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Bassem Ennaifer : l'année 2025 ne sera pas exceptionnelle en termes de croissance et d'investissement
24/12/2024 | 10:28
3 min
Bassem Ennaifer : l'année 2025 ne sera pas exceptionnelle en termes de croissance et d'investissement

Le professeur en économie et analyste financier, Bassem Ennaifer, est revenu, mardi 24 décembre 2024, sur le refinancement bancaire, la situation économique du pays et ses projections pour 2025.

Dans une interview téléphonique accordée à Wassim Ben Larbi dans l’émission Expresso sur Express FM, l’expert a expliqué que la baisse du refinancement bancaire reflète une diminution de la liquidité. Le refinancement de la Banque centrale de Tunisie a atteint douze milliards de dinars, bien en deçà du montant de 2023.

Selon lui, cette baisse est due à une réduction du recours des banques au refinancement de l’autorité monétaire, causée par une diminution des Bons de Trésor émis par l’État, notamment les Bons du Trésor à court terme (BTC). Cela a réduit la demande de l’État pour des émissions financières nécessitant un refinancement. Toutefois, l’État a compensé cette situation en augmentant ses emprunts, avec la mobilisation de plus de cinq milliards de dinars via l’emprunt national 2024.

Bassem Ennaifer a souligné que l’endettement de l’État sur le marché intérieur a augmenté, mais en utilisant des moyens qui ne nécessitent pas de refinancement. Concernant le refinancement des banques pour financer l’économie, il a observé une hausse des dépôts par rapport au financement des entreprises par le secteur bancaire. Cette augmentation des dépôts est due à la hausse de l’inflation et au bon rendement du secteur bancaire, un comportement considéré comme rationnel. Ainsi, selon lui, plus il y a d’écart entre les recettes et les utilisations des banques, plus la demande de refinancement augmente.

L’analyste financier a estimé que bien que le volume de douze milliards de dinars de refinancement soit inférieur à celui de 2023, il reste largement supérieur aux sept à huit milliards de dinars des années précédentes. Il a ajouté que tant que les taux d’intérêt demeurent élevés, le recours au refinancement continuera de diminuer.

Bassem Ennaifer a également affirmé que les indicateurs présentés par la BCT montrent que la situation économique du pays n’a pas beaucoup évolué ces dernières années : le secteur bancaire reste concentré sur le financement de l’État, jugé plus rentable et moins risqué. La hausse de l’inflation a réduit la demande, en parallèle avec les problèmes de production dans plusieurs secteurs, entraînant une baisse des investissements et des difficultés de remboursement pour certaines entreprises.

L’expert a souligné que le secteur bancaire a plus besoin de fonds en dinars que de financement extérieur, grâce aux recettes provenant des exportations, des quatorze milliards de dinars issus du tourisme et des transferts des Tunisiens résidant à l’étranger.

Selon lui, il existe actuellement un équilibre dans l’économie, mais cela ne se traduit pas par une croissance économique significative. La croissance devrait rester entre 1 % et 1,2 %, avec une possible augmentation de 0,3 % à 0,4 % en cas de bonne saison agricole.

M. Ennaifer a conclu qu’il est nécessaire de sortir de ce cercle vicieux et de trouver des financements suffisants pour les entreprises tunisiennes à des taux d’intérêt raisonnables, afin de relancer l’investissement, stimuler la production et augmenter l’offre pour réduire les prix et l’inflation. Il a précisé qu’en raison de l’augmentation actuelle du taux d’intérêt directeur, il ne s’attend pas à une année 2025 exceptionnelle en termes de croissance et d’investissement, car la situation économique devrait perdurer une partie de l’année. Cependant, il s’attend à une légère amélioration, bien inférieure à celle espérée et nécessaire.

 

 

I.N.

24/12/2024 | 10:28
3 min
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Commentaires
le financier
tjours les meme erreurs de debutant
a posté le 24-12-2024 à 10:58
il dit : " endettement de l'?tat sur le marché intérieur a augmenté "

puis plus loin il dit : "
trouver des financements suffisants pour les entreprises tunisiennes à des taux d'intérêt raisonnables, afin de relancer l'investissement, stimuler la production et augmenter l'offre pour réduire les prix et l'inflation. Il a précisé qu'en raison de l'augmentation actuelle du taux d'intérêt directeur, il ne s'attend pas à une année 2025 exceptionnelle en termes de croissance et d'investissement"

c est donc l endettement de l etat , le leverage , l effet de levier de l etat si bien developper par Friedman qui cree l inflation et le cercle vicieux et non l augmentation des taux directeur qui n est la consequence et non la cause .

Les basiques economiques ne sont pas maitris2 par nos pseudo expert alors imagin2 par KS et son frere