Le jumelage institutionnel de l’Institut national de la météorologie (INM) et de Météo France, a officiellement été lancé à Tunis, mardi 23 février 2016.

Les deux institutions prévoient la réalisation d’une carte de vigilance inondations pour la Tunisie. Le directeur général de l’INM, Abdelwahab Nmiri, a indiqué que cette carte devrait être prête en 2017 ou en 2018 au plus tard. Elle comportera un code couleur décrivant les degrés de dangers relatifs aux inondations.

La carte de vigilance sera ensuite étendue à d’autres phénomènes tels que la sécheresse et les vents, note-t-il. Le projet a démarré en octobre 2015 et durant 4 mois, les deux partenaires (INM et Météo France) ont établi un état des lieux, a-t-il ajouté.

M. Nmiri a précisé, également, que d’autres institutions publiques sont associées à ce projet dont la Protection civile et le ministère de l’Environnement et du Développement durable.

De son coté, le directeur général adjoint de Météo France, Olivier Gupta a noté qu’il s’agit «d’un projet de grande ampleur qui couvre l’ensemble des activités couvertes par un service météorologique national, y compris l’appui des autorités en charge de la protection civile et de l’avertissement par rapport aux phénomènes sévères en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens».

Le jumelage entre l’INM et Météo France s’étendra sur 30 mois avec un financement européen de 1,35 millions d’euros (environ 3,03 millions de dinars). Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui à l’Accord d’association et à la transition (PAT) Tunisie- Union européenne.

Le projet prévoit le renforcement des capacités managériales, organisationnelles, techniques et scientifiques de l’INM et le développement de ses services commerciaux hors navigation.

Il porte également sur le renforcement «du cadre réglementaire et les coopérations institutionnelles entre les acteurs concernés par l’information météorologique, climatique et géophysique».

On rappelle que la Tunisie se caractérise par un climat aride et semi-aride mais où les inondations sont fréquentes dans certaines régions du pays (nord-ouest) particulièrement, pendant les saisons pluvieuses.

En 2015, environ 5.000 hectares de terres agricoles à Béja et Jendouba ont été endommagés par des inondations. Les indemnisations ont été estimées à 8 millions de dinars à Béja et à 8,2 millions de dinars à Jendouba, selon le ministère de l’Agriculture.

D’après TAP