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La profonde crise économique n’est que la manifestation de la grave crise politique
Par Sofiene Ben Hamida
27/10/2024 | 14:26
3 min
La profonde crise économique n’est que la manifestation de la grave crise politique

 

La loi de finances 2025 et le budget de l’État pour l’année prochaine sont désormais entre les mains des membres de commissions parlementaires pour avis avant de les voter au sein de l’assemblée générale du parlement. Pour l’instant, personne ne sait exactement comment se dérouleront les discussions et le vote de la loi de finances et du budget de l’État compte tenu de ce nouveau venu dans le processus législatif qui est le Conseil national des régions et des districts. Cela ne saurait tarder et nous auront à apprécier durant les prochaines semaines le degré de l’entente entre les députés des deux chambres de la fonction législative.

Entre-temps, des députés s’activent pour faire passer un projet de loi visant la révision des statuts de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Pour faire court et aller directement au but, il faudrait dire que cette nouvelle loi, si elle devait être votée, sape à ras les fondements de l’indépendance de la Banque centrale et rend sa politique monétaire tributaire du bon vouloir du parlement et surtout du gouvernement. En clair, la BCT devrait s’aligner sur les autres « fonctions » et ne plus rester une institution indépendante, mais devenir plutôt une institution financière chargée de la fonction monétaire.

 

Cela ne semble pas inquiéter, ou même perturber, le gouverneur de la Banque centrale dont la priorité semble être sa participation à la délégation tunisienne aux travaux des réunions annuelles du FMI qui viennent de se terminer dans la capitale américaine. Cette participation a été remarquée puisqu’il a, reproduisant les positions du chef de l’État tunisien, critiqué la vision très figée du FMI et ses propositions invariables face à la complexité des situations économiques et sociales de ses partenaires. Ces critiques ne sont pas dénudées de sens quand on sait que dans les années 80, les propositions du FMI aux États membres de lever les subventions sur les céréales notamment le pain, avaient conduit à la révolte du pain en Tunisie et à des mouvements populaires similaires dans plusieurs autres pays comme le Maroc, l’Egypte, le Soudan, le Yémen et la Jordanie. Seulement, ces critiques auraient eu plus d’impact si elles avaient été formulées par un responsable d’un pays émergent,  ou de l’un des pays du Brics, non pas par le gouverneur de la banque centrale d’un pays qui peine à enregistrer un demi point de croissance annuelle.

 

En vérité, dans ce pays, la peine est équitablement partagée entre le gouvernement qui peine à faire démarrer la machine économique, des acteurs économiques qui peinent à trouver des solutions au tarissement des sources d’investissement ainsi qu’aux tracasseries administratives et des citoyens qui ont toutes les peines du monde à joindre les deux bouts. La cherté de la vie, la rareté des denrées parfois de base, la corruption, la spéculation, la  recrudescence de la violence, le fléau de la drogue, le chômage, l’émigration clandestine et tant d’autres problèmes ne sont que la manifestation de la crise profonde du pays.

 

Mais détrompez-vous, la crise du pays n’est pas une crise économique même si ses manifestations peuvent pousser dans ce sens. En réalité, la crise économique est elle-même une manifestation d’une crise plus profonde qui est la crise politique qui s’est installée dans le pays depuis la révolution à cause de l’échec du processus de la transition démocratique et qui s’est aggravée depuis le 25 juillet 2021. Les marqueurs les plus évidents de cette crise sont la méfiance et l’absence de communication. C’est pourquoi il est urgent de rétablir la confiance entre les différents acteurs politiques et ouvrir de nouveau les canaux de communication entre eux. Le retour vers une vie politique normalisée, pluraliste, libre et démocratique n’est pas une option comme pourraient penser certains néophytes de la politique, mais bel et bien une condamnation. En l’absence d’une vie politique saine, tous les autres secteurs économiques culturels et sociaux continueront à patauger dans des crises de plus en plus graves.

Par Sofiene Ben Hamida
27/10/2024 | 14:26
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Commentaires
EL OUAFFY Y
Et maintenant on a conclu que la gestion de Ben Ali était meilleure.
a posté le 29-10-2024 à 13:15
Qui n' est pas au courant que la Tunisie dépourvue des ressources logiquement la gestion est très compliquée mais les deux présidents Bourguiba et Ben Ali on put gérer et péniblement l'etat convenablement et les conflits politiques étaient moins que L instant et surtout dans les rangs des politiciens et politiciens c est actes pourront influer sur la bonne gérance de l état je tire chapeau à Kaisse Sayed qui pourra résister dans cette climat électrifiée on sait pas le secret de non intervention du président pour trouver des solutions et mettre fin et à ces actes pour qu il s occupera des intérêts du peuple bien sûre avec la création des bonnes relations avec L extérieure pour garantir la facilité des aides des pays riches comme il a été auparavant et ce avant les troubles de 2011 .
SALIM
DE LA THEORIE DES PARTIS DES MIETTES.POUR UNE POIGNEE DE MIETTES .POUR QUELQUES MIETTES DE PLUS.
a posté le 28-10-2024 à 12:18
SOFIENE parle de 'grave crise politique' qui s'est manifestée par une profonde crise économique'. Comme s'il y a des partis politiques en TUNISIE. Alors que nous n'avons que DES PARTIS DE MIETTES (AHZEB AL FOUTET ou DES FOUTAISES) avec des pseudo-politiciens (des faux jetons) ratés, misérables, déprimés, tristes, rancuneux, insignifiants, détestés par la majorité des TUNISIENS, qui ne pourraient aspirer qu' à etre des PETITS 'députés' dans l'ARP de SIDHOM ECHICK (ILLI MAHLA DHAHKTOU : combien IL est beau votre sourire!!!) ou des PETITS ministres dans son gouvernement. Ces 'politiciens' 'mendiants'(dans le sens politique) ne pourraient survivre que DES MIETTES des tables d'ENNAHDHA , car ils ont été élus par le systeme DU MEILLEUR DES MIETTES ( meilleur des RESTES ou en Arabe AHSEN AL BAKAYA ou AHSAN AL FOUTAT!!!).

Donc les 'partis' de MIETTES sont contre KAIS SAIED, car ils veulent le retour de NAHDHA. Car avec NAHDHA ,les MIETTES SONT GARANTIES(pas comme l'ARMEE DISAIT R.G).Mais le probleme est que NAHDHA NE DONNE PAS LES MIETTES aux memes mendiants (politiques) deux fois consécutives. Et si NAHDHA donne des MIETTES la première fois. IL leurs donne UN COUP DE PIEDS La seconde fois!!!!.Exemple, NAHDHA a donné des MIETTES ,en 2011 à ETTAKATTOL,CPR , JOMHOURI....Mais en 2014, il leurs a donné DES COUPS DE PIEDS, .....et ainsi de suite. Et s'il n' y a pas eu le 25 JUILLET, et si des élections législatives ont eu lieu en 2024, attayar n'aurait pas LES MIETTES mais UN COUP DE PIEDS!!!!!.
Jilani
Tout est manipulé
a posté le 27-10-2024 à 21:26
Le professeur économiste Zerelli a expliqué comment on calcule le taux de croissance du PIB et PNB. Les augmentations des salaires entrent dans le calcul de ce taux. Youcef chahed a eu des taux de croissance de 3 et 4% grâce à l'augmentation des salaires des fonctionnaires négociée sous le dictat de l'UGTT. La position de KS envers le FMI est saluée par cet économiste. Le FMI applique les mêmes solutions pour les pays comme la France et les EAU et les pays comme la Tunisie dont plus de 50% de son économie est informel. De même pour l'indépendance de la bct, comment laisser la gestion de l'économie monétaire à un conseil d'administration composé d'incompétents sans que le gvt ou même le président peuvent donner leur avis alors que c'est eux qui sont les premiers responsables. On a vu les articles d'un des membres de ce CA dans BN, d'un niveau trop bas.
le financier
jilani
a posté le à 22:00
Pourquoi 50% de l economie en informel? pourquoi pas 52 ou 48 ou 78 ou 80%?
Cela prouve que tu n y connais rien .
L economie informel n represente que 3 a 15% du pib et elle est deja presznte en tant qu acteur de l econmie tunisienne car elle est peu thésauriser et la tva s applique dessus
SALIM
CE QUI CARACTERISE LA 'MORT' POLITIQUE EN TUNISIE EST LA DEMISSION DES FONDATEURS DES 'PARTIS' 'POLITIQUE!!!!
a posté le 27-10-2024 à 19:51
AFEK TOUNES DEVRA ENTRER DANS LE LIVRE DE GUINESS!!!! à cause des démissions de ses présidents et dirigeants. A commencer par son président fondateur MOHAMMED LOUZIR qui a démissionné quelques mois aprés la fondation du parti, à cause de son élection aux municipales de 2000 SUR LES LISTES DU RCD. Puis nous avons eu les démissions des co-fondatrices EMNA MNIF et de NAILA CHARCHOUR HCHICHA. Puis la démission de son vice-président FAOUZI ABDERRAHMEN. PUIS DE ALI KOOLI. Puis du ministre de l'environnement RIADH MOAKHAR qui a rejoint TAHYA TOUNES. Puis le ministre des TIC NOAMEN ELFEHRI. Puis la démission de son président YACINE BRAHIM (c'est plutot une cession d'une société à F.A.K).Et puis celle de F.A.K qui est à la recherche d'UN ESPACE PLUS VASTE(ou plutot il espèrait etre l'oiseau rare de NAHDHA).Mais ce ne sont pas seulement les 'politiciens' de AFEK qui ont quitté la 'politique'.Il y avait ceux d'ATTAYAR, ABBOU, CHAOUACHI, HAMDI, ceux de TAHYA tounes (WINOU ECHEHED!!!), ceux d'AL BADIL (WINOU MEHDI JOMAA!!!), ceux du CPR (WINOU MARZOUKI, DAIMI, sihem badi...). Ceux du 'parti' WAFA (WINOU ABDERRAOUF AYADI, BADI. Ceux du parti d'EL MASAR (RMILI, Ben ROMDHANE,et autres qui ont rejoint NIDA ,et BETTAIEB qui a rejoint TAHYA TOUNES,....Ceux d'el JAMHOURI (A.N.C qui a rejoint le front de salut de nahdha , IYED DAHMANI qui a rejoint TAHYA TOUNES) .Nos politiciens sont comme des footballeurs professionnels qui se deplacent d'un club à un autre !!!!!.

Et il y a quelqu'un qui parle d'une GRAVE CRISE POLITIQUE qui est à l'ORIGINE d'une crise économique !!!!.

bta
TECHNOCRATES
a posté le à 11:12
Dans tout ce lot de TECHNOCRATES ( à vérifier) y a t il un qui fait un miracle pour que notre pays sorte de la crise ? rien , niet , que des belles gueules qui dépensent les sous des contribuables.
Avec des débats et des interviews stériles rien que pour montrer leur " belle gueule". Résultat KS a tout rasé , maintenant il faut balayer. Ca restera un mauvais souvenir. Au suivant..
momo
Une mise à jour est plus que nécessaire.
a posté le 27-10-2024 à 19:18
Je ne suis pas un littéraire, mais je pense que cette phrase n'a pas de sens, au moins de point de vue diplomatique.
Quand on met en garde quelqu'un, cela suppose qu'on montre ses muscles pour impressionner et faire peur, alors que la Tunisie, à ma connaissance ne fait peur à personne, c'est de la gesticulation diplomatique qui manque cruellement de poids.
Contre les conséquences de la violation etc., il me semble que l'Iran est en guerre, la violation de la souveraineté pour l'un ou pour l'autre est une conséquence directe de la guerre, donc cette affirmation est révolue, dépassée et caduc, donc une mise à jour est plus que nécessaire.
SALIM
DE LA THEORIE DES PARTIS JETABLES
a posté le 27-10-2024 à 19:08
Ou est le CPR. Ou est ETTAKATTOL.Ou est AFEK. Ou est AL BEDIL de MEHDI JOMAA. Ou est le parti AL MOSTAKBAL de SAHBI BASLI frère de l'ancienne ministre de BEN ALI Mme Neziha Zarrouk. Ou est nida .Ou est AL WATAD UNIFIé. Ou sont les partis de SAFI SAID (jardin des abeilles), de mabrouk korchid, de NEJI JALLOUL, de SAID EL AIDI , de MOHSEN MARZOUK (AL MACHROU ET LA CLEF!!!),.......Ou est TAHYA TOUNES? Ou est ATTAYAR. Ou est AL MASAR!!!!!. Et il y a quelqu'un qui parle d'une GRAVE CRISE POLITIQUE qui est à l'ORIGINE d'une crise économique !!!!. On pourrait comparer nos 'partis' 'politiques' à DES EQUIPES DE FOOT QUI DECLARENT FORFAIT POUR TOUS LEURS MATCHS!!!!!!!
naziha.zarrouk46@gmail.com6
naziha.zarrouk46@gmail.com
a posté le 27-10-2024 à 17:59
Bravoo je suis en parfait accord avec vous
Nephentes
Vous avez parfaitement raison.Mais qui s'en soucie
a posté le 27-10-2024 à 17:34
Derrière la crise économique se cache un effondrement silencieux mais généralisée

Peu s en apercoivent parce que l effondrement d'une société se fait a long terme et de manière non lineaire

C est un effondrement sociétal avant d être économique ou institutionnel

Les causes de cet effondrement remontent à plusieurs décennies

Elles se résument a trois aspects essentiels d après moi

L'exode rural anarchique initialisé depuis les années 80 qui a laminé les structures et les modes de vie spécifiques au patrimoine arabottoman tunisien

L aliénations profonde radicale de la population et particulièrement des intellectuels et des jeunes face aux pathologies collectives générées par la dictature benaliste

Le recul subséquent de la légalité et de l' '?tat de Droit

Le régime actuel est venu confirmer entériner cette déchéance et l'exploite pour ses propres intérêts

Il en resulte pour l essentiel l'absence de vision et de planification stratégique et l absence de prise en compte des attentes et besoins des parties intéressées au processus de gouvernance actuel

Le blocage économique n est que la face immergée de l' iceberg d'une Tunisie paralysée



'identité et les strmodes de vie de la civilisation urbaine arabottomane ensemble de
SALIM
DE QUELLE CRISE POLITIQUE VOUS PARLEZ.
a posté le 27-10-2024 à 17:16
Comme si on est au Liban. Et comme il y a de la politique ,ou des partis politiques ou des 'politiciens'. On ne peut parler de crise politique que lorsqu'il y a une crise au parlement, ou une crise entre le parlement et le président ,et lorsqu'il y a une opposition. On ne peut pas parler de crise politique dans un régime PRESIDENTIEL , avec un PRESIDENT élu par 90.69 %, ET UN PARLEMENT ELU SELON UN SYSTEME UNINOMINAL. On ne peut parler d'une crise politique alors que les TUNISIENS REBUTENT (pour ne pas dire DETESTENT). LES 'POLITCIENS'. On ne peut parler d'une crise politique alors que la plupart des 'dirigeants ' 'politiques' sont condamnés ou poursuivis pour des affaires pénales. CRISE POLITIQUE!!!!!!!.
Dubitatif
Une crise morale surtout
a posté le 27-10-2024 à 16:38
A mon sens la crise que nous vivons est fondamentalement une crise morale, une perte des valeurs, plus rien ne compte hormis le profit, même si cela doit passer par l'appauvrissement du Tunisien. Les Tunisiens ne croient plus aux partis politiques, et ils ont raison. On avait espéré un homme, un courant s'attaquer aux maux véritables du pays.. et non abuser des mots et des phrases ronflantes et vides qui ne mènent à rien. Les trois funestes années de la troïka ont mis le pays à genoux et il n'est pas prêt de se relever de sitôt. La Tunisie continue sa descente aux enfers'?'
Riri
Bravo
a posté le 27-10-2024 à 16:13
Une Tunisie unie peux y arriver. Le régime actuel est '?'.
Hassine
[Cela ne semble pas inquiéter, ou même perturber, le gouverneur de la Banque centrale]
a posté le 27-10-2024 à 15:57
Et ne pas manquer l'occasion de donner des leçons aux cadres du FMI,BM
certainement ils vont vîtes réviser leurs cours comme de bons élèves assidu
JUDILI58
PARFAITEMENT Mr SBH
a posté le 27-10-2024 à 15:51
La crise politique est a la base d'une autre crise beaucoup plus grave : LA FRACTURE SOCIALE. On ne peut rien faire dans un pays fracturé. Il faut au préalable la fracture pour prmettre une reconstruction qui elle elle-même va renforcer la chesion sociale. C'est le cercle vertueux du vivre ensemble. On en est tres loin. Pire on s'en écarte de plus en plus.