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Zoom sur la voiture sans carburant

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On peut avancer sans exagération que la voiture du XXIème siècle est née. Fonctionnant sans carburant, elle réussit à satisfaire des critères d'espace intérieur, de confort, de silence (grâce à une faible pression à l'ouverture de l'échappement) et bien sûr de totale innocuité pour le monde extérieur. Contrairement au catalyseur, l'échappement froid n'entraîne pas le redoutable effet de serre. On la doit à l’ingénieur français Guy Nègre.
La voiture à air comprimé va arriver en France au cours du deuxième semestre 2009. Baptisée EV3, son autonomie varie entre 100 km et 200 km. Elle fonctionne à l’air comprimé ou à l’essence, avec un compresseur électrique en cas de pépin(s). Sa vitesse de pointe est comprise entre 110 km/heure pour les modèles d’entrée de gamme « One Cats » et « Mini Cats » et 150 km/h pour les « City Cats ». La consommation est de 1 euro aux 100 km. Elles coûteront entre 3000 et 5000 euros, d’après les données officielles. La voiture est très économique et ne dégageant aucun gaz. Elle a séduit les autorités de Mexico, une des villes les plus polluées du monde et risque de séduire le monde entier. De son expérience en Formule 1, Guy Nègre, son inventeur, a tiré un constat : les bolides de course démarrent au moyen d'une turbine à air comprimé. Alors il s’est dit pourquoi ne pas utiliser de l'air comprimé comme carburant quand le véhicule n'a besoin que de peu d'énergie, en ville par exemple, où se posent précisément les problèmes de pollution.
Son moteur biénergie (essence, gazole ou GPL) est fait pour rouler en dehors des agglomérations et en air comprimé en zone urbaine. En mode thermique, pour la route, il rejette le minimum possible d'hydrocarbures. D’habitude, tout le cycle thermodynamique se fait dans le même cylindre. Ici, les fonctions (aspiration, compression, combustion, détente, échappement) sont séparées dans des chambres distinctes. Objectif de l’inventeur : optimiser les cycles du moteur. Avec des temps de combustion de trois à quatre fois plus longs que ce qui se fait classiquement, dans une chambre compacte de forme sphérique, les émissions de gaz polluants sont très inférieures à celles qu'on enregistre sur les moteurs à catalyseur actuels.
Tout le dynamisme d’EV3
Le modèle EV3 est un nouveau moteur à combustion interne avec deux chambres : l'une pour l'entrée et compression du carburant et l'autre où se produit l'expansion et l'échappement des gaz. Elles se trouvent séparées de la chambre de combustion conçue en forme sphérique. Dans ce modèle de moteur, la période de conservation du carburant dans la chambre de combustion est d'environ entre 30% 100% au-dessus des autres moteurs construits actuellement. Objectif : obtenir une combustion complète dans un cubage constant. De plus, la forme sphérique de la chambre permet l'élimination de tout bruit. S’agissant des niveaux d'expulsion des gaz polluants, ils sont inférieurs à ceux des moteurs conventionnels utilisant des catalyseurs. En plus, le moteur peut être modifié pour travailler avec de l'essence... ou diesel.
Cette notable performance est néanmoins éclipsée par l'exploit technique que représente l'autre aspect de cette invention : le fonctionnement urbain à air comprimé. A bas régime, suffisant pour circuler en ville, l’EV3 n'est plus alimenté en essence. C’est l'air comprimé respirable qui prend le relais, stocké à plus de 200 bars de pression dans un réservoir en carbone, du type bouteille de plongée. Ce système présente un intérêt qui devrait ravir les défenseurs de l'environnement. Sous le capot du véhicule « zéro pollution » se trouve un mini compresseur haute pression, entraîné par le moteur. Son rôle consiste à aspirer l'air extérieur lors des décélérations et des freinages. Cet air impur passe par des filtres à charbons et par une sorte de sas moléculaire. Après avoir joué son rôle de carburant, il sera rejeté infiniment plus propre dans l'atmosphère.
Une voiture attrayante
C'est une vieille Citroën AX qui a servi de cobaye pour les essais de ce « zéro pollution ». Les études de Guy Nègre ont finalement débouché sur une réussite impeccable. Carte de visite du moteur : de 60 à 80 CV à 7000 tours/min, 34 kg, 15 litres d'air comprimé haute pression pour une heure de déplacement en ville. Le remplissage des réservoirs (un principal et une « recharge ») peut se faire de deux manières : soit le conducteur se rend à une station d'air haute pression (l'opération s'effectue en trois minutes), soit l'automobiliste s’équipe chez lui d’une petite station d’air comprimé (loin d’être coûteuse puisqu’on la retrouve dans plusieurs garages) et alimente son véhicule en air. Quant à 'entretien, il est quasi inexistant et n'a pas le handicap de la voiture électrique aux batteries trop lourdes et trop chères.
Côté habitacle, ce monospace va certainement procurer du confort au chauffeur et aux passagers : trois ou quatre places en vis-à-vis à l'arrière et un vaste espace pour les jambes, un plancher plat, une seule porte largement coulissante du côté du trottoir. Sa taille (moins de 3,84 m de longueur et 1,72 m de largeur) ne pose pas de problème de stationnement. En fait, la carrosserie évoque celle des taxis anglais. Les « petits plus » ne manquent pas d'attraits : climatisation intégrée, télévision, téléphone, minibar, guidage par satellite avec affichage de diverses informations sur le tableau de bord, etc. Le coffre à bagages se trouve à côté du conducteur, qui est seul à l'avant et qu'une vitre peut isoler du reste de l'habitacle. Avec tous ces équipements, on dépasse naturellement largement les cinq mille euros.
Le succès ne se fait pas attendre
Son premier contrat, MDI (sa société) vient de le signer avec le gouvernement mexicain et des industriels venus spécialement de Mexico, la ville la plus « irrespirable » du monde. Cette voiture sera fabriquée dans ce pays, sous licence. Notons aussi que cette société a fait des propositions à la ville de Paris pour motoriser les 4.000 autobus et autres bennes à ordures. Cela représenterait 15 millions de mètres cubes d'air nettoyés. La Régie autonome des transports parisiens (RATP) n'a pas été insensible à l'argument : elle a opté pour un moteur pour véhicule lourd, dûment testé avec la réduction des volumes et la construction d’un moteur mono-énergie (air comprimé seul) qu'accueillera un taxi new look, avec l'aide d'un designer italien de chez Bugatti. Son nom : TOP (taxi zéro pollution).
La voiture à air comprimé va arriver en France au cours du deuxième semestre 2009. Baptisée EV3, son autonomie varie entre 100 km et 200 km. Elle fonctionne à l’air comprimé ou à l’essence, avec un compresseur électrique en cas de pépin(s). Sa vitesse de pointe est comprise entre 110 km/heure pour les modèles d’entrée de gamme « One Cats » et « Mini Cats » et 150 km/h pour les « City Cats ». La consommation est de 1 euro aux 100 km. Elles coûteront entre 3000 et 5000 euros, d’après les données officielles. La voiture est très économique et ne dégageant aucun gaz. Elle a séduit les autorités de Mexico, une des villes les plus polluées du monde et risque de séduire le monde entier. De son expérience en Formule 1, Guy Nègre, son inventeur, a tiré un constat : les bolides de course démarrent au moyen d'une turbine à air comprimé. Alors il s’est dit pourquoi ne pas utiliser de l'air comprimé comme carburant quand le véhicule n'a besoin que de peu d'énergie, en ville par exemple, où se posent précisément les problèmes de pollution.
Son moteur biénergie (essence, gazole ou GPL) est fait pour rouler en dehors des agglomérations et en air comprimé en zone urbaine. En mode thermique, pour la route, il rejette le minimum possible d'hydrocarbures. D’habitude, tout le cycle thermodynamique se fait dans le même cylindre. Ici, les fonctions (aspiration, compression, combustion, détente, échappement) sont séparées dans des chambres distinctes. Objectif de l’inventeur : optimiser les cycles du moteur. Avec des temps de combustion de trois à quatre fois plus longs que ce qui se fait classiquement, dans une chambre compacte de forme sphérique, les émissions de gaz polluants sont très inférieures à celles qu'on enregistre sur les moteurs à catalyseur actuels.
Tout le dynamisme d’EV3

Le modèle EV3 est un nouveau moteur à combustion interne avec deux chambres : l'une pour l'entrée et compression du carburant et l'autre où se produit l'expansion et l'échappement des gaz. Elles se trouvent séparées de la chambre de combustion conçue en forme sphérique. Dans ce modèle de moteur, la période de conservation du carburant dans la chambre de combustion est d'environ entre 30% 100% au-dessus des autres moteurs construits actuellement. Objectif : obtenir une combustion complète dans un cubage constant. De plus, la forme sphérique de la chambre permet l'élimination de tout bruit. S’agissant des niveaux d'expulsion des gaz polluants, ils sont inférieurs à ceux des moteurs conventionnels utilisant des catalyseurs. En plus, le moteur peut être modifié pour travailler avec de l'essence... ou diesel.
Cette notable performance est néanmoins éclipsée par l'exploit technique que représente l'autre aspect de cette invention : le fonctionnement urbain à air comprimé. A bas régime, suffisant pour circuler en ville, l’EV3 n'est plus alimenté en essence. C’est l'air comprimé respirable qui prend le relais, stocké à plus de 200 bars de pression dans un réservoir en carbone, du type bouteille de plongée. Ce système présente un intérêt qui devrait ravir les défenseurs de l'environnement. Sous le capot du véhicule « zéro pollution » se trouve un mini compresseur haute pression, entraîné par le moteur. Son rôle consiste à aspirer l'air extérieur lors des décélérations et des freinages. Cet air impur passe par des filtres à charbons et par une sorte de sas moléculaire. Après avoir joué son rôle de carburant, il sera rejeté infiniment plus propre dans l'atmosphère.
Une voiture attrayante
C'est une vieille Citroën AX qui a servi de cobaye pour les essais de ce « zéro pollution ». Les études de Guy Nègre ont finalement débouché sur une réussite impeccable. Carte de visite du moteur : de 60 à 80 CV à 7000 tours/min, 34 kg, 15 litres d'air comprimé haute pression pour une heure de déplacement en ville. Le remplissage des réservoirs (un principal et une « recharge ») peut se faire de deux manières : soit le conducteur se rend à une station d'air haute pression (l'opération s'effectue en trois minutes), soit l'automobiliste s’équipe chez lui d’une petite station d’air comprimé (loin d’être coûteuse puisqu’on la retrouve dans plusieurs garages) et alimente son véhicule en air. Quant à 'entretien, il est quasi inexistant et n'a pas le handicap de la voiture électrique aux batteries trop lourdes et trop chères.

Le succès ne se fait pas attendre
Son premier contrat, MDI (sa société) vient de le signer avec le gouvernement mexicain et des industriels venus spécialement de Mexico, la ville la plus « irrespirable » du monde. Cette voiture sera fabriquée dans ce pays, sous licence. Notons aussi que cette société a fait des propositions à la ville de Paris pour motoriser les 4.000 autobus et autres bennes à ordures. Cela représenterait 15 millions de mètres cubes d'air nettoyés. La Régie autonome des transports parisiens (RATP) n'a pas été insensible à l'argument : elle a opté pour un moteur pour véhicule lourd, dûment testé avec la réduction des volumes et la construction d’un moteur mono-énergie (air comprimé seul) qu'accueillera un taxi new look, avec l'aide d'un designer italien de chez Bugatti. Son nom : TOP (taxi zéro pollution).
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