
Le président de la République a mis fin au suspens (oui je sais, je rajoute un peu) et a choisi l’extrême sud du pays pour annoncer sa candidature à sa propre succession le 6 octobre prochain. Sur le plan communicationnel, il a marqué un bon point à son actif. Aucun des autres candidats potentiels dont le nombre avoisine les quatre vingt candidats, n’est sorti de la capitale pour s’adresser aux Tunisiens de l’intérieur du pays et exprimer ses idées pour l’ensemble de la nation. Certains étaient dans l’impossibilité de le faire puisqu’ils étaient écroués depuis de longs mois déjà, au fond d’une cellule, dans l’une des prisons du pays. D’autres, un seul pour l’instant, ne pouvant le faire par décision inique de la justice lui interdisant de quitter le quartier où il réside. Le reste des candidats, malgré leur nombre, qui s’intéresse aux restes ?
Sur le plan iconographique et celui de la sémiologie de l’image, le président de la République a excellé. Voila un homme simple, dans un décor très simple qui s’imbrique sans difficulté aucune dans l’environnement de ce sud démuni et de ses habitants dont la simplicité est une culture et un mode de vie. Son attitude est celle d’un homme honnête et droit. Une dose de piété se dégage même de son discours. Ne dit-il pas que sans l’appel du devoir, il ne se serait pas présenté à sa propre succession ? Dans un environnement simple, très croyant et très sensible à la dévotion, un homme seul sous un arbre s’adressant à la foule (virtuelle à travers la caméra dans le cas du président de la République) renvoie à la scène du discours d’adieu du prophète Mohamed, le jour du « fath » de la Mecque, debout sous un arbre annonçant aux fidèles musulmans la fin de sa mission divine. Sauf que le discours du président de la République n’est pas un discours d’adieu. Il n’annonce pas la fin d’une mission mais le l’inauguration d’un règne.
Seulement, cette annonce a été faite par un président en exercice, dans le cadre d’une visite inopinée dans la région du sud du pays. Il a utilisé, pour faire son annonce, les moyens techniques de la télévision publique tunisienne. Il a diffusé sa déclaration à travers la page officielle de la présidence de la République. Pour son déplacement dans la région, il a utilisé les moyens de l’État, mis à sa disposition en sa qualité de président de la République. Bref, il y a lieu de penser que quelques irrégularités auraient pu entacher l’annonce de candidature du président de la République.
Mais l’instance dite indépendante pour les élections, Isie, n’a rien trouvé à dire. Pourtant, c’est elle qui a la mission exclusive d’observer, de contrôler et de gérer l’ensemble du processus électoral et qui avait annoncé la semaine dernière le début de la période électorale. Pour cette instance donc, et aux dires de son président, la vérification des dépenses et la question de la neutralité de l’administration ne sera observée qu’avec le début de la campagne électorale. Pour le moment, ceux qui annoncent leurs intentions de se porter candidats sont considérés de simples citoyens qui ont le droit de s’exprimer librement sur les réseaux sociaux. Drôle d’Isie qui est prête de couper un cheveu en quatre pour expliquer son désistement de ses prérogatives quand il s’agit de faits qui touchent la présidence de la République, mais qui bombe son torse et fait main basse sur les prérogatives des autres instances quand il s’agit de jouer le Patou.
Depuis deux jours, l’Isie doit se sentir moins seule. Le tribunal administratif a décidé de rejeter la demande de suspension d’exécution présentée par un candidat potentiel concernant le retrait de formulaire de parrainage sans présentation d’une procuration explicite. Rappelons que le président du tribunal administratif avait été reçu quelques jours avant, par le président de la République. Au cours de cette entrevue, le président de la République a insisté sur le rôle que joue le tribunal administratif pour faire respecter la loi. Il y a un peu plus de deux mille ans, Jules César aurait crié avant de s’effondrer : « Et tu, Brute ? ».



Cependant Monsieur Ben Hamida se réfère probablement à Schekespeare qui utilise lui,
'E Tu Brute'.
Voila
J'ai vérifié votre analyse concernant les dimensions littéraire (Shakespeare) et historique de « Toi aussi mon fils » et l'auteur de l'article m'a confirmé votre explication en me disant : « '?tant donné que nous sommes en plein mélodrame national, autant utiliser la version dramaturgique shakespearienne ».
Vous avez donc raison et j'ai voulu partager avec vous la réponse de l'auteur qui ne manque pas de subtilité !
A part ça , je ne comprends vraiment pas le rapport entre le contenu de l'article et la citation de César mourant !!!
Merci, dont acte!
Cordialement
Rappelez vous ; la piscine belvedere, la visite de l'usine de Halfa, les balançoires Hammam lif, la stèle de Farhat Hached , la mosquée de Sadiki et j'en passe ..,
il s'attaque à la racine du mal qui ronge le pays depuis des lustres
je cautionne son déterminisme, sa loyauté et son dévouement pour la Tunisie
c'est l'homme de la situation
quant aux personnes qui lui en veulent ..car il n'a pas présenté un programme économique pour le pays...je leur dis qu'il faut commencer par désinfecter le pays de tous les cafards
après tout sera plus clair et note président aura la clairvoyance d'opter pour la meilleure stratégie pouvant rehausser le pays vers la prosperité
je vote KAIES SAIED
salafiste, takfiriste, islamiste ... termes inventé en france islamophobe zammourisée
GROW UP !!
Je commence la lecture, le sourire aux lèvres et je finis toujours par rire aux éclats mais ce que je garde au coeur, à chaque fin de lecture, c'est les maux de mon pays.
Amusant!
Tribunal administratif ? ISIE
Du pain et des jeux ? Circulez y a rien à voir.
Il demande aux tunisiens de n'accepter aucun millime des candidats potentiels, soit !
Sauf que lui, il ne donne pas l'exemple en utilisant tous les moyens de l'état sachant qu'aucun autre candidat ne peut d'une telle manne.
Injuste ! Non ?
Le président-candidat doit utiliser ses propres deniers et NON CEUX DE L'ETAT pour faire sa campagne.
L'isie une instance sous influence ne brille pas non plus par son comportement et ses prises de position un peu trop partisanes. C'est le moindre qu'on puisse dire.