
Par Jawhar Chatty
A Tunis, on attendait le retour de Kaïs Saïed d’Egypte de pied ferme. Les uns lui ont déjà déballé le tapis rouge, ou plutôt bleu bordé d’épines. Aussitôt la conférence de presse Kaïs Saïed -Abdelfettah Sissi terminée, la cabale bleue était lancée. La convergence de vues entre les deux présidents et leur détermination à combattre le terrorisme et le radicalisme religieux, leur appui à la civilité de l’État et refus de toute ingérence étrangère dérangent manifestement.
Les autres, c’est-à-dire les propres électeurs de Kaïs Saïed, les miettes de partis dit progressistes et le principal parti politique d’opposition, le PDL, attendaient aussi de pieds fermes le retour du président de la République à la mère patrie.
Ses électeurs sont sans doute dans l’impatience d’y voir un peu plus clair avec leur idole. Majoritairement jeunes, ils ne manqueront pas, pour certains d’entre eux, les plus éclairés, de demander des éclaircissements au sujet de cet intime rapprochement Tunisie-Egypte. Quant à ceux parmi ce même électorat qui avaient été puisé dans la réserve électorale, il n’est pas interdit de penser qu’elle fera bientôt mouvement vers Ennahdha et affiliés.
Pour ce qui est des miettes de partis dit progressistes, il ne faudra pas attendre de réaction. Ils sont dans l’opportunisme politique. Dans le wait and see.
Reste, le PDL. Abir Moussi, sa présidente, a, dans une déclaration à une TV égyptienne, mis en relief l’importance de la visite au Caire du président. Elle s’était longuement arrêtée sur les questions majeures abordées lors de la conférence de presse. Elle s’était attardée sur un point en particulier : la lutte commune contre les islamistes.
Beaucoup attendent Kaïs Saïed au tournant.
De retour des terres des pharaons, le président Kais Saïd que rien n’impressionne et ne semble impressionner, a le temps, tout le temps de son côté.
Reste l’essentiel, les fondamentaux
Au delà des considérations conjoncturelles, il sied de souligner que notre pays a grandement intérêt à renforcer sa coopération multiforme plus que jamais avec les axes principaux du monde Arabe ; l'Égypte, l’Algérie et l'Arabie Saoudite. Toujours égale à elle même, jouissant d'un large consensus historique pour sa sagesse, sa modération et ses relations excellentes avec tous les pays, la Tunisie pourrait être une voix écoutée de ce nouveau monde Arabe sur l'échiquier international.
Pour moi c'est une Trahison du siècle inimaginable et un coup impardonnable dans le dos des peuples palestinien, tunisien et égyptien...
Comment avons-nous pu choisir un tel Monstre ? énigmatique !
Comprend qui peut, comprend qui veut!
Hètha 9alilhoum osktou !
La plus grande affaire stratégique qui confronte l'Egypte est le barrage éthiopien (appelé Ennahdha) qui va réduire le débit du Nil. L'Egypte dépend sur le Nil pour 90% de ses besoins en eau.
Aux cotes de l'Egypte on trouve les USA, l'Arabie Saoudite, l'EAU, et le Soudan, du cote '?thiopien on trouve la Chine (une base au Djibouti) et la Turquie qui a établit une base en Somalie. Le Soudan est devenu l'allier le plus important pour les USA en Afrique, la nouvelle stratégie américaine donne une priorité aux minerais rares tel que le Cobalt et le Soudan est le pays privilégié pour devenir une base pour sauvegarder ces intérêts. La RDC étant instable.
La guerre civile en Ethiopie indique que ce pays peut se facturer, en effet les groupes ethniques dans ce pays ne s'entendent pas très bien.
Le Qatar a change de stratégie et recrute des lobbyistes américains pour améliorer son image et sauvegarder ses intérêts, 6 sociétés de lobbying travaillent pour améliorer l'image de ce pays aux USA.
Dans cette équation les groupuscule islamiques tel qu'Ennahdha n'ont plus aucun rôle et seront abandonnes par leur maîtres.
Sissi n'arrivera même pas à faire une visite d'?tat en Tunisie, sans parler d'avoir une quelconque influence : les Tunisiens n'ont pas perdu la tête et ont bu de la liberté, n´est-ce pas ?
L'ère Biden rendra la vie des crétins du Moyen-Orient, un ENFER.
Il est clair que la contre révolution a réussi à placer un président à Carthage en utilisant les voix de la base d'Enanhda. C'est un accomplissement majeur de pouvoir un sous-marin de la façon il faut l'admettre.
Pour le moyen orient, oui je pense que l'administration Biden va être plus sévère surtout avec l'Arabie Saoudite. Le conflit avec la Chine est pour les Etats-Unis, le point le plus important. On verra des tactiques des '?tats-Unis contre la Chine comme ceux contre l'union soviétique aux années soixante et soixante-dix. Les '?tats-Unis ont bâti la Corée du sud a cause de la guerre froide avec l'union soviétique et les communistes de l'époque de la Chine.
Un parti incapable de garder sa propre base électorale, comment voulez-vous qu'il prétende à de nouveaux adhérents ?
Dans notre Patrie, malheureusement, les traîtres se vantent de la fidélité, les menteurs se vantent de la vérité, les démolisseurs se vantent de la construction, les lâches se vantent de l'héroïsme et les corrompus se vantent de l'honnêteté.
Le Président, son rôle principal c'est d'?uvrer à remettre de l'ordre dans ce cirque, dans l'incapacité de le réaliser tout seul, il aurait besoin d'alliés sûr, l'?gypte représente un rempart solide contre l'obscurantisme et le terrorisme qui en découle, les sorts des pays arabes sont liés, toute collaboration et union sont bénéfiques pour notre avenir à tous.
Pour ceux qui prétendent attendre le Président au tournant, ils peuvent toujours rêver, la marche triomphale vers la liberté est fortement engagée, les chiens peuvent toujours aboyer. La mouche est désagréable mais inoffensive.

