Abdelhamid Jelassi : Ennahdha est mécontent de la performance de Youssef Chahed
Lors de son passage à Midi Show sur Mosaïque FM, ce mercredi 11 juillet 2018, le dirigeant au sein d’Ennahdha, Abdelhamid Jelassi a indiqué que son parti n’est pas satisfait de la performance de Youssef Chahed à la tête du gouvernement. Il a, ainsi, ajouté que l’appel du parti à la stabilité ne signifie pas qu’il donnera une carte blanche au chef du gouvernement selon ses dires.
« On peut procéder à des changements radicaux au sein du gouvernement mais encore faut-il se baser sur un point de repère car changer un chef du gouvernement diffère de changer 10 ministres. Ennahdha est mécontent de la performance de Youssef Chahed. Bien que nous appelions à la stabilité, cela ne signifie pas qu’on lui accordera une carte blanche qui nous fera perdre notre rôle de contrôle » précise l’invité de Amina Ben Doua.
A ce propos, M. Jelassi a souligné que la situation actuelle du gouvernement ressemble énormément à celle du gouvernement de Habib Essid, l’ancien chef du gouvernement. Dans ce sens, il a déclaré que Youssef Chahed, tout comme Habib Essid, est devenu un bouc émissaire dans une tentative de fuir les véritables problèmes.
« Au lieu de se mettre en question, on a choisi de faire de Youssef Chahed un bouc émissaire, tout comme Habib Essid dans le limogeage n’a pas résolu la crise. Il faut qu’on assume notre responsabilité et qu’on œuvre à améliorer notre situation. La plus grande part de responsabilité de ce désordre politique revient à Nidaa Tounes ainsi qu’à Ennahdha qui n’a pas été ferme avec Nidaa et qui a été méfiante par rapport aux équilibres politiques. Néanmoins, la crise de l’opposition est encore plus ample. Elle a raté l’opportunité de se positionner comme une véritable alternative des partis au pouvoir et a choisi de plutôt nous critiquer. L’UGTT a aussi aggravé la crise car elle n’a pas su concrétiser une théorie qui convient à la transition politique et économique. Dans ce climat politique fragile, les organisations nationale ont pris la place des partis ce qui a semé le chaos dans le paysage politique», a-t-il martelé.
B.L