
"J’y crois toujours - Au-delà de la débâcle ... une Tunisie démocratique et prospère" est l’intitulé de l’essai de 206 pages de Mustapha Kamel Nabli, ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, publié chez Sud Editions.
Le livre est composé de 3 parties avec 10 chapitres. L’auteur y présente une analyse du bilan des 8 années de transition démocratique et propose un "scénario miracle" pour une sortie de crise.
A cette occasion, la Librairie Al Kitab de La Marsa a organisé une séance de présentation-dédicace, en présence de plusieurs personnalités publiques du monde politique et économique, notamment des anciens ministres. Parmi l’assistance Hakim Ben Hamouda, Ahmed Ounaïes, Mahmoud Ben Romdhane, Ahmed Néjib Chebbi, Abderrazak Zouari, Saïd Aïdi, Foued Mebazzaâ, etc.
Pour la présentation de son ouvrage, l’auteur a fait appel à l’actuel gouverneur de la Banque centrale Marouen Abassi.
« Chaque chapitre est plus intéressant que le précédent. J’ai aimé la manière dont Mustapha Kamel Nabli a écrit son ouvrage », a-t-il affirmé. Et de rappeler que l’auteur est son professeur, son ami, son mentor, une personne difficile et compliquée, mais toujours à l’écoute.
La première partie du livre expose le pourquoi de ce qui est arrivé en Tunisie, indices à l'appui. Ainsi, M. Abassi, explique que dans l’œuvre, il y a une radioscopie importante, où il n’y a pas de critique des gouvernements, mais des politiques. « En outre, il y a une analyse innovante qui se base sur les secteurs sinistrés et ceux qui résistent. Ainsi, les secteurs sinistrés sont ceux des hydrocarbures, phosphate et tourisme, qui sont pourvoyeurs de devises. Si on les avait exclus, il y aurait eu de la croissance ».
L’économie était le grand absent des 8 dernières années, note M. Nabli qui a calculé le coût de la transition économique qui serait très élevée, mais acceptable si la Tunisie arrive à s’en sortir.
A la fin, l’auteur donne des explications et émet des propositions concrètes pour une sortie de crise, avec des prérequis politiques et économiques « L’analyse de Mustapha Kamel Nabli est percutante : le spectre de la crise sociale et l’insoutenabilité de la dette soulignent la gravité de la situation et l’urgence de prendre des décisions. (…) M. Nabli propose un scénario miracle qui réclame énormément d’efforts des uns et des autres », estime M. Abassi, en appelant à la traduction du livre en arabe le plus tôt possible et sa vulgarisation par la société civile. Marouen Abassi conclut sa présentation en affirmant : « Moi j’y crois toujours », clin d'oeil au titre du livre.
Pour sa part, Mustapha Kamel Nabli a tenu à préciser deux faits. L’ouvrage peut être lu de deux manières : simple, en zappant les passages techniques ou dans sa globalité. Il a expliqué que lors de l’écriture, il ne s’est pas posé la question récurrente qu’on lui pose aujourd’hui, sur l’apport d’une dose d’optimisme. Il voulait juste expliquer et comprendre ce qui arrive au pays et le document a évolué de quelques pages à ce qu’il est aujourd’hui. C’est vrai que le livre passe de sombre à plus sombre pour une éclaircie vers la fin mais c’était non réfléchi, selon l’auteur.
« Le scénario miracle n’est pas facile et n’est pas donné. Si on réunit les conditions nécessaires, peut être que le pays réalisera un nouveau miracle, mais l’engagement est nécessaire pour réaliser cette ambition », a-t-il conclu.
Le livre est disponible au prix de 26 dinars.
I.N


Commentaires (9)
CommenterOpportuniste me dis-tu!
Ceux qui raillent les islamistes ,il faut leur dire stop,stop,et stop ,il faut aider les islamistes à faire bon usage des paroles divine
Heureusement WX les commentaires sont sur (àtari9 Al moustâ9im)
Des chiffres et des lettres ////c'est un programme télévisé ,
Mustapha Kamel Nabli confirme la necessite de changer la constituion
MKN écrit que pour résoudre la crise économique il faut résoudre d'abord la crise politique, en clarifiant les responsabilités de décideurs, notamment dans l'exécutif, en faisant que le système électoral dégage des majorités claires, en mettant en place un gouvernement stable, appliquant la règle de droit et non motivé par des intérêts personnels, ainsi que l'établissement d'une relation constructive entre le législatif et l'exécutif.
Donc pour MKN le régime actuel est incapable d'exécuter les reformes dont le pays a besoin. Un régime semi-parlementaire avec un pouvoir exécutif faible, partage entre un Président semi-honorifique et un chef de gouvernement dont les pouvoirs sont limites par un parlement divisée n'est pas en mesure d'apporter une reprise économique et un retournement de situation.
L'esprit scientifique,
Faire seulement l'inventaire de ce qui s'est passé durant les dernières décennies ne permettrait pas de comprendre le fonctionnement de notre pays. Et plus nous faisons d'observations plus il devient difficile de faire sens de toutes les interactions socio-économiques et politiques qui ont lieu depuis le temps de Bourguiba, et ainsi on aboutit à la complexité.
Accroître nos connaissances/faits sur la Tunisie socio-économique et politique ne suffit pas, il faut également organiser ces faits, et il faudrait en particulier les formalisés.
Je m'explique, à partir des informations que nous recevons par nos sens, il nous est impossible de tirer des conclusions socio-économiques intelligentes et utiles par intuition pour notre pays. Oui, nous avons interprété depuis des décennies nos informations socio-économique de manière à les rendre le plus cohérentes/harmonieuses possible pour notre élite et pour tous les Tunisiens, et ce au prix d'approximations souvent grossières. Oui, nos choix socio-économiques que nous avons mis en place pour appréhender la complexité de notre réel se sont avérés très insuffisants, et ils nous ont conduits à commettre des erreurs d'interprétations, de jugement, et de raisonnement.
Il nous faut plutôt des méthodes scientifiques et beaucoup plus d'abstraction afin de résoudre nos problèmes socio-économiques. Les méthodes scientifiques sont le seul moyen dont nous disposons afin d'appréhender notre réalité socio-économique, et tendre ainsi vers une représentation de plus en plus correcte de celle-ci.
L'esprit scientifique:
Mr. Mustapha Kamel Nabli nous dit dans l'article ci-dessus: "J'y crois toujours - Au-delà de la débâcle ... une Tunisie démocratique et prospère"
===>
Et ainsi je peux me permettre, en tant que scientifique, de questionner Mr. Nabli: Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer une telle chose? J'insiste que mon but est dans un premier temps de prendre connaissance des informations qui l'ont conduit à une telle conclusion, afin de mettre à l'épreuve son hypothèse (je simplifie un peu la méthode scientifique, et j'évite de parler de l'hypothèse inverse).
D'après ce que j'ai vu et j'ai lu, le livre de Mr. Mustapha Kamel Nabli n'a aucun fondement empirique et sa conclusion
"J'y crois toujours - Au-delà de la débâcle ... une Tunisie démocratique et prospère"
ne se base pas sur des méthodes scientifiques.
Mr. Mustapha Kamel Nabli nous dit sur la vidéo ci-dessus: "autrefois on avait un progrès socio-économique sans démocratie et [aujourd'hui] nous avons la démocratie sans un progrès socio-économique"
Non, Mr. Mustapha Kamel Nabli, tout ce qui nous entoure aujourd'hui est le fruit des pensées et des décessions d'autrefois et d'hier!
==>
Si la Tunisie socio-économique va très mal aujourd'hui, c'est d'abord à cause des décessions socio-économiques à la con du temps de Ben Ali et de notre ex-troïka.
Entre 1984 et 2011, on a ruiné la Tunisie écologique. Qu'est-ce qui reste encore de notre mer des années 80 et 90? Qu'est ce qui reste de Gabes et de ses oasis? Qu'est ce qui reste encore du Golf de Tunis? Il ne reste que des cadavres sans vie.
@Si Nabli: C'est la pseudo-croissance à la con du temps de Ben Ali qui a ruiné les ressources écologiques de la Tunisie. Aujourd'hui notre mer méditerranéenne est sans vie, l'air le plus toxique au monde est dans les régions de Gabes et de Gafsa'?' Et vous nous parlez du progrès socio-économique au temps de Ben Ali:))
Le Golf de Tunis avait une capacité de 50 Millions de tonnes de poisson au début des années 80, alors qu'aujourd'hui on n'y trouve pas plus que 5 Millions de tonnes de poisson. Pareil avec le Golf de Gabes. Et ceci seulement à cause des conséquences fatales de la pollution et de la dégradation de notre milieu naturel.
Dr. Jamel Tazarki
https://www.youtube.com/watch?v=ydaYF6GcwtI
Sauver la Tunisie écologique!
C'est vraiment triste que no hommes d'affaires et nos politiciens ne parlent jamais de l'environnement. Tous nos malheurs socio-économiques des années 2011-2017 ont été programmés sans aucune mauvaise intention (plutôt par idiotie) durant les années 80, 90 et 2000.
Des faits: la progression des exportations durant les années 80, 90 et 2000 se traduisait par une détérioration de la qualité de l'environnement. Si on incluait le prix des dégradations environnementales de la Tunisie (pollution, surexploitation) des années 80 et 90 et 2000 (puisqu'on produisait à bon prix en détruisant le système écologique), on aurait un énorme déficit! Le Golf de Tunis était d'une propreté sans antécédent, la mer de Gabes était bleue claire, à Tazarka, on se baignait dans une mer bleue turquoise, etc., etc., etc.
Non Mr. Mustapha Kamel Nabli, il est temps de comprendre que Protéger notre environnement, c'est préserver la survie et l'avenir de tous les Tunisiens. En effet, l'environnement est notre source de nourriture et d'eau potable. L'air est notre source d'oxygène. Préserver l'environnement est une question de survie. Tout ce que nous mangeons et buvons provient de la nature. Or toute pollution finit par se retrouver un jour dans notre nourriture, dans l'eau que nous buvons ou dans ce que nous mangeons. Et ces polluants peuvent nous faire développer des maladies ou des malformations. ==> Il faut voir les données empiriques/statistiques concernant les maladies et malformations de nos enfants. 25% des Tunisiens sont aujourd'hui diabétiques.
Nos hommes d'affaires ont ruiné et ils sont encore en train de réduire les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins et ceci au nom de l'augmentation des exportations et la rentrée de devises étrangères.
Mr. Mehdi Jomâa ne voyait qu'une seule solution afin de sauver la République, et cette unique solution était l'introduction du gaz de schiste (alors que le gaz de schiste n'était plus rentable à cause des très bas prix du pétrole): Voir le lien suivant:
https://reporterre.net/La-menace-du-gaz-de-schiste-plane
==> Mr. Mehdi a failli ruiner le pays par ses drôles d'idées et heureusement qu'il est parti avant d'enfoncer la Tunisie dans une catastrophe écologique, environnementale et socio-économique.
La notion de développement durable et soutenable devrait être au centre de nos programmes socio-économiques. Il s'agit de concilier le développement socio-économique avec les contraintes environnementales
Le pseudo miracle économique des années 80, t 90 et 2000 était au prix des dégradations environnementales de la Tunisie! Et notre économie en souffre aujourd'hui énormément! Il faut dire aussi que notre ex-troïka était le club des bornés et a accéléré ainsi la chute socio-économique de la Tunisie'
Nous devons donc faire en sorte que la nature produise une eau et une nourriture saines et en quantité suffisante. Pour cela, nous devons éviter de polluer nos sols et notre mer. Nous devons éviter de rejeter sans précaution ou répandre des produits chimiques à l'excès.
Protéger notre source de nourriture, c'est préserver la survie et donc l'avenir de tous les Tunisiens!
@Youssef Chehed, Vous devriez prendre conscience et faire prendre conscience à chaque Tunisien de l'importance de protéger l'environnement. Car protéger l'environnement, c'est protéger toute la Tunisie et lui permettre de survivre. Nous vivons dans un environnement dont nous sommes totalement dépendants.
Pour assurer la survie et donc l'avenir de tous les Tunisiens, il est indispensable de protéger l'environnement aujourd'hui.
Nos islamistes au pouvoir ne sont pas meilleurs que Ben Ali quand il s'agit de la protection de l'environnement. Ils n'ont aucun sens pour la protection de l'environnement'?'
Dr. Jamel Tazarki
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Ou plutôt une Tunisie prospère et démocrate...
Bon moi je n'y crois pas!
La Tunisie est pauvre!