Le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis a émis, lundi 28 octobre 2024, des mandats de dépôt à l’encontre de cinq "créateurs de contenus" et "instagrammeurs", les renvoyant devant le tribunal correctionnel pour être jugés. Ils sont visés par plusieurs accusations, notamment d’outrage à la pudeur et de gêne intentionnelle d'autrui via les réseaux sociaux, ainsi que d'autres charges de nature morale, apprend Business News de sources concordantes.
Le ministère public avait ordonné aux agents de la brigade centrale de la garde nationale à l'Aouina de déférer cinq créateurs de contenus, dont des personnalités connues sur les réseaux sociaux.
Après consultation des procès-verbaux, le ministère public a décidé d'émettre des mandats de dépôt à leur encontre, en attendant leur procès pour les faits qui leur sont reprochés.
Rappelons que le ministère de la Justice a rendu public un communiqué, dimanche 27 octobre 2024, indiquant que des enquêtes pénales seront ouvertes contre toute personne « produisant, diffusant ou publiant des images ou des vidéos comportant des contenus portant atteinte aux valeurs morales ».
Cette décision, affirmait le ministère, a été prise « suite à la prolifération de l'utilisation des réseaux sociaux, en particulier TikTok et Instagram, par certains individus pour diffuser des contenus d'information contraires aux bonnes mœurs ».
S.H