharbia au début de sa lettre.
Mehdi Ben Gharbia a dénoncé l’injustice qu’il subissait depuis plus de six mois, soulignant qu’il ne pouvait prédire qu’il allait être accusé de blanchiment d’argent. Il a ajouté qu’il était parfaitement conscient qu’il faisait l’objet d’une diabolisation continue depuis des années, et qu’il était le bouc émissaire parfait dans le contexte actuel du pays. « Malgré tout, je n’ai pas quitté le pays, pourtant plusieurs amis me l’avaient conseillé. Je n’ai pas pris la fuite parce que j’avais confiance en la justice, mais aussi parce que je n’ai commis aucun crime et que je refuse de vivre en fugitif ».
Dans sa longue lettre, Mehdi Ben Gharbia a rappelé que sa détention aurait dû prendre fin à l’arrivée de son terme à midi le vendredi 15 avril 2022 dès lors qu’aucune décision de prolongation n’ait été prise avant son expiration. Ainsi et compte tenu de ce qui précède, Mehdi Ben Gharbia aurait dû être libéré vendredi 15 avril à 12 heures.
Rappelons que le comité de défense de l’ancien ministre et député Mehdi Ben Gharbia a annoncé, le 27 avril 2022 que l’état de santé de son client s’était gravement détérioré à la suite de sa grève de la faim sauvage.
Les avocats indiquent avoir été témoins de la discussion entre leur client et un officier de la prison à propos de la gravité de son état de santé, sauf que Mehdi Ben Gharbia avait refusé d'interrompre sa grève de la faim. « Soit je suis libéré, soit je quitte la prison vers le cimetière », a-t-il dit.
S.H

