
Le juge d’instruction près du Tribunal de première instance de Tunis a procédé mercredi 10 juin 2015 à une confrontation entre les députés CPR Imed Daïmi et Mabrouk Hrizi d’un côté et l’individu qui a usurpé l’identité de ce dernier de l’autre côté. Cette usurpation d’identité a eu lieu le 2 décembre dernier au cours de la séance inaugurale de l’Assemblée nationale des représentants du peuple.
L’individu en question a répondu à l’appel du président de l’ARP en se présentant comme étant Mabrouk Hrizi, alors qu’il était aux côtés de Imed Daïmi, député et SG du CPR. Ce dernier n’a fait, sur le moment, aucune réaction pour dénoncer la supercherie, alimentant dès lors une polémique sur son éventuelle complicité. Complicité aggravée par le témoignage d’un membre du syndicat des forces de l’ordre qui a déclaré que l’individu en question serait venu à l’ARP au bord de la voiture de M. Daïmi. Il s’est avéré par la suite que l’usurpateur est un policier, exerçant dans un service d’écoutes. Quant à M. Hrizi, il était comme par coïncidence, absent au cours de la séance inaugurale.
Au cours de la confrontation du mercredi 10 juin 2015, l’usurpateur s’est fendu en pleurs quand le juge l’a interrogé pourquoi va-t-il sacrifier son avenir professionnel et s’il subit des menaces ou des pressions.
Il n’a donné aucune indication quant aux parties qui se cachent derrière lui et a affirmé ne pas connaitre Imed Daïmi et Mabrouk Hrizi. Il ne les connaitrait qu’à la télévision, d’après ses déclarations aujourd’hui.
Il a également affirmé que M. Daïmi l’a réprimandé quand il s’est levé à la place de Mabrouk Hrizi et qu’il lui a répondu qu’il y a juste eu une confusion dans les noms. Il a nié être venu dans le véhicule d’un député du CPR, ce qui est confirmé, parait-il, par les caméras de surveillance.
L’usurpateur n’a donné aucune réponse quand il a été interrogé comment il savait que Mabrouk Hrizi allait être absent ce jour-là, ni comment il portait le matin une chemise de la même couleur que le député lorsqu’il est arrivé l’après-midi. Aucune réponse, non plus, sur le moyen avec lequel il est entré à l’ARP, alors qu’il y a trois contrôles de sécurité, y compris pour les forces de l’ordre.
R.B.H.

Que justice soit faite ou rendu dans lmes deux sens
A moins que les images de son arrivée dans la voiture de Daimi ne changent la donne.