L’UGTT défie clairement le ministère de l’Intérieur et le pousse à réviser son interdiction de manifester à l’avenue Habib Bourguiba.

Dans un communiqué publié mardi 10 avril 2012, la centrale syndicale tunisienne dénonce la politique de répression des forces de l’ordre lors de la manifestation du 9 avril 2012 et dénonce l’intervention d’individus organisés dans l’agression de militants parmi lesquels on dénombre plusieurs blessés.
L’UGTT appelle à l’ouverture d’une enquête indépendante de toute urgence afin d’identifier et juger les agresseurs. Dans le même ordre d’idées, il appelle à combattre ce phénomène des milices afin de ne pas conduire la société à un tourbillon de violence et de haine.
Après avoir rappelé que le droit de manifester est un acquis, l’UGTT invite le gouvernement, et particulièrement le ministère de l’Intérieur, à réviser sa décision aberrante d’interdire les manifestations à l’avenue Habib Bourguiba et à ouvrir un débat national autour du respect des libertés et la préservation des acquis de la révolution.
Le communiqué annonce enfin à l’opinion publique et aux travailleurs que l’UGTT organise plusieurs manifestations dans différentes artères du pays et, particulièrement, à l’avenue Habib Bourguiba et ce afin d’insister sur la préservation du droit de manifester et en respect des principes de la révolution.
Le communiqué, signé par le secrétaire général Houcine Abassi, invite enfin les différentes composantes de la société civile au travail commun pour la défense des libertés et la préservation du droit de manifester.