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Mohamed Hamdi aux parents : Ne craignez pas pour l’avenir de vos enfants
07/04/2020 | 10:54
4 min
Mohamed Hamdi aux parents : Ne craignez pas pour l’avenir de vos enfants

 

Le ministère de l’Education nationale, Mohamed Hamdi, est revenu sur le sujet de préoccupation premier des parents : le parachèvement de l’année scolaire et l’avenir de leurs enfants avec la crise de la propagation du covid-19 et le confinement.

 

Le ministre a ainsi souligné que l’égalité des chances a été au centre des débats au ministère. En outre, il a assuré qu'il n'y aura pas d’année blanche ni de passage de classe automatique. Au micro de Hatem Ben Amara dans l’émission Yaoum Saïd sur la Radio nationale ce mardi 7 avril 2020, M. Hamdi a expliqué que le coronavirus a mis sur la table l’option de l’apprentissage à distance, une solution urgente qui correspond à l’impossibilité d’effectuer un cours avec présence physique. Or, ce cours à distance nécessite l’outil internet ou médiatique (télévision et radio).

Et de révéler : «Mais, nous ne sommes pas prêts, je ne dois pas induire les Tunisiens en erreur, il y a des choses qui devaient se faire les années précédentes et qui n’ont pas été faites ! Du point de vue légal, on n’a aucun texte de loi qui réglemente l’apprentissage à distance, ceci peut se régler grâce à la dérogation reçue par le chef du gouvernement. Le problème essentiel réside dans l’absence d’infrastructure, physique, technique et logistique. Il y a des endroits en Tunisie qui ne sont pas couverts par internet et d’autres qui ont internet mais à bas débit or avec l’actuel demande, le débit ne permettra pas aux élèves de travailler correctement. L’autre problème de taille est que certaines familles ne disposent ni de PC ni de smartphone pour que leurs enfants accédent aux cours.

Les cours à distance ne sont pas accessibles à tous les Tunisiens, alors que l’école tunisienne a été bâtie sur les principes de justice et d’équité des chances et que notre système éducatif a été toujours un ascenseur social».

 

 

Mohamed Hamdi a expliqué que l’idée est donc que les élèves ne coupent pas le lien avec l’école, via le lancement d’une chaine éducative et éventuellement des cours via des radios (l’accord n’étant pas encore signé pour ce dernier). Dans un premier temps, on ne va pas couvrir tous les niveaux mais uniquement ceux ayant un concours : le baccalauréat, le neuvième et le sixième.

«Le ministère a déjà des plateformes et on s’est dit pourquoi ne pas remplir avec un contenu éducatif, des cours pdf, PowerPoint, des vidéos, etc. qui soient validés par les inspecteurs de l’éducation. Dans les prochains jours, des cours vont être lancés à ces 3 niveaux avec la possibilité d’avoir des cours interactifs. Autre option, profiter des ondes radio et télévision qui vont démarrer cette semaine», a-t-il précisé.

S’agissant du financement, il a affirmé que lorsque «la volonté est là, on trouve les solutions», notant que des partenaires étrangers ont exprimé la volonté de financer le ministère.

 

Le ministre a tenu à rassurer les parents : «Ne craignez pas pour l’avenir de vos enfants et sur l’issue de cette année scolaire, cette crise sera résolue et il y aura une reprise des cours et nous avons pensé à des solutions pour les examens nationaux, on a pensé à tout. Le ministère a pensé à tous les scénarios et on est prêt à toutes les éventualités !»

Le ministre a rappelé ainsi qu’il n’y a pas eu de perturbation cette année –NDLR visant les grèves des années précédentes.

«Si la reprise des cours se fait fin avril, pas de problème. Mais, si la reprise des cours se fait fin mai, il faudra un décalage car juin sera réservé à la finalisation des cours, les épreuves du baccalauréat se feront donc fin juin ou début juillet. Si le confinement se poursuit fin juin, certes il y aura un problème de pratique avec l’arrivée de l’été, mais tout est possible, d’ici fin juillet on pourra se débrouiller», a-t-il indiqué en affirmant en réponse à la question de l’animateur que leurs scénarios sont dynamiques et ont même pris en compte un confinement jusqu'à septembre (le pire sénario).

«Le découpage de l’année de septembre à juin n’est pas une fatalité, c’est une convention et on pourra écourter les vacances de l’année d’après !», a-t-il soutenu.

Et de préciser : «Si le déconfinement se fait par étapes, on considèrera que l’année scolaire est finie pour le reste des niveaux et on comptabilisera la moyenne du premier trimestre fois un et du deuxième fois deux. Seuls les élèves du baccalauréat reprendront les cours avec des mesures de prévention strictes».

 

Le nombre de contaminés par le Covid-19 est passé à 596 cas sur un total de 7725 dépistages réalisés, à la date du 5 avril courant. 22 cas étaient positifs sur 580 analyses effectuées.

Il y a 22 gouvernorats touchés. On a enregistré 5 rétablissements et 22 décès (4 à Sfax, 3 à Sousse, 3 à l’Ariana, 1 au Kef, 1 à Mahdia, 1 à Tataouine, 1 à Bizerte, 2 à Tunis, 2 à Medenine, 1 à La Manouba, 1 à Sidi Bouzid, 1 à Nabeul et un 1 à Ben Arous).

 La Tunisie est en confinement total depuis le 22 mars et au moins jusqu'au 19 avril 2020.

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I.N

07/04/2020 | 10:54
4 min
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Commentaires
El Chapo
Ainsi donc...
a posté le 07-04-2020 à 13:31
...et le Covid19 de rajouter :

Ils sont entre de bons mains ...
Famous Corona
Il parle des établissements non gouvernementaux ?!
a posté le 07-04-2020 à 11:56
Si son engagement s'adresse aux jeunes des établissements publics, il se porte garant d'un système défaillant depuis 30 ans et pas prêt de se relever pour au moins une décennie faute de moyens matériels, culturels et humains!!! Il faut cesser de promettre et se porter garant de rêves qui ont peu de chance de s'accomplir!
Citoyen
Inadmissible
a posté le 07-04-2020 à 11:51
J'arrive pas à croire qu'après El Messaadi, MZALI, Hatem Ben Salem et autres , aujourd'hui on nomme un ministre qui n'a même pas une publication sur un journal de la place , même pas une série de dessin animé à la revue IRFENNE.
Pauvre enseignement
veritas
Des paroles bidons ...en l'air ...
a posté le 07-04-2020 à 11:23
C'est indigne de la part d'un sinistre ceux qui court derrière les postes c'est souvent ceux qu'ils ne méritent pas leur places .