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Chroniques
La Tunisie, un État pauvre dans un pays riche, dit-il
Par Nizar Bahloul
12/06/2023 | 15:59
5 min
La Tunisie, un État pauvre dans un pays riche, dit-il

 

L’Europe était mobilisée à son plus haut niveau, dimanche 11 juin 20232, avec la visite à Tunis de la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen, la présidente du conseil italien Giorgia Meloni et Mark Rutte, Premier ministre néerlandais. L’idée est de secourir une Tunisie menacée par l’effondrement économique. « Un 11 juin 2023 qui a des allures de 12 mai 1881 », a commenté l’analyste politique Ahlem Hachicha Chaker qui voit, en cette visite, les mêmes raisons pour lesquelles la France a colonisé la Tunisie à la fin du XIXe. À l’époque, officiellement, la France mettait la Tunisie sous protectorat, puisqu’elle n’arrivait pas à honorer ses échéances. Un siècle et demi plus tard, le pays est quasiment au même point.

Face à la délégation européenne du plus haut niveau, Kaïs Saïed est resté fidèle à lui-même, « inintimidable », mêlant les phrases creuses et les leçons d’Histoire et de géographie qui n’intéressent personne. Une photo, une seule, résume la situation et, par bêtise, cette photo a été publiée par la présidence. On y voit un Kaïs Saïed face à ses invités, cigarette à la main. Il y a quelques semaines, la rumeur prétendait qu’il était malade et souffrait de problèmes cardiaques. Peu importe la crédibilité de ces rumeurs, le président a 65 ans et a, inévitablement, quelque chose. À cet âge, l’adage dit « s’il n’y a rien qui cloche, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche ». En tout état de cause, il n’a pas le droit de fumer, c’est bête et insensé. En plus, ça dégage une mauvaise image. Kaïs Saïed semble inconscient des dangers de la cigarette, il est dans le déni et il se moque éperdument de la mauvaise image qu’il dégage. Les ennuis de santé ? C’est la faute d’autre chose. La seule chose qui l’intéresse est le petit plaisir éphémère que lui offre le tabac.

Il gère la Tunisie comme il gère sa personne. Le pays est souffrant, mais il refuse de le voir en criant sur tous les toits que le pays est riche. On l’enjoint de procéder à des réformes douloureuses, mais il refuse, sous prétexte de paix sociale. La mauvaise image, c’est à cause des corrompus et des traitres.

En bref, Kaïs Saïed est en train de mettre le feu dans ses poumons et dans le pays et refuse d’écouter les conseils et les avertissements. Il ne faut pas parler de sa santé, car c’est une affaire personnelle, il ne faut pas parler du pays, car c’est une question de souveraineté.

Kaïs Saïed ne veut pas arrêter de fumer et ne veut pas subir le diktat du FMI. La délégation européenne du plus haut niveau, a beau vouloir l’enchaîner pour le conduire au paradis (proverbe arabe), elle est rentrée comme elle est venue : rien de concret. Échec total, d’un point de vue européen et/ou pragmatique. Succès total, du point de vue des partisans du président. Pour eux, fumer c’est bien ; pour eux, la Tunisie a sa souveraineté et n’a pas à suivre les diktats occidentaux qui ne pensent qu’à leurs intérêts et dont les programmes appauvrissent les peuples. 

 

L’inquiétant ballet diplomatique européen a camouflé la plus grave des informations, celle de la dégradation de la note tunisienne par Fitch Ratings, vendredi dernier. On est à CCC-, c’est-à-dire dans les abysses. Cela ne semble pas émouvoir les partisans du président, adeptes éternels du déni et du conspirationnisme.

« La dégradation de la note de la Tunisie est politique et donc pas fiable », a commenté Issam Chouchen, député président de la commission des finances et du budget. Un commentaire conforme à ce que pense son président qui a moqué les agences de notation en les qualifiant d’« ommek sannefa ». Un commentaire populiste qui accuse le thermomètre d’être cassé au lieu d’admettre que l’on a de la fièvre.

FMI, Banque mondiale, investisseurs, politiciens, analystes, chercheurs, journalistes ne lisez plus les rapports de Fitch et des agences de notation, abonnez-vous plutôt aux pages Facebook de Issam Chouchen et de la présidence tunisienne. C’est là que vous trouverez l’info, la vraie. Tout le reste n’est que littérature, intox et conspiration ourdie par les méchants.

Hélas, en dépit de la grossièreté de son commentaire, Issam Chouchen and co ont le vent en poupe. Ils surfent sur la fibre souverainiste et conspirationniste et trouvent un écho favorable. 

 

« La Tunisie est un État pauvre, dans un pays riche », a déclaré samedi dernier Kaïs Saïed. Il se répète, comme à son habitude, il a dit exactement la même phrase en décembre 2021.

Un an et demi après son constat, Kaïs Saïed est toujours sur le même point, il n’a pas avancé d’un iota. Il est payé pour trouver des solutions aux problèmes, il ne fait que s’arrêter sur les constats.

Les solutions à la pauvreté de l’État existent pourtant. Elles sont criées par les analystes et experts économiques, par les médias, par les agences de notation et, tout dernièrement, par la délégation européenne. Le pays pour être sauvé doit procéder à des réformes, point à la ligne !

Sauf que Kaïs Saïed est champion dans le verbiage, nul dans les actes concrets.

S’il veut que l’État qu’il dirige s’enrichisse, qu’il réduise d’abord son train de vie. Qu’il cède les entreprises qui n’ont plus à rester publiques. Qu’il cesse de dilapider l’argent public sous forme de compensations, de salaires fictifs et de rémunérations non corrélées à de la production. Qu’il supprime les autorisations administratives, grandes portes de la corruption. Qu’il cesse d’empoisonner la vie des investisseurs et des chefs d’entreprise avec des procédures administratives archaïques. Qu’il donne son indépendance à la justice. Qu’il cesse de stigmatiser les riches, les seuls capables de créer de l’emploi et de la croissance. Qu’il cesse son racket des gens qui produisent avec des taxes et impôts usuriers.  Qu’il cesse de cliver les Tunisiens entre riches et pauvres, corrompus et honnêtes, patriotes et traîtres.

Mais bien sûr que la Tunisie est riche, on le sait, les Européens le savent, le FMI le sait, Fitch Ratings le sait, les analystes le savent.

Si Kaïs Saïed veut que l’État profite de cette richesse, il doit juste procéder à toutes ces réformes. C’est aussi simple que cela !

 

Par Nizar Bahloul
12/06/2023 | 15:59
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Commentaires
Carthage Libre
Les fans de Kaies Saied font la fête avec leur Président....avant la FIN et la FAIM.
a posté le 13-06-2023 à 15:45
"Ludere, Ridere, Veni ut quid"

"Amusez vous, Riez, advienne que pourra"

C'est ce que disait Marc Antoine avec la Reine Cléopâtre à deux jours de leurs suicides...

Riez, moquez vous, menacez nous, défendez votre Champion-Zombie "ndhif"...la FIN est proche. Le DESASTRE est INELUCTABLE.
URMAX
"...La Tunisie, un '?tat pauvre dans un pays riche, dit-il ..."
a posté le 13-06-2023 à 13:12
Ceci est vrai.
Nos terres, regorgent d'une multitude de richesses naturelles.
Sinon, comment expliqueriez-vous le fait qu'un grand nombre de peuplades aient voulu s'y ancrer, ici, sur les terres Tunisiennes ?
Nul ne souhaitait quitter ces terres et ces rivages aussi fertiles, terres et cotes d'abondances - parce que la richesse premiere d'une terre, est toujours celle permettant, en premier lieu, la subsistance de la population - des mines de fer, plomb, zinc - aujourd'hui épuisées ... et phosphate ...
Des Phéniciens qui devinrent les Carthaginois, aux Francais, en passant par les Vandales, Grecs, Arabes, Normands, Italiens, Espagnols, Turcs Ottomans et les Janissaires ...
Tous, voulurent s'y installer, y prospérer.
Pensez-vous réellement qu'une terre pauvre eue générée autant d'attrait ?
Nullement.
...
L'unique point ou La Présidence se trompe, en fait, serait "Un état pauvre" ...
Oui, un "état pauvre" ... mais pourquoi ... ?
A cause de son inculture ;
Son manque d'auto-critique (ndlr, se juger soi-meme, objectivement et savoir reconnaitre ses propres erreurs).
Sa manie de fouiner dans les affaires d'autrui ; de s'occuper des autres, au lieu de s'occuper de ses affaires.
...
Nous sommes bourrés de gens - employés - mais qui ne foutent rien durant leurs heures de travail ...
Croyez-vous, sans doute, que cela ne constitue pas une perte nette pour l'Etat Tunisien ?
Devoir payer un salaire pour un travail fourni proche de zéro ?
"C'est notre droit", disent-ils ...
Oui, mais en contre-partie d'un travail fourni.
Ce n'est pas parce que nombre d'employés sont titulaires - "messmar fi hit" qu'ils disent, que cela leur donne le droit de passer leur heures sans rien faire ...
...
Oui, L'état est pauvre ... financierement ... mais c'est bien parce que d'énormes sommes sont dilapidées sans aucune valeur ajoutée - le travail fourni - en contre-partie ...
DHEJ
La Tunisie mais alors...
a posté le 12-06-2023 à 22:28
Incapable des contrôler ses frontières, toutes ses frontières maritimes et terrestres, n'est plus un pays!
Fares
Dieu est un fumeur de havanes
a posté le 12-06-2023 à 20:41
Un manque de classe flagrant. Il se croyait dans un café à El Mnihla peut-être. L'image qu'il projette est tout bonnement abjecte.

Concernant les petits plaisirs éphémères cités dans cette chronique, c'est du Saïed tout craché. Ces plaisirs ne se limitent pas au capuccin et au tabac. Dans la vie, Saïed quête sans relâche les récompenses immédiates, souvent des bains de foule ou des zgarits de quelques profiteurs sans honneur. Il n'est point question d'établir des plans à long terme, parfois douleureux et d'attendre un, deux ou trois ans pour récolter les fruits.

Kallou yikaoui saadik, kallou tawa tawa et si on est en compagnie de la romaine, on se comporte comme la romaine, c'est à dire avec tact et classe.
GZ
@Fares
a posté le à 04:21
Bonjour Fares.
A propos de classe, chez certains, elle est naturelle, innée.
Che Guevara et Winston Churchill, avec leur cigare en imposaient tout naturellement sans besoin d'en faire des tonnes. C'était une manière d'accessoire naturel, un signe distinctif que personne ne songeait à leur reprocher.
C'était le Che et c'était Churchill.
L'un donna sa vie pour son idéal, l'autre promit à son peuple "du sang et des larmes".
EL OUAFI
Aïda moubarek
a posté le à 10:18
Bonjour, vous avoir interpellé, à plusieurs reprises, il me semble que vous avez délibérément, ignoré ces dernières.
Je présume que vos réponses, ne sont et seront réservées qu'à ceux qui sont du même bord que vous.
Dois-je m'abstenir à toutes initiatives demandant votre avis sur un quelconque sujet.
Cordialement.
LMT
Exclu
a posté le 12-06-2023 à 20:20
Il est exclu que ce président s'engage dans les reformes dont le pays a grand besoin. Ce qu'il craint surtout ce n'est pas tellement que le 'peuple qui veut' risque de souffrir mais que ce même peuple réveillé par la faim et la misère se retourne contre lui ce qu'il lui ferait perdre sa bonne place mais aussi avec le gros risque d'être jugé par ces mêmes juges qu'il a mis au placard.
retraité
la Tunisie est un pays riche ?
a posté le 12-06-2023 à 19:15
notre pays est très pauvre par rapport à ses voisins l'Algérie et la Libye elle était avant2011 un pays en développement harmonieux au même titre que le Maroc mais sa mauvaise gestion par les islamistes et leurs différents alliés pendant 10 ans l'ont rendu pauvre , très endetté malgré les dons et les multiples crédits extérieurs et intérieurs octroyés de 2011 à 2019 et l'actuel président seul à la barre depuis le 25 juillet 2021 n'arrive pas à redresser le pays qui s'enfonce dans la crise sans espoir pour le moment de mettre le pays au travail et à l'investissement dans des projets créateurs de la richesse et de l'emploi et désendetter le pays qui risque de s'effondre économiquement financièrement et socialement s'il ne reçoit pas les aides et les crédits extérieurs .
A4
Les réformes demandent du courage politique !
a posté le 12-06-2023 à 17:49
Et la "trouillardise" mène au populisme.
Et ceci explique cela !

LE BADAUD ET LE TROUILLARD
Ecrit par A4 - Tunis, le 11 Juin 2023

Maître Trouillard dans son palais retranché
Grelottant de peur dans son triste isoloir
Sent que ses vieilles guiboles vont bientôt flancher
Et que sa tête ne produit que des cauchemars
Prit la décision, toutes alarmes déclenchées,
De déclarer la guerre à tous les bobards

Maître Badaud qui flânait là par hasard
Caressa soigneusement ses grosses moustaches
S'est dit tout content: "Ciel, ça sent le caviar !"
Et se mit à aiguiser couteaux et haches,
"A moi de jouer avec finesse et art
Pour envoûter à fond ce naïf potache !"

Et c'est ainsi que notre Maître Badaud
Echafauda plein de plans machiavéliques
Pour mettre désastres et malheurs sur le dos
De ceux qui ne font pas partie de sa clique
Et se dépêcha avec son commando
Pour tout rapporter aux bidasses et aux flics

Le surlendemain, en maître des offices
Notre Trouillard, de derrière ses barricades
Ordonna la soumission à ses caprices
Et lança Maître Badaud et ses brigades
Aux trousses du père, de la voisine et du fils
Dans tous les villages, patelins et bourgades

"Ce sont eux !", lui déclara le charlatan
En lui montrant les comploteurs arrêtés,
"Ils ont salé toutes les eaux des océans,
Ont supprimé la pluie hiver comme été
Et se préparent avec un pinceau géant
A peindre le ciel en gris désargenté !"

Envoûté par tant de bravoure et courage
Maître Trouillard reconnaissant et content
Se mit derrière le Badaud, dans son sillage
En lui promettant un éternel printemps
Caviar à gogo, cadeaux et avantages
Et s'il le désire, son superbe caftan !
Forza
Ils ont obtenu ce qu'ils voulaient
a posté le 12-06-2023 à 17:38
Le but essentiel de la visite des Européens en Tunisie n'était pas de convaincre Saied de signer avec le FMI mais d'avoir son aval pour un nouvel accord sur l'immigration et ils ont réussi à obtenir ce qu'ils voulaient.
D'ailleurs les medias ici en Allemagne par exemple et l'émission d'Anna Will hier sur l'ARD (émission politique phare de l'ARD) discutaient longuement le point sur l'accord de principe avec la Tunisie et les politiciens présents étaient satisfaits.
Le problème principal de l'immigration en Europe c'est le refus des pays d'origine d'accepter de réadmettre leurs citoyens et les dirigeants europeens ont trouvé dans les politiciens tunisiens des débiles ou des corrompus par l'argent ou le pouvoir, qui acceptent de ruiner leur pays en acceptant d'être terre de refuge pour les damnés de la terre alors que le pays est pauvre et ne possède pas des reources.
Lectrice
Le président s'amuse!!!
a posté le 12-06-2023 à 16:39
Il fume, il joue avec les mots, son jouet favori, applique le programme dont il rêve, bref "je fais ce qui ce que je voudrais" pour paraphraser la devise de l'abbayie de Theleme ( F. Rabelais). Le peuple? Le devenir du pays? Il n'en a que faire. La TN peut s'effondrer il ne bougera pas d'un iota. Rappelez vous le camera caché, simulation du tremblement de terre qui a alarmé tout le monde. Sauf lui. Un objet imperméable et statue insensible au monde qui l'entoure. C ca KS et ses fans..
Zarzoumia
La croisière s'amuse
a posté le à 20:03
Après le bateau ivre, il faudrait la croisière s'amuse. Je pense qu'à force de naviguer dans les eaux troubles, il a croisé le regard de méduse pour devenir cette statue qui ne sent pas cette fois-ci le tsunami qui se profile.
Lamjed
Le populisme, c'est quoi?
a posté le 12-06-2023 à 16:24
Le populisme, c'est quoi ?

Le populisme, c'est faire croire aux gens qu'on peut compter sur soi-même, alors que notre administration est rongée par l'absentéisme et la fainéantise.

Le populisme, c'est faire croire aux gens qu'emprunter de l'argent porte atteinte à notre souveraineté alors que tous les pays du monde sont endettés, en particulier les USA et le Japon.

Le populisme, c'est faire croire aux gens que c'est la récupération de l'argent spolié et de celui des sociétés citoyennes qui vont redresser notre économie, alors que notre déficit budgétaire se creuse d'année en année à cause du sureffectif dans nos entreprises publiques et de la mauvaise répartition dans les caisses de compensation.

Le populisme, c'est faire croire aux gens qu'on peut s'en passer de l'Occident, alors que ce sont les exportations des entreprises européennes qui opèrent dans notre pays qui couvrent en partie notre déficit commercial.

Le populisme, c'est faire croire aux gens qu'il est préférable d'opter pour de nouveaux partenaires comme la Chine et la Russie sous prétexte que l'Occident est impérialiste, alors que ces 2 pays, du reste irrespectueux des droits de l'Homme, sont les plus grands pilleurs de l'Afrique.

Le populisme, c'est faire croire aux gens que le FMI veut nous imposer ses diktats, alors que c'est nous qui lui avons demandé de nous aider.

Le populisme, c'est faire croire aux gens que notre souveraineté est moins entravée si on emprunte des pays amis voisins que de recourir au FMI, alors qu'avec cet emprunt, ces pays peuvent nous dicter notre politique étrangère, tandis que le FMI n'interfère jamais dans les orientations politiques des pays.

Le populisme, c'est faire croire aux gens que notre sous-sol regorge de richesse naturelle alors le seul puit intéressant (El Borma) a été épuisé.

Le populisme, c'est faire croire aux gens que la limitation de l'importation de quelques produits de luxe permettra de résorber notre déficit commercial, alors que ces produits ne représentent qu'une miette de ce déficit comparativement au coût des produits énergétiques et des biens d'équipement.

Le populisme, c'est ce que nous vivons maintenant. Nous sommes plein dedans. Nous baignons dedans. Peu importe les conséquences futures, ce qui compte c'est qu'une bonne partie du peuple est en train de réaliser ses fantasmes. Espérons pour lui que le rêveil ne sera pas dur.
Zarzoumia
J'adhère
a posté le à 19:48
J'adhère à cette définition du populisme.