
Réagissant au décret présidentiel sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) provisoire, l’Association des magistrats tunisiens (AMT), a appelé les juges à serrer les rangs et se préparer à de nouvelles mobilisations.
Dans un communiqué publié dans la soirée de dimanche 13 février 2022, l’organisation a dénoncé, à nouveau, la décision du président de la République qualifiant le décret sur le CSM provisoire d’atteinte à l’Etat de droit et au principe de la séparation des pouvoirs.
Notant que le décret présidentiel sape non seulement l’indépendance de la justice mais également le droit des juges à la grève, l’AMT a exprimé son rejet total de cette instance sans fondement juridique, ni constitutionnel.
Le décret n°11 relatif à la création d’un CSM provisoire a provoqué de vives réactions. Plusieurs figures politiques ont condamné cette démarche pointant du doigt de « multiples aberrations ». Le chef de l’Etat s’est, entre autres, octroyé de nouvelles prérogatives comme celle de désigner et de limoger les membres de ce conseil provisoire. Il leur a, également, ôté le droit de faire grève.
N.J.

