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Houcine Abassi : Le nom du prochain chef du gouvernement sera connu le 2 novembre
28/10/2013 | 1
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Houcine Abassi : Le nom du prochain chef du gouvernement sera connu le 2 novembre
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Le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi a accordé, dans la soirée du lundi 28 octobre, une interview à la première chaîne nationale, Al Wataniya 1, au cours de laquelle, il a été question du déroulement du dialogue national.

Il a évoqué, d’abord, la réunion ayant eu lieu aujourd’hui à propos de la candidature du prochain chef du gouvernement, ainsi que l’examen de l’évolution des travaux des deux processus gouvernemental et constitutionnel. Houcine Abassi a précisé qu’un débat sera tenu autour des candidatures pour procéder à une première sélection qui sera présentée à la commission du dialogue national pour décider de la personnalité la plus apte à gouverner le pays. Il a ajouté, que pour l’heure et pour ce début de semaine, aucun retard n’a été accusé dans les travaux. Le secrétaire général de l’UGTT a indiqué que, selon la feuille de route, ce sera précisément le samedi 2 novembre que le nom du nouveau chef du gouvernement sera connu et annoncé. De plus, la composition intégrale de l’ISIE élue sera connue. « Nous déciderons de manière commune avec le prochain chef du gouvernement, des membres qui devront en faire partie», précise Houcine Abassi.

A propos des critères pour la sélection du chef du gouvernement en cette situation marquée par les défis, il n’est pas de critères précis, mais une série de caractéristiques au nombre de cinq : la neutralité, l’expérience, la compétence, le leadership, et avoir un bon relationnel avec l’extérieur ainsi que l’obligation de la réalisation des objectifs de la révolution.

Sur la question des travaux de l’Assemblée nationale constituante, Houcine Abassi a souligné que du point de vue pratique, il est possible de finaliser la Constitution au bout de trois semaines tel que le stipule la feuille de route, mais sous certaines conditions : « Mustapha Ben Jaâfar, président de l’ANC a promis que l'Assemblée travaillera au rythme de deux séances voire trois par jour et sans vacances toute la semaine, cela nécessite un changement au sein du règlement intérieur de l’ANC, ce qui sera fait, et si les séances seront marathoniennes comme M. Ben Jaâfer l'a précisé, il sera alors possible d’achever la Constitution dans les délais prévus», souligne le secrétaire général de l’UGTT.

Dans le registre des blocs parlementaires non signataires de la feuille de route, Houcine Abassi a indiqué qu’en ce qui concerne celui du CPR, il a promis qu’il soutiendra le dialogue de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur de l’ANC, quant au reste des blocs parlementaires, des pourparlers sont engagés afin de trouver un consensus dans ce sens. « Ce qui a embrouillé un peu les choses c’est que certains au sein de l’ANC, pensent que le dialogue national est une alternative à l'Assemblée, ce qui est loin d’être le cas, il s’agit simplement d’un rassemblement des partis représentés à l’ANC dans le cadre du dialogue national », précise Houcine Abassi. Et d’ajouter que les parties participantes à l’initiative du quartette représentent une force de proposition, de soutien et de contribution, et en aucun cas un remplacement de l’ANC qui demeure le seul pouvoir légitime dans le pays. Il n’existe pas d’ambigüité à ce niveau ni d’ambivalence : les travaux du dialogue national sont bien distingués, mais complémentaires à ceux de l’ANC. A cet effet, et en vue d’accélérer les travaux au sein de la commission pour l’ISIE, dans le cas où un conflit survient, les représentants du dialogue national pourront intervenir afin de trouver un consensus, explique Houcine Abassi.

Le secrétaire général de l’UGTT a indiqué, par ailleurs qu’eu égard au fait que la majorité des partis politiques participent au dialogue national, et que tout s’opère sous la chape du consensus, il n’y a aucun risque pour qu’il y ait un renversement contre le pouvoir en place. Et de préciser que les débuts des préparatoires du dialogue national étaient périlleux, vu qu’il ne s’agissait pas d’un dialogue direct, mais en aparté avec les différentes parties, ce qui a fait que la direction du dialogue était difficile. En revanche, aujourd’hui, ce cas de figure n’est plus d’actualité. « A ce titre, j’aimerai souligner qu’Ali Laârayedh s’est montré compréhensif en ce qui concerne la démission de son gouvernement et nous le saluons fort pour cette position», insiste Houcine Abassi.

En outre, le secrétaire général de la centrale syndicale a indiqué que Moncef Marzouki, président de la République tunisienne lui a confié qu’il est prêt à soutenir le dialogue national, lui demandant d’accélérer la mise en œuvre de la feuille de route. Par ailleurs, Houcine Abassi a souligné qu’il n’y a aucune ingérence de l’extérieur dans les affaires internes de la Tunisie, en l’occurrence concernant l’initiative du quartette tout comme il n’y a eu aucune pression de l’étranger : « les Tunisiens sont capables de résoudre leurs problèmes par leurs propres soins.»

Une autre précision a été apportée par Houcine Abassi vers la fin de son interview à savoir que l’UTICA et l’UGTT ont pour destinée commune de se soutenir mutuellement et sont en train de construire une relation de partenariat depuis le contrat social ayant eu lieu tout de suite après la révolution. Mais ce qui les a unies, aujourd’hui, est l’intérêt suprême du pays tout en précisant que pour la centrale syndicale, il n’était plus possible d’être stoïque face à la dégringolade de la situation économique, sachant que vers la fin du dialogue national, chacun reprendra son rôle sur la scène nationale.


28/10/2013 | 1
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