
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a estimé, hier, lundi 4 juillet 2016, en marge de la clôture des réunions de concertation sur l’initiative pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, que son initiative « a atteint ses objectifs dans la limite des prérogatives fixées par la constitution au président de la république ».
« Nous disposons désormais d'un document qui fait l'unanimité, que nous avons élaboré ensemble et qui a fait l'objet de concertation avec tous les partis et organisations présents autour de cette table dont ils ont apporté les amendements qu'ils ont jugé utiles », a-t-il ajouté selon la TAP.
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué que la question du nouveau chef du gouvernement est désormais du ressort des partis politiques, rappelant que le président de la République n'est pas habilité par la Constitution à proposer un chef de gouvernement.
Répondant aux détracteurs de son initiative, Béji Caïd Essebsi a affirmé, selon la même source, que ceux-ci « n'ont pas compris le plan sur lequel on s'était mis d'accord et que le gouvernement d'union nationale ne signifie pas nécessairement que tout participant aux concertations sera un de ses membres ».
« Parmi les partis engagés dans les concertations certains n'étaient pas favorables à faire parti du gouvernement, d'autres n'étaient pas concernés mais n'étaient pas non plus exclus de la participation », a-t-il souligné.
Béji Caïd Essebsi a déclaré que « c'est la première fois dans l'histoire de la Tunisie que toutes les sensibilités politiques se réunissent autour d'une même table et font preuve d'altruisme lorsqu'il s'agit de l'intérêt supérieur du pays ». Il a justifié le lancement de son initiative par le retrait du soutien des partis au gouvernement. « Le retrait de ce soutien par ces partis et dont le gouvernement tirait sa force révèle l'existence d'une problématique et le chef de l'Etat quelque soient les limites de ses prérogatives constitutionnelles a une grande responsabilité morale dans la défense des intérêts du pays et de son peuple », a-t-il fait remarquer.
Selon un communiqué de la présidence de la République, les participants ont passé en revue, au terme de la réunion, le document approuvé par les experts et qui comporte les priorités qui seront adoptées par le programme du gouvernement d'union nationale en matière de lutte contre le terrorisme, de l'accélération du rythme de la croissance et de l'emploi, de la lutte contre la corruption, de l'instauration des base de la bonne gouvernance, de la maitrise des équilibres financiers, de l'exécution d'une politique sociale réussie, de l'instauration d'une politique envers les collectivités locales, de la consolidation de l'action gouvernementale et le parachèvement des institutions constitutionnelles.
Il a également été convenu que le nouveau gouvernement devra bénéficier du soutien total de toutes les parties prenantes aux concertations.
Commentaires (31)
Commenterimchi bil mdass hatta toujid essabbat .l'argent ne fait pas le bonheur .
Attendre le messie
je pense qu'il faut attendre le messie et sa venue pour voir un peu d'espoir vu qu'on est entouré que par des parasites et non de patriotes.
@Napoleon
@l'étranger
Voyez comme ils rient tous sur la photo.
Ouf! Ca donnne de l'espoir...
Ils ont certainement trouvé les bonnes idées..
C'est au président de nommé un nouveau premier ministre
@Maryem| 06-07-2016 08:38
@ BenAli| 05-07-2016 17:16
BCE fera mieux de lire l'article 91 de la constitution
@BCE
Vieux réflexe de destourien ? Non Monsieur le Président, l'ère de l'hégémonie partisane est révolue. Aujourd'hui, chaque parti présente son programme et les urnes départagent. Et à partir de ce moment on ne parle plus de partis mais : de représentants du peuple, de majorité parlementaire et d'opposition. Donc, les groupes parlementaires n'ont pas besoin d'une intervention du président de la république pour limoger le Gouvernement puisqu'ils ont l'article 97 de la Constitution. Et, s'il devrait y avoir consensus, il ne pourrait être que consensus populaire, c'est-à-dire par les urnes, par le biais d'un scrutin majoritaire à deux tours. Gouvernement d'union national ! A la fin du quinquennat à qui va-t-on demander des comptes ? Après cette introduction, je tiens à rappeler trois évidences : 1) Dès le départ, le Gouvernement Essid était un gouvernement bâtard. Quand le Nida a remporté les élections, nous pensions qu'à défaut de BCE, le chef du gouvernement serait une personnalité influente du Nida. Car, si les islamistes auraient remporté les élections nous aurions eu Laryaedh comme chef du gouvernement. 2) Nous sommes en présence d'un vide pour ne pas dire d'une bourde constitutionnelle : l'article 89 et aucun autre article ne prévoit le cas où le parti vainqueur perd la majorité. Donc la jurisprudence voudrait dans un tel cas que l'ARP s'auto dissolve. 3) Il faut se rappeler qu'à la veille des élections de 2013, HCE qui négocie aujourd'hui au nom du nida s'est vu infligé un véto catégorique de la part des « militants » du Nida quant à sa désignation tête de liste pour les législatives à Tunis.
Un peu d'optimisme
Certes vous n'avez pas de pétrole mais vous avez les idées je crois.Bonne fete a tous