A l'issue de sa visite officielle en Tunisie les 7 et 8 mai 2013, le représentant spécial de l’Union européenne pour la région Méditerranée Sud, Bernardino León s'est exprimé aujourd'hui 8 mai, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l'ambassade de l'union Européenne à Tunis.

En présence de Laura Baeza, ambassadeur de la délégation de l'UE en Tunisie, M. León a déclaré avoir effectué plusieurs rencontres avec des personnalités politiques, dont Rached Ghannouchi président d'Ennahdha, Béji Caïd Essebsi leader de Nidaa Tounes, Ali Laârayedh, chef du gouvernement et Ahmed Néjib Chebbi leader du parti Al Joumhouri.

"Le Premier ministre m'a présenté, avec beaucoup de détails, les grandes lignes du gouvernement", a-t-il affirmé concernant sa rencontre avec Ali Laârayedh chef du gouvernement.
Il a ajouté dans ce contexte: "Notre message à ce gouvernement est clair, agissez en tant que gouvernement ordinaire et non comme un gouvernement provisoire et prenez les décisions adéquates. En effet, il incombe au gouvernement de prendre les décisions qu'il faut et nous ne pouvons qu'apporter notre aide et notre appui, notamment en ce qui concerne les volets socioéconomiques et de développement".

M. León a, par ailleurs, affirmé : "L'Union européenne peut être une source d'inspiration, pas en matière de chiffres d'indices économiques, mais en tant que modèle de cohabitation et de coexistence et de réconciliation entre plusieurs composantes en dépit des disparités de la pluralité".

Au sujet de l'accord entre l'Etat tunisien et le FMI, M. León a déclaré: "On est très près d'une décision finale qui serait positive pour la Tunisie. Votre pays a besoin de stabilité financière et ce sera un signal fort pour les investisseurs". Il a ajouté : "Notre impression est positive, nous sommes optimistes, pas d'un optimisme anthropologique, car la Tunisie a su surmonter la crise causée par l'assassinat de Chokri Belaïd, mais plutôt d'un optimisme intérimaire, dans l'attente, bien entendu, des décisions adéquates de la part des autorités tunisiennes".

Enfin, sur le plan sécuritaire, le représentant spécial de l’Union européenne pour la région Méditerranée Sud, a affirmé : "Nous avons échangé les points de vue avec M. Laârayedh et notre message c'est qu'il n'y a plus de frontières. Autrement dit, nous comptons instaurer une collaboration sécuritaire car on ne peut résoudre les problèmes que par la coopération internationale".