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Chroniques
L'heure de Habib Essid n'est pas encore venue
06/06/2016 | 15:59
4 min

A l’actualité cette semaine, les vacances qui commencent aujourd’hui pour durer jusqu’au mois de septembre. Peut-être octobre. Joyeux ramadan à tous.

Un gouvernement d’union nationale, c’est ce qu’a proposé le président de la République lors de son interview accordée à Elyes Gharbi jeudi dernier sur Al Wataniya 1. Une proposition saluée par un pan de la sphère politique et dénigrée par une autre sphère qui y voit un aveu d’échec de la coalition des quatre partis au pouvoir depuis un an et demi. L’échec, c’est ceux qui le connaissent le mieux qui en parlent le plus.

Habib Essid sur le départ, l’information n’a rien de nouveau, elle a été relayée depuis des semaines par plusieurs médias de la place. En dépit de son sérieux et de son travail acharné, l’actuel chef du gouvernement n’a pas réussi à imposer son empreinte et à faire sortir le pays du gouffre. Trop faible devant les partis qui l’ont nommé, effacé devant un président de la République charismatique et élu au suffrage universel, totalement et définitivement apolitique, sans programme et sans objectifs clairement définis, Habib Essid n’a fait que naviguer à vue depuis qu’il est à la Kasbah.

 

Son casting de départ était mauvais et c’est la faute à Béji Caïd Essebsi qui l’a nommé ? La conclusion pourrait être juste, si l’on ne tient pas compte de la complexité, tout à fait naturelle, de la situation et de l’évolution des hommes.

A sa nomination, les objectifs de Habib Essid étaient clairs et sa feuille de route clairement définie. Il suffit de lire les programmes électoraux des partis vainqueurs. Ils sont tous d’accord sur les grandes lignes de ce qu’il y a à faire pour sauver le pays du marasme dans lequel il a été englouti par la troïka.

Le hic, c’est qu’en occupant le poste de chef du gouvernement, Habib Essid s’est projeté dans l’avenir et s’est dit (ou, plutôt, on lui a soufflé à l’oreille) pourquoi ne pas viser plus haut ? Après tout, en sa qualité de chef de l’exécutif, il a systématiquement une longueur d’avance sur tout le monde, dès lors qu’il sait s’y prendre et convaincre l’opinion publique de sa compétence. Ça s’est déjà vu avec BCE lui-même, mais aussi avec Mehdi Jomâa.

Encouragé par son mentor Ridha Belhadj, à l’époque chef de cabinet du président de la République, Habib Essid a donc commencé à s’imaginer à Carthage.  Il fut même un temps où sa communication était ajustée dans ce sens (cliquer ici) sauf qu’elle a rapidement échoué (cliquer ici) à force de vouloir en faire trop (pour préparer le public) et pas assez (pour ne pas se faire griller). Politiquement, et outre les services à distance de Ridha Belhadj, le chef du gouvernement a ramené à ses côtés en qualité de conseiller, Nejmeddine Hamrouni, un des hauts dirigeants d’Ennahdha, afin de s’assurer à tout instant de la bénédiction de Montplaisir.

Comme dit le proverbe, ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces, le stratagème a été rapidement découvert.  Le mentor Ridha Belhadj est mis à la porte de Carthage, ainsi que ses fidèles. L’ancien chef de cabinet a beau vouloir essayer de s’imposer par Nidaa, rien n’y fit. Il fut poussé dehors dans la foulée de l’éjection de son poulain Fadhel Omrane de la tête du bloc parlementaire. Quant à Ennahdha, Rached Ghannouchi ne saurait soutenir le chef du gouvernement et prendre le risque de se mettre à dos le président de la République.

Reste Habib Essid dont l’éjection est la plus compliquée. Indépendamment des motifs réels ou supposés derrière sa disgrâce, il faut respecter la Constitution et l’équilibre des forces politiques en place, d’où l’idée d’un gouvernement d’union nationale.  

 

Qui pour le remplacer ? Les bons candidats ne se bousculent pas au portillon, mais il y a des noms que l’on verrait bien à la Kasbah : Hédi Larbi, ministre de l’Equipement sous Mehdi Jomâa, Ridha Chalghoum, actuel conseiller économique à la présidence et ministre des Finances sous l’ancien régime, ou Selim Azzabi, actuel chef de cabinet du président de la République.   Il n’est pas du tout exclu que le président de la République ait un joker dans sa manche et surprenne toute la classe politique par son propre candidat.

Quel que soit le nom de ce candidat, le futur chef du gouvernement doit être bosseur, loyal à BCE et entouré de véritables conseillers compétents et à la fois technocrates et politisés. Et quel que soit le nom de ce candidat, il est impératif qu’il soit divulgué et « intronisé » avant la fin du mois de ramadan pour qu’il puisse préparer son équipe et être tout à fait opérationnel à la rentrée de septembre.

06/06/2016 | 15:59
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Commentaires (14)

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hakim
| 07-06-2016 19:09
Prétendre au poste de Président de la république pourqoui pas? Le lien direct avec la proposition de BCE de l'écarter n'est pas clair à moins d'accuser directement BCE de vouloir barrer la route contre tout concurrent à son fils. Et là je crois que BCE ne serait pas à ce niveau d'égo car de toutes les façons les concurrents ne manquent pas devant HCE.
L'explication à chercher ne peut pas être décorrelée des actions et des positions de Hbib Essid en matière de soutien aux forces anti corruption...Preuves à l'appui: 1- on n'en parle plus de lutte comme les jours avant l intervention de BCE
2- BCE propose que le mandat du gouv d'union integre la lutte contre la corruption et ce au moment ou il oeuvre de nouveau pour une reconciliaton globale en renforcement à la reconciliation economique...qui vise â passer l'éponge...Alors le plus naif des tunisiens se demanderait si ceci est compatible ou pas?
Donc la vérité est derriére le dossier de la reconciliation et Essid ne serait pas la bonne personne à le soutenir car tout simplement il a montré sa couleur en s'alliant coté l instance de Ch Tbib.





Afif Hachicha
| 07-06-2016 17:24
Le "printemps" arabe requiert le pouvoir des "islamistes", et il n'est pas terminée pour autant chez nous, car nous en avons encore pour deux ou trois ans encore, voire plus.
Le semblant de succès de BCE et du "NIDA", lors des dernières élections n'est donc qu'une comédie, au sein de cette grande intrigue politique, intitulée "printemps" de Prague, destinée à résorber l'exaltation de ceux qui désiraient éliminer la "troïka", ennahdha, plus précisément.

Nahor
| 07-06-2016 16:50
Je partage totalement votre avis. Je comprends et je partage aussi le mot "mafia" qui manque. C'est essentiel.

Précision: la situation est celle que Berlusconi a vécu et non pas voulu en Italie, lorsqu'il a été éloigné par les lobbys internationaux derrière le "printemps arabe" (sic!).

Le terme technique italien de cet imbroglio idéologique que Rached Ghannouchi et Béji Caïd-Essebsi imitent actuellement est "inciucio" (confusion d'ânerie politique collective), ce qui signifie "déresponsabilisation", ce qui a porté l'Italie sous la gageüre d'une gouvernement non élu, au frais de la volonté populaire!

C'est le jeu actuel de la CIA, celui de créer de gouvernements non-viables et de Etats boiteux. Seules le forces populaires peuvent et doivent agir en barrant la route à cette manoeuvre criminelle, car on va vers l'implosion de l'Etat et l'imposition d'une république islamique!

Nahor
| 07-06-2016 15:43
Respectable Rédaction de Business-News,
M. Nizar Bahloul

Mon dernier commentaire n'a pas été publié, malgré la gravité de mon exposé, et cela ne me semble pas un bon geste de votre part, puisque indépendamment du fait que mes conclusions soient en totale discordance avec le contenu de votre article, qui évidemment ne plait pas à une majorité des lecteurs-intervenants, comme ne leur plait pas le fait d'écarter à ce moment M. Essid de son honorable travail sous le coup de butoir des la mafia islamiste internationale et des lobbys du Palais à Carthage, les conclusions que j'expose sont articulés et touchent à l'avenir démocratique et à la sûreté nationale, donc d'intérêt public.

Il ne s'agit pas d'un pamphlet ni d'un bluff de ma part , je travaillerai dans la communication internationale concernant le DANGER GRAVE que vit à se moment la TUNISIE d'une IMPLOSION de l'ETAT au moment que la possibilité d'une vague terroriste par des attaques simultanées se profile à l'horizon (réf. l'alerte donnée dans ce sens par M. le ministre de l'Intérieur).

Donc, même si vous avez déjà publié mon appel à M. Essid dans un article précédent

(réf. http://www.businessnews.com.tn/habib-essid-en-balade-pedestre-dans-les-souks-de-la-medina,520,65016,3),

ce dernier commentaire devrait être publié car j'expose assez mieux les circonstances. Dans le cas qu'il ne vous ait pas parvenu, le voici à nouveau remis à jour:

"C'est pour défendre les droits démocratiques du PEUPLE TUNISIEN, que M. Essid, chef du gouvernement, doit rester à sa place et résister aux pressions des adversaires, et même à Béji Caïd-Essebsi si c'est nécessaire, car son rôle est essentiel dans le cas du REFUS de l'opposition de passer à un gouvernement d'union nationale.

M. ESSID à ce moment représente le SEUL GARANT de la DÉMOCRATIE par le CHOIX ÉLECTORAL, et non plus hélas Béji Caïd-Essebsi qui a trahi ses engagements avec l'électorat et donc avec le Peuple Tunisien.

Ce n'est pas un PARTI DEVENU MINORITAIRE à l'ARP comme Nidaa, ni un parti battu aux dernières élections comme Ennahdha, ni un CONTRAT de partis CONTRE NATURE (contre les objectifs électoraux) qui
doit faire ce choix à la place du Peuple.

C'est essentiel donc de PRÉSERVER UNE TRÊVE
POLITIQUE par le STATU QUO gouvernemental car un COUP d'ETAT se préparait...!

On le voit clairement par les coups de butoir contre la République Tunisienne portés sournoisement par les islamistes (et donc Ennahdha) à travers des agitateurs comme Ridha Belhadj qui défit l'Etat en proclamant le califat et appelant à la Char'îa tout en renversant la Constitution, une Constitution coûtée des années de sueur et de sang.

Tout cela sert naturellement de publicité aux terroristes de Daëch et renforce enfin Rached al-Ghannouchi dans son but de muter la Tunisie en RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE selon le modèle révolutionnaire de Khomeiny qu'a cultivé obsessionnellement pendant 40 ans (soutien secret iranien).

ARRÊTONS là la mafia islamiste! Les raisons pour un

REFUS sont évidentes:

1. La Tunisie n'est pas la Libye sous l'effet des conflits des tribus et l'occupation de Daëch.

2. C'est justement pour préservez la démocratie qu'il faut faire opposition au projet de confusion idéologique de la part Ennahdha, qui reste un PARTI ISLAMISTE qui vise à une RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE, comme je viens de dire, malgré le camouflage. Une
république islamique à tendance khomeiniste serait le pire cauchemar pour plusieurs pays de la Ligue Arabe, comme l'Egypte, la Jordanie, le Maroc et le pays du Golfe, et ne pourrait que créer davantage d'instabilité en Libye et même en Algérie, ainsi que menacer l'Union Européenne, mais hélas cela est encore le but des lobbys militaro-industriels états-uniens avec la CIA d'Obama, suivant l'agenda du chaos mis en marche par Jimmy Carter en 1979!

Nous savons pertinemment que cette idée de
"gouvernement d'union" vient du chef d'Ennahdha, mais qu'on la présente comme venant du président Caïd-Essebsi (grande mascarade), car en effet l'interview de Béji Caïd-Essebsi jeudi dernier sur Al Wataniya 1 vient après la longue entrevue entre lui et le gourou islamiste au Palais de Carthage,

"soulignant la nécessité de mettre toutes les capacités [politiques] au profit de l'Etat" -déclarait Ghannouchi, lequel en parfait double-jeu a étalé son chantage pervers ("moi ou Daêch") car ainsi sonne la déclaration du chef d'Ennahdha, au journal Achark Al Awssat, publiée le mercredi 1er
juin 2016.

Donc toute l'OPPOSITION LAÏQUE et la société civile doivent s'organiser pour une coalition forte comprenant la gauche -et non plus Nidaa compromise idéologiquement- et il faut une marge de temps en toute sécurité.

3. Une vague de terrorisme à tout azimut est déjà dans l'air, ce n'est pas le temps de jouer aux "changements" dans le gouvernement, plutôt que les islamistes soient mis au frigo!

JE SOULIGNE et sous-signe par ma PARFAITE
CONNAISSANCE DU DOSSIER SÉCURITAIRE TUNISIEN que cette idée d'un gouvernement "d'union nationale" est un piège en vue de FAIRE IMPLOSER L'ETAT...

Pour le bien de la Tunisie et pour la pérennité de l'Etat de Droit, cet appel sera relayé au niveau international.


Signé "Nahor", Activiste des Droits Humains



Réponse de B.N. : Cher lecteur, votre commentaire a été publié, plusieurs fois, sous différents articles. Nous avons décidé de supprimer les doublons et non de censurer votre commentaire. Merci pour votre compréhension.


kameleon78
| 07-06-2016 14:55
Nous sommes entrés dans le vif du sujet c'est à dire le fameux régime des partis cher à Ghannouchi, la fameuse berlusconisation de la politique en Tunisie, je pense que Habib Essid est le dernier chef de gouvernement indépendant, les prochains auront une couleur politique et chacun des partis essaiera de négocier sa participation au gouvernement suivant son poids électoral, on perdra notre temps à polémiquer sur la couleur gouvernementale au lieu de chercher à sortir le pays du marasme économique, on cherchera des querelles politico-politiciennes pour défendre son bout de gras. La Tunisie se dirige lentement et sûrement vers l'abîme, déjà l'Euro est à 2,5 dinars, il finira à 3 dinars, nous entrons dans une période inconnue avec un BCE impuissant et faible qui s'en lave les mains, à 90 ans il en aura plus rien à foutre du pays, il est aux mains de la *** politico-religieuse de Ghannouchi, et les prochaines élections municipales n'y changeront rien.

RODIN
| 07-06-2016 14:53
LE nom de ce fameux joker sera divulgué par votre président(mon cher Nizar)!Mais la réalité est tout autre,puisque il sera choisi,imposé et soufflé à votre"Président" par son"Tuteur",je veux dire le vrai détendeur du pouvoir!
Et votre "Président" n'aura qu'a faire l'annonce et le service après-vente!

lario
| 07-06-2016 11:36
ce ne sont pas les objectifs économiques et sociaux que la TUNISIE est obligée d'atteindre qui divisent nos politiques.Tout le monde esT d'accord sur les constats, sur la situation désastreuse que notre chére TUNISIE connait depuis plus de cinq années et presque dans tous les secteurs. Les divergences s'explosent lorsqu'on essaye de chercher le comment traiter et cibler juste les solutions de nos épineuses difficultés et de nos durs marasmes qui sont en train d'handicaper une sortie réussie et glorieuse de notre économie . Le choix du président de la REPUBLIQUE pour mr habib essid comme chef du gouvernement n'a satisfait réellement aucun des barrons de NIDA TOUNES, ET UN CHEF DU GOUVERNEMENT, méme s'il est intégre, bosseur et connaisseur , mais QUI N'A AUCUN SOUTIEN de ses proches, ne peut récolter que l'échec.Les résultats économiques et sociaux sont actuellement les bases ,les vrais et réels critéres de toute évaluation de gouvernance.L'actuel pouvoir médiatique en TUNISIE peut causer des chocs et des surprises,mais dans tous les cas c'est la TUNISIE qui est perdante et qui est en train de subir un retard de développement et d'avancement de réalisation de ses projets dans tous les domaines

CONQUERANT
| 07-06-2016 08:44
Habib ESSID -que tout accable en ce moment- est sur la sellette. C'est de bonne guerre. A force de trop s'exposer on finit par devenir le point de mire de tous les snipers embusqués.
Mais, l'homme mérite-t-il ce traitement ?
A cela une réponse nuancée s'impose.
Que Habib ESSID ne soit pas un personnage charismatique au passage duquel les foules chavirent, personne ne le conteste.
Que l'actuel chef de gouvernement ne soit pas une bête de scène, passe encore.
Qu'il ne flatte pas inutilement les Ego qui gravitent autour de lui est une affaire entendue.
Qu'il apparaisse pour certains adversaires politiques comme un complotiste. C'est la loi du genre. "Tout Pouvoir est une conspiration permanente".
Est-ce, cependant, véridique de nourrir un tel discours ?
D'abord, débarrassons-nous du fantasme conspirationniste.
Aux tenants de cette thèse absurde il faut rappeler deux vérités :
D'une part, constitutionnellement, Habib ESSID ne saurait mener des intrigues contre le chef de l'État pour prendre sa place. Que certains relisent la constitution.
D'autre part, cela ne cadre pas avec la personnalité, toute de dévotion, de ce Grand Commis de l'État qui sait qui l'a coopté pour être à la place qui est la sienne.
Je le vois mal en effet, conduire une rébellion silencieuse en coulisse en compagnie de certains falots de la République.

En revanche, l'homme est intègre, honnête, travailleur et PATRIOTE. Qualités extrêmement rares de nos jours dans la classe politique Tunisienne. Et, cela dérange certains plans.

Que lui manquerait-il alors ?

Comme l'a théorisé Jean Jacques Rousseau, tout pouvoir résulte d'une force. Exercer un pouvoir suppose donc d'identifier cette force, de savoir ce qu'elle est, d'en connaître les composantes et les possibilités.
Il ne manque à Habib ESSID que la force, cet ingrédient indispensable à une bonne gouvernance.
Quand je dis « force » je ne fais pas allusion à la violence. Mais, je désigne cette capacité morale qui consiste à taper du poing sur la table -qui fait défaut à l'actuel occupant de la Casbah- pour imposer sa trajectoire et faire taire toute cette cacophonie qui réduit à néant ses efforts pour redresser le pays.
Par ailleurs, il faut qu'il gagne en indépendance de décision afin de s'affranchir de la tutelle de BCE pour pouvoir exercer tranquillement son magistère. Il faut que Habib ESSID soit persuadé qu'il n'est pas un simple fondé de pouvoir, mais un président du gouvernement qui, sans exclure la faculté d'informer le Président de la République de la bonne marche des affaires de l'État, doit rendre compte PRIORITAIREMENT et PÉRIODIQUEMENT aux représentants du peuple de son travail.
En outre, il faut qu'il se débarrasse, et au plus vite, de tous les "Premiers-ministrables" qui sont dans son équipe, qui sabotent son autorité dans le secret espoir de prendre sa place par tous moyens.
La réussite réside dans cette équation.
L'homme de pouvoir qui laisse sa trace est celui qui comprend les forces à l''uvre dans le monde, qui utilise guide et à l'occasion façonne ces forces.

Almarante
| 07-06-2016 07:05
"L'union même de la médiocrité est une force parfois considérable" Homère

Ce proverbe est vieux de 2500 ans.

Essid est un patriote courageux et intègre, qui silencieusement, met en place des réformes de fonds.

Il vaut beaucoup plus que ce l'on pense généralement.Mais il est entouré de hyènes et de ripoux minables qui entravent son travail silencieux parce que de fonds.

Peu regarderont la Lune , et pratiquement tous fixent le doigt du sage (ou escroc ?).

Toute autre haute compétence se trouvera confrontée aux mêmes entraves.

Les enjeux sont importants, les mafias surpuissantes, les mentalités bédouines.

Malgré tout, l'élan donné reste positif : cela bouge lentement , mais surement.

Alors de grâce, laissez cet homme providentiel faire son boulot : il le fait uniquement pour sa Tunisie, et il a failli le payer de sa vie.

Abel Chater
| 07-06-2016 01:42
Tous les premiers Ministres de la Tunisie post révolution du 14 janvier 2011, ont fait preuve d'un haut degré de compétence et de responsabilité consciencieuse. Il n'ya pas eu un seul premier Ministre, qu'on pourrait classer meilleur ou mauvais que les autres. Habib Essid est un très bon premier Ministre, qui est en train de bâtir la nouvelle Tunisie sur des bases très solides, pour des générations. Il n'est pas de ceux qui veulent s'illustrer par le tape-à-l'oeil, le provisoire et l'attrape-nigaud. Habib Essid fait son travail avec beaucoup de sérieux, beaucoup d'intelligence, beaucoup de lucidité et surtout, avec beaucoup de respect aux règles de la démocratie et de leur ancrage pour les générations à venir.
Maintenant, ça m'étonne vraiment que Nizar Bahloul se réfère à des articles de RBH, qui sont presque toujours vides de toute logique humaine et penchent plutôt vers la raillerie que vers le sérieux, pour créer une polémique autour de ce pauvre Habib Essid, jusqu'à l'accuser d'un «coup d'état» et de vouloir prendre la place de Béji Caïd Essebsi au Palais de Carthage, parce qu'une poignée de responsables, est venue le saluer à son départ de l'aéroport.
De telles idées sont trop ridicules, mais lorsqu'elles viennent d'un «Nabbar» comme RBH, ça nous offre un sourire obligatoire et un rejet par un revers de main automatique. Je suis maintenant en mesure de reconnaître les articles de RBH par leur intitulation et par la concavité de leur sujet, avant même de lire le nom du signataire.
Allons, allons !!! Laissons ce Valeureux laborieux Habib Essid, travailler et mener sa mission dans les normes de toute attente, conformément aux sciences du raisonnement politique. Tous ceux qui lynchent Habib Essid, ne cherchent qu'à voler des postes ministériels aux électeurs tunisiens. Bien sûr que tous les nullards qui ont échoué aux élections législatives, ne sabotent tous les gouvernements depuis la Troïka, que pour s'immiscer dans un pouvoir d'où ils ont été chassés par les électeurs tunisiens. Une logique claire pour tout un cerveau enfantin. Mais que Béji Caïd Essebsi y tombe lui-même dans un tel piège, ça demeure incompréhensible. A moins qu'il n'y ait une mainmise étrangère, qui mijote quelque chose contre notre transition démocratique en Tunisie.
La vigilance est expressément requise par la société civile en Tunisie.