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L’ambassadeur d’Argentine en visite à Business News
15/02/2022 | 15:28
1 min
L’ambassadeur d’Argentine en visite à Business News

 

 

L’ambassadeur d’Argentine à Tunis, José María Arbilla, a rendu visite au siège de Business News, mardi 15 février 2022. Accompagné de son chef de service politique et de communication, Andrés Maximiliano Zampatti, l’ambassadeur a été reçu par Nizar Bahloul, directeur du journal, et de Karim Guellaty, administrateur-associé.

 

L’entretien a permis d’évoquer les relations tuniso-argentines et les échanges commerciaux entre les deux pays, la situation politique en Tunisie et en Argentine, ainsi que le conflit russo-occidental à propos de l’Ukraine.

 

15/02/2022 | 15:28
1 min
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Commentaires
Léon
où est le reste des 7 articles?
a posté le 16-02-2022 à 12:37
Il en manque encore trois. Laissez les tunisiens se rendre compte qu'il y avait des gens avertis parmi le peuple de la trahison collective. Qu'ils comprennent aussi pour quoi cette sympathie de l'ambassade d'Argentine pour BN.
Cordialement.

A.B.A.B.A dit Léon.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Ahmed
Sympathique la décoration.
a posté le 16-02-2022 à 10:40
Si nizar ou si Karim, Tarontino et Travolta .

Cela se fête avec un bon vin rouge argentin et des ribs.
Léon
Argentina (1)
a posté le 16-02-2022 à 07:41
https://www.businessnews.com.tn/stb--pnb-en-hausse-de-34-au-1er-semestre-2019,520,89532,3

J'ai mis de longues années avant de réaliser que la notion d'état faisait énormément défaut à nos ministres post-révolutionnaires, à un point tel qu'il m'est arrivé à plusieurs reprises de les prendre pour des traitres. Ceci est faux, ils sont tout simplement à côté de la plaque. En effet, ils n'ont aucune conscience du danger souverain et continuent à enfoncer le pays en dépit de leurs hauts diplômes; ce qui, malheureusement, abouti au même résultat que la trahison, à savoir la catastrophe et le protectorat.
Prendre conscience de son ignorance est la première voie d'accès à la sagesse. Je leur dédie donc, comme cas d'école, cette première leçon d'Histoire Monétaire et Financière d'un pays jadis souverain, et qui avait remis ses destinées à la banque mondiale et au FMI.
Je parle de l'Argentine. Ce pays qui vibre dans les coeurs des tunisiens de mon âge comme vibre encore la barre de Témime contre la Pologne, en 78 à Rosario.

La chute aux enfers de ce pays scientifiquement très développé et qui n'a rien à envier au états unis, est due au problème de "la dette éternelle". Il sombra totalement à partir des années 80, bien que ce mal avait débuté deux siècles auparavant (c-a-d depuis son indépendance). La dette extérieure argentine a été une source d'appauvrissement et de corruption, et à l'origine des pires scandales.
Dès le premier emprunt contracté par Rivadavia en 1824 auprès de la banque anglaise « Barring Brothers », la dette a servi à enrichir des financiers argentins, à contrôler les finances, et à vider le pays de ses richesses. Cette dette extérieure a de tout temps été liée aux milieux d'affaires, avec la complicité de presque tous les gouvernements, depuis Mitre et Quintana à la fin du XIXème, jusqu'aux très récents Carlos Menem et De la Rua.
La politique de l'endettement a engendré en Argentine des générations de technocrates et de fonctionnaires, plus disposés à servir les banques et les compagnies internationales, qu'à défendre les intérêts du peuple et de leur pays. Les portraits des dirigeants du système bancaire de l'état, diplômés de Oxford, de Harvard, et des meilleures institutions argentines, du XIX-ème siècle jusqu'aux contemporains de Menem et de De la Rua, ornent encore les galeries officielles de la banque centrale.
Léon
Argentina (2)
a posté le 16-02-2022 à 07:41
https://www.businessnews.com.tn/stb--pnb-en-hausse-de-34-au-1er-semestre-2019,520,89532,3

Mais ce qui nous intéresse le plus, c'est l'histoire récente, celle qui se situe entre 1975 et 2001, avec ces administrateurs d'une dette odieuse née au milieu des années 70, sous le Gvnt militaire. Les bottes n'ont jamais fait bon ménage avec l'économie, et ce, en dépit de leur patriotisme. Leur gouvernance mène toujours à la catastrophe économique.
Bourguiba n'avait pas tort lorsqu'il confinait les activités des militaires aux seules casernes et ne les appelait qu'aux moments durs que traverse cycliquement le pays.
En Argentine, et bien que la justice avait prouvé les origines odieuses et non souveraines de la dette, la pression de l'establishment a été plus forte, et le politique a fini par céder.
Depuis ses origines, la dette a dicté la politique nationale et aliéné le patrimoine public. En 76, Après la défaite américaine au Vietnam, la crise s'installe en Argentine, et avec la hausse du prix du pétrole, le pétrodollar arrose le monde, et les banques proposent des crédits à 3%. La naissance de la dette du tiers-monde en est issue. En effet, en 81, avec des taux d'intérêts atteignant les 16%, les pays endettés se trouvent logiquement en faillite. L'alliance entre les banques étrangères et les multinationales prend le pouvoir en Argentine.
Après sept années de politique néolibérale, le régime militaire laisse un pays exsangue avec une dette extérieure de 45 milliards de dollars dont la moitié est en réalité une dette privée.
35 milliards dus à des banques étrangères installées en Argentine (City Bank, First Boston, Chase Manhattan, Bank of America, aux banques italienne, française, allemande, espagnole, mais aussi la banque de Rio et la banco Quilmes, Galicia,..). Les multinationales comme Esso, Fiat, IBM, Ford, Mercedes, Swift, Pirelli, et une multitude de groupes locaux argentins, sont à l'origine d'une dette privée démesurée, qu'un haut fonctionnaire du régime militaire (Domingo Cavallo) a fait reprendre par l'état. Devenu super-ministre de l'économie sous les Gvnts de Menem et de De la Rua, il est responsable de l'accroissement permanent de la dette et des pires spoliations subies par le peuple argentin.
Léon
Argentina (3)
a posté le 16-02-2022 à 07:41
https://www.businessnews.com.tn/stb--pnb-en-hausse-de-34-au-1er-semestre-2019,520,89532,3

La banqueroute qui s'en suivit, fit que le peuple argentin, dont les économies avaient été retenues par les banques en faillite, se rebelle, casseroles à la main pour manifester son droit à la nourriture.
Quant à la dette extérieure, elle est encore plus illégitime et plus odieuse. D'une part, parce qu'il est illégitime de rembourser des banques dans un pays où il y a plus de 25 millions de pauvres et d'indigents; d'autre part, à cause des taux très élevés, dépassant les taux d'usure. Elevés à un tel point, qu'ils rendaient la dette non remboursable. Si le taux avait été "normal", la dette argentine aurait été entièrement recouverte en 1988. L'entourloupe est due au fait que les maisons mères ont prêté de l'argent à leurs filiales. Il s'agissait donc de mouvements internes que l'on a fait passer pour des dettes extérieures.
On achetait des dollars que l'on déposait dans une banque aux états unis, et usant de ce dépôt comme garantie, on obtenait un prêt pour racheter des dollars et ainsi de suite, et ce, grâce à la différence du taux d'intérêt. Du vol de haute voltige! Cela a généré des fortunes à partir du vent; et a appauvri aussi bien les citoyens que le pays. Les plus grands bénéficiaires furent les groupes économiques "traditionnels" (toujours les mêmes).
A la fin de la présidence d'Alfonsin, la dette extérieure frôle les 54 milliards de dollars. Suite à sa démission, et après avoir à son tour trahi ses électeurs, comme je l'expliquerai plus bas, son successeur, le néo-péroniste Carlos Menem, laisse les créanciers déterminer eux-mêmes ce qui leur est dû (étonnant!). Le congrès argentin ne débattra jamais de la dette, ignorant la constitution et les décisions de justice. Dix ans plus tard la dette a atteint 130 milliards de dollars.
Remarquez le parallèle frappant avec ce qui se passe en Tunisie. Ces dettes dites « publiques », n'ont rien de publiques. Elles ne sont pas utilisées pour le "public" c'est à dire pour le peuple. Si elles servent les privés, cela s'appelle, au mieux, une « dette privée ». Ou encore, pour le peuple du pays qui la contracte, une dette odieuse ou illégitime.
Une ancienne directrice du FMI, Karen Lissakers, avait dit: "Si nous appliquons la théorie de la dette odieuse, la dette du tiers-monde n'existerait plus".
En 83, avec le rétablissement du régime "démocratique" sous le radical Raul Alfonsin, la trahison s'est poursuivie. Son discours social démocrate promettait de défendre les droits de l'Homme, combattre la pauvreté, soigner, éduquer et nourrir, par la seule démocratie. Le pauvre homme avait même affirmé qu'il n'obéira ni aux groupes financiers internationaux, ni aux privilégiées locaux. Voeux pieux.
Léon
Argentina (4)
a posté le 16-02-2022 à 07:41
https://www.businessnews.com.tn/stb--pnb-en-hausse-de-34-au-1er-semestre-2019,520,89532,3

Mais avec un état est en faillite, il fallait choisir: Dénoncer la dette, ou céder à la pression des pouvoirs financiers. Je vous laisse deviner ce qu'a fait Alfonsin. Il a bien sûr cédé, et appelé ses concitoyens à des sacrifices inhumains, allant jusqu'à désigner sa politique économique, d'économie de guerre.
Comme tout homme politique, il n'avait pas de solution miracle. En 85, des richesses publiques transitent vers les banques et les grands groupes, pendant que le peuple se meurt. Auteur d'un double discours, Alfonsin promet de dénoncer la dette, tout en ordonnant au gouverneur de la banque centrale de la légitimer.
Si Alfonsin a « trahi », sa trahison est sans commune mesure avec celle de son successeur, Carlos Menem. Très proche du petit peuple pour avoir été l'élu d'une ville pauvre, jamais un dirigeant n'a autant trahi que lui. Il n'aura même pas attendu quelques jours avant de trahir son peuple en prenant à contrepied ses propres promesses dès les premiers jours ayant suivi son investiture. Son programme sera celui de la minorité libérale et conservatrice. Il a vite compris de quel côté il devait se placer pour assurer ses poches et sa longévité au pouvoir. Certainement pas du côté du peuple dont il n'a cure. Jamais il n'y eut une alliance entre conservateurs et péronistes avant Carlos Menem. Très vite, il s'est fait à la vie de la haute société et a tout de suite fait allégeance à la mondialisation, donc aux pouvoirs financiers qui soumettent l'Argentine depuis des décennies pour ne pas dire des siècles. Comme en Tunisie, le Foot, cette malédiction pour les peuples l'y a beaucoup aidé, puisque son mandat correspond à l'Argentine de Maradona et l'engouement total des argentins pour le foot; Boca Junior n'était pas une équipe mais une religion. Les travailleurs qui, jadis avaient appuyé son investiture, furent même l'objet de répression. De l'anti-impérialisme et de la politique péroniste de non-alignement, promesses qui l'avaient aidé à accéder au pouvoir, il passa à une relation si forte avec les états unis, qu'il ne lui restait plus qu'à embrasser Bouche Père sur la Bush (je veux dire Bush Père sur la bouche). Pour un président d'origine arabe, c'est une double trahison. Il faut dire qu'entre les arabes et la trahison, il y a une longue histoire d'amour.
Son seul et unique programme sera celui de la banque mondiale et du fonds monétaire international. Il faut quand même lui accorder les circonstances atténuantes puisque toute la « junte » syndicaliste l'avait suivi dans sa trahison, car la corruption n'est malheureusement pas moins importante dans ces milieux, et qu'un chef d'état d'origine arabe sait « convaincre » (c'est-à-dire « acheter ») les corrompus potentiels.
Il a désossé et vendu le pays, en privatisant tout, et en particulier les services publics, sous le regard d'un peuple qui n'en revenait pas. Pour ce faire, il a dû acheter magistrats et députés et le Sénat avait fini par voter les « privatisations ».
Zba
Des chomeurs de luxe
a posté le 15-02-2022 à 21:39
Ils viennent pour tuer le temps hhhh