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Fitch Ratings : les incertitudes maintiennent la notation de la Tunisie sous pression

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L’agence de notation Fitch Ratings a publié, mardi 9 octobre 2012, un nouveau rapport concernant la notation de la Tunisie.
Selon ce rapport, les troubles sociaux et politiques depuis mars 2012 avaient affecté la Tunisie, au moment où Fitch Ratings avaient annoncé une notation du déficit en devises étrangère sur le long terme (IDR) de BBB- et celle de la monnaie locale sur le long terme également de BBB, avec des perspectives négatives.
Depuis mars les troubles sociaux se sont accentués, notamment en juin et septembre 2012, dus essentiellement aux agissements des salafistes. Ces derniers, bien que minoritaires, ont affecté la sécurité du pays par leurs actions spectaculaires.
Le gouvernement de coalition a également souffert de plusieurs épisodes de tension entre le parti islamiste Ennahdha et ses deux alliés le CPR et Ettakatol. L’ANC a également enregistré un retard dans la rédaction du brouillon de la constitution, engendrant un report dans les prochaines élections en 2013, bien après mars 2013 comme précédemment prévu, relève le rapport.
Bien que le scénario de Fitch prévoie une transition politique souple, les tensions sociales et politiques risquent d’affecter le tourisme et les investissements, notamment les investissements directs étrangers.
Or, ni les indices du tourisme ni ceux des IDE n’ont montré de signes d’amélioration par rapport au niveau de l’avant-crise.
Fitch a également révisé à la baisse ses prévisions de croissance (GDP) à 2,5% et 3,5% respectivement en 2012 et 2013, afin de mieux refléter sa vision pessimiste des prospections de la zone Euro (partenaire commercial principal de la Tunisie) ainsi que la faiblesse des investissements aussi bien privés que publics. L’agence prévoit désormais un déficit budgétaire qui pourra atteindre 6,8% du GDP et un déficit en compte courant de 7% du GDP en 2012.
Un projet de loi est actuellement débattu à l’ANC, relatif à l’instauration d’un comité afin d’évaluer la dette publique contractée sous Ben Ali.
Si cette loi est adoptée, Fitch ne la considérera pas comme étant un nouveau classement notamment si cette loi est utilisée en Tunisie pour obtenir une annulation partielle de sa dette officielle. Cependant, même dans le cas peu probable d’une répudiation unilatérale des services liés aux dettes souveraines, Fitch considérera ceci comme étant un défaut. Si cette éventualité de répudiation s’accroît, celle d’arriérés souverains suivra également.
D.M.
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