
Le directeur de la Brigade des investigations et de la lutte contre l’évasion fiscale (Bilcef), Aymen Hamdaoui, est intervenu jeudi 10 avril 2025 sur les ondes de Mosaïque FM.
L'invité de l’émission « Midi Eco » a expliqué que cette brigade est rattachée à la Direction générale des impôts, elle-même sous la tutelle du ministère des Finances. Il a précisé que c’est la loi de finances 2017, et plus précisément son article 33, qui a créé cette brigade.
« Durant les deux dernières années, nos interventions ont connu une augmentation très importante, notamment grâce au renforcement de l’effectif de la brigade », a ajouté M. Hamdaoui. Il a également précisé que, conformément à l’article 80 bis du Code des droits et procédures fiscaux, la brigade est rattachée à la Direction générale des impôts et exerce ses fonctions sous la tutelle du président de la Cour d’appel de Tunis, d’où l’octroi de la qualité de police judiciaire à cette brigade.
Aymen Hamdaoui a ensuite déclaré que la Bilcef portera bientôt une tenue officielle spécifique, et que ses agents auront le droit d’effectuer des contrôles routiers sur les véhicules transportant des marchandises.
À propos des influenceurs sur les réseaux sociaux, M. Hamdaoui a précisé que la Bilcef peut, conformément à la législation fiscale tunisienne, constater des infractions en analysant le train de vie de certains influenceurs, souvent disproportionné par rapport à leurs déclarations. Il a rappelé que ces derniers doivent disposer d’un identifiant fiscal avant d’exercer leur activité, afin de déclarer convenablement leurs revenus.
Aymen Hamdaoui est également revenu sur la campagne de contrôle menée dans des cafés et restaurants du Lac 2. Il a indiqué que trente inspecteurs fiscaux et huit analystes en informatique ont été déployés simultanément lors de cette opération.
« Le choix de ces cafés et restaurants était ciblé, vu les recettes qu’ils dégagent », a-t-il poursuivi. Il a ajouté que plusieurs documents ont été saisis, tels que des factures, des pièces comptables ainsi que des tickets de caisse. Ces saisies permettront à la Bilcef de comparer les recettes réelles avec les déclarations fiscales.
« À ce stade, et à première vue, nous avons constaté une différence qui dépasse les dizaines de millions de dinars, et cette différence pourrait encore augmenter suite à cette campagne de contrôle », a conclu Aymen Hamdaoui, tout en affirmant que la caisse enregistreuse entrera en vigueur avant le début de l’année 2026.
H.K
Il a fini les cheveux ébouriffés dans la salle d'attente d'un guérisseur.