Le député et président de la commission parlementaire de la santé et des affaires sociales, Nabih Thabet a indiqué qu’une proposition de loi avait été déposée auprès de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) portant sur les médecins spécialistes affectés dans les régions.
S’exprimant le 4 mars 2024 durant « Sbeh Ennes » de Jihen Miled sur Mosaïque Fm, Nabih Thabet a indiqué que plusieurs postes de médecins résidents et médecins spécialistes ont été créés au niveau des régions en 2017. Il s’agit d’une mesure permettant à un médecin n’ayant pas réussi à suivre la spécialité dans laquelle il désirait évoluer, de le faire, mais à condition d’accepter d’exercer dans certaines régions souffrant d’un manque de médecins.
La Tunisie avait décidé d'accorder un privilège à ces médecins en contrepartie de leur affectation à un établissement hospitalier se trouvant dans l'une des régions souffrant d'un manque de médecins spécialistes. « Il sera permis de suivre la spécialité souhaitée à condition de travailler durant cinq ans dans ces régions… Néanmoins et en 2023, 250 médecins spécialistes devaient être affectés aux régions et couvrir le manque à hauteur de 75%... Malheureusement, 45 médecins seulement ont rejoint leurs postes… Au gouvernorat de Béjà, par exemple, sur neuf, seulement deux se sont manifestés », a-t-il dit.
Nabih Thabet a assuré que les médecins en question avaient, au départ, signé un engagement afin d’accéder à ce privilège. Le texte proposé pourrait prendre en considération la possibilité de réduire la durée de l’engagement et de la faire passer à deux années au lieu de cinq. Certains députés ont proposé des restrictions touchant la mobilité des médecins spécialistes bénéficiant de cette mesure. Ils ne pourront voyager qu’après-avoir obtenu une autorisation de la part du ministre de la Santé.
Nabih Thabet a évoqué la possibilité d’imposer une sanction pécuniaire aux médecins ayant refusé de rejoindre leur poste après avoir bénéficié de ce privilège. Le médecin concerné devra rembourser les frais de sa formation. Il a expliqué que dans certains cas l’année de spécialité coûterait plus de 100.000 dinars.
S.G
IL y a 10 ans de cela, je m'en souviens, une ville comme Kasserine faisant 10 km de long sur 5 de large, comptait 3 cardiologues.
Normal ?
Non
La majorité se rue vers la capitale ou les grandes villes côtières, où ils peuvent demander 70 DT pour un simple médecin et plus de 100 chez un spécialiste pour 10 minutes chrono..
... '? l'intérieur du pays, la majorité de la population n'est pas en mesure de payer de tels honoraires ...
Est-ce un motif de rejet ?
Cela justifie t-il un non-droit aux soins ?
Réflexion s'kmpose
Celui qui ment une fois, mentira toujours.
Cet accord n'a pas été obtenu sous la contrainte à ce que je sache. Par conséquent je trouve inadmissible que des médecins abusent et trompent la confiance des pouvoirs publics tunisiens en n'honorant pas leur engagement pour le service public de la santé au bénéfice de tous les citoyens tunisiens.
Il faut bien sûr des mesures financières, fiscales à ces médecins mais aussi aux autres corps de métiers qui peuvent dynamiser une zone sinistrée et offrir aux citoyens qui y vivent les prestations publiques aussi proches de celles que l'on trouve dans les régions favorisées.
Et pour les contrevenants il faut les sanctionner judiciairement, financièrement et administrativement :
- Poursuites pénales pour non-respect de l'engagement pris avec l'Etat tunisien ;
- Condamnation pénale ferme (pas de sursis) assortie d'une sanction financière dissuasive (pas deux mille dinars tunisiens, soyons sérieux) ;
- Le retrait de la qualification professionnelle en cas de non-respect de l'engagement à travailler dans un désert médical est très dissuasif : ça empêche de demander une reconnaissance à l'étranger.
Ensuite, il faudrait songer à repenser la répartition des postes en fac de médecine en fonction du nombre d'étudiants et non en favorisant certaines régions côtières d'où sont originaires une grosse partie des bourgeois adeptes de la reproduction sociale pour les rejetons bons à rien sans piston. Inadmissibles de voir cette discrimination entre les facultés selon leur situation géographique.
La formation tunisienne est réputée à l'étranger. En conséquence, il est normal que le peuple en bénéficie, et non pas seulement les étrangers.