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Bassem Trifi : les forces de l'ordre cherchent à montrer leur suprématie
24/10/2022 | 09:23
3 min
Bassem Trifi : les forces de l'ordre cherchent à montrer leur suprématie


L'avocat et vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi a affirmé que des militants du Parti des travailleurs ont été agressés par les forces de l'ordre. Ils ont subi une arrestation musclée alors qu'ils distribuaient des tracts critiquant la hausse des prix. L'un d'eux, Tarak Barrak est un ancien membre de l'Assemblée des représentants du peuple. Une partie de ses vêtements a été déchirée. Le vice-président de la LTDH a rappelé qu'il s'agissait d'une activité légale réalisée par un parti en règle. Il a indiqué qu'ils ont été libérés par la suite. 


Invité le 24 octobre 2022 à l'émission "La Matinale" animée par Myriam Belkadhi et diffusée sur les ondes de la radio Shems Fm, Bassem Trifi a considéré que ce cas isolé reflétait la non-assimilation par les forces de l'ordre de la liberté de distribuer de tracts. "S'exprimer publiquement même s'il s'agissait d'une opinion contraire au pouvoir en place fait partie de la vie politique et du travail politique", a relevé M. Trifi. Il a déploré la répression des mouvements sociaux et l'intervention de la police lors d'un enterrement. Il a, également, critiqué l'agression dont étaient victimes les habitants de Zarzis. M.Trifi a estimé que la police cherchait à montrer qu'elle avait le contrôle sur le pays.




Organiser des élections dans cette atmosphère ne changerait rien. Bassem Trifi a insisté sur la liberté d'expression. Il a assuré que la LTDH était concernée par les élections et qu'elle suivait de près la situation actuelle. La LTDH observera les élections si l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) le permettait. Le vice-président de la LTDH a estimé que le décret électoral excluait la femme de la vie politique. Il a indiqué que la Tunisie a renoncé au principe de la discrimination positive. Il a, aussi, conclu que l'absence de candidats au niveau de cinq circonscriptions à l'étranger reflétait la défaillance du décret. 


Concernant la publication d'un décret relatif aux associations, Bassem Trifi a indiqué que la société civile avait rapidement réagi. Le texte ayant fait l'objet de plusieurs échanges et analyses, portait atteinte à la liberté de créer des associations. La complication des procédures et des conditions de création d'une association sont une forme d'atteinte à la société civile. Il a évoqué l'existence de plusieurs associations douteuses et bénéficiant d'un financement douteux. M.Trifi a considéré que le gouvernement devait renforcer le contrôle sur les associations au lieu de compliquer leur création.

Par la suite, Bassem Trifi a considéré que la LTDH avait perdu de son objectivité. Il a expliqué que certains adhérents avaient appelé à ne pas défendre les personnes adoptant une pensée opposée à la leur. Il a émis des reproches à l'ancien président de l'Ordre des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala. Il a assuré que la défense des victimes d'atteintes aux droits et aux libertés ne devait pas dépendre des orientations de ces derniers. Il a exprimé l'attachement du comité de défense dans l'affaire Omar Laabidi à la poursuite des résponsable de ce crime


 

S.G

24/10/2022 | 09:23
3 min
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Commentaires
CHDOULA
UNE IDEE POUR COMMENCER !
a posté le 24-10-2022 à 10:11
Si Bassem , merci de proposer à la direction le changement de LTDH en LTDHF car ça concerne les droits de l'homme et les droits de la femme aussi , on n'est pas en Iran quand même !