
Inscrire les dispositions de l’article 61 portant amnistie sur les infractions fiscales et de change dans le texte de la loi de Finances 2016 n’est autre qu’une « manœuvre détournée » visant à faire passer le projet de loi sur la réconciliation économique, estime l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Une telle mesure constitue sans doute « un dangereux précédent », de même qu’elle portera atteinte aux principes de transparence, d’égalité devant la loi, de bonne gouvernance et de justice transitionnelle, dénonce l’organisation syndicale dans un communiqué publié, aujourd’hui, lundi 14 décembre 2015.
Tout en fustigeant cette mesure, l’UGTT souligne que ses résultats en termes d’incitation à l’investissement et de création de postes d’emploi demeurent incertains, faute d’une loi contraignant la personne amnistiée à investir ses capitaux dans des secteurs productifs ou à procéder à une déclaration réelle des infractions commises.
L’UGTT se dit étonnée de voir le gouvernement renoncer à amnistier les catégories à revenu limité sans se prévaloir à cet effet d’arguments bien fondés. Il était plus opportun de rééchelonner l’impôt sur le revenu et de décréter des réformes radicales du régime forfaitaire ou de l’impôt sur les sociétés, dans l’objectif d’instaurer la justice fiscale, recommande le communiqué. « Quel message le gouvernement ainsi que la coalition au pouvoir veulent transmettre, au double niveau national et international? », s’interroge l’UGTT, mettant en garde contre les retombées néfastes de l’abattement de l’impôt prélevé sur l’importation sans prévoir en contrepartie des mesures visant à encourager le produit tunisien ou la consommation locale.
L’UGTT tient à souligner que le projet du gouvernement visant à lutter contre l’évasion fiscale, au titre duquel les praticiens des professions libérales non commerciales sont, désormais, dans l’obligation de payer les impôts, a été vidé de son contenu, appelant à ce propos à revoir cette mesure de manière à la mettre en harmonie avec la Constitution, et partant instaurer la justice fiscale qui balise la voie à l’instauration de Etat de droit.
S.H (Avec TAP)
Commentaires (6)
Commenterà qui le pouvoir
C'est pour quand le prochain voyage organisé...
UGTT ! PAYE TES IMPÔTS !
Nobel de l'anarchie syndicaliste .
Ce quart va amplifier l'arrogance des dirigeants de l'UGTT au point d'oser s'opposer stupidement aux lois et décisions des pouvoirs . Leurs avidité pour le pouvoir va s'intensifier . Ils ne se contenteront plus de mener les grèves . Ils s'ingéreront plus dans les affaires sensibles de l'Etat en vue de tenter d'instaurer le pouvoir syndicaliste anarchiste .
Diktat du FMI et OCI!
1) On supprime la douane sur certains produits, on l'abaisse pour d'autres et en contre- partie on instaure une TVA sur les médicaments. Moralité : on soutient l'économie des pays membres de l'O C I et on pénalise le tunisien atteint d'une maladie chronique !
2) La TVA est une taxe que le prestataire de service ou le commerçant prélève en sus du prix de revient de la poche du consommateur au profit des caisses de l'Etat. La retenue à la source est une somme que le patron prélève de la poche de ses bailleurs, de ses salariés ou de ses sous-traitants en tant qu'acompte, au profit de l'Etat, de l'impôt sur le revenu dû par ses personnes. La dissimulation de l'argent, provenant de la TVA ou de la retenue à la source, est donc considérée comme vol des deniers publics et non comme fraude ou évasion fiscales. La nouvelle loi supprime la peine de prison pour ces délits. Moralité : on minimise le vol des deniers publics !
3) Pour le point qui concerne la dépénalisation des personnes qui rapatrient les devises, je suis totalement d'accord avec. Et les personnes qui s'opposent sont soit des imbéciles soit à la solde des pays concurrents de la Tunisie. Si la Tunisie les pénalisent, ils iront les investir dans d'autres pays ou vont les garder au chaud dans les banques suisses. Moralité : la Gauche est gauche !
Transparence de l ugtt
Votre situation financière depuis le temps
Combien d adhérents public privé retenu obligatoire
Dans aucun pays sauf en Tunisie
Minimum 130 millions de dinars
Vous payez des impôts ?