Dernières news
Tunisie – Entre gouvernants et médias, à qui la faute ?

{legende_image}
La présidence de la République a publié, jeudi 12 janvier 2012, un communiqué dans lequel elle explique ce qu’elle appelle «les interprétations erronées et excessive» qui ont circulé dans certains médias sur le discours de Moncef Marzouki en Libye. Ces interprétations ont créé, toujours selon ce document rapporté par la TAP, «l'incompréhension et ladénaturation du contenu du discours et de son essence».
En outre, plusieurs pages Facebook, notamment pro-Ennahdha, se sont étonnées par «"les perles" des médias tunisiens qui couvrent la visite du ministre libanais en Libye et oublient celle de leur propre ministre des Affaires étrangères en Turquie.
Il est difficile pour les médias de couvrir des événements auxquels ils n’ont pas été conviés. Si M. Marzouki avait invité les médias tunisiens, notamment la Télévision nationale, il n’aurait pas eu à se justifier éternellement ! Il en est de même pour Rafik Abdessalem, le ministre des Affaires étrangères, dont l’information de la visite en Turquie a été transmise par les agences de presse étrangères.
Rappelons que Ali Laârayedh, ministre de l’Intérieur, lorsqu’il a voulu s’adresser au peuple tunisien, lui aussi est passé par des sympathisants de son parti et par Facebook, oubliant qu’il est ministre et ne faisant pas, de ce fait, la différence entre son actuel poste au sein du gouvernement et son appartenance à un parti politique, les ministres devant s’adresser à la nation et non pas à une minorité quelle qu’elle soit.
Les membres du gouvernement dénigrent le travail de la presse, l’accusant d’avoir un parti pris. Mais, comment les médias peuvent effectuer leur devoir s’ils sont toujours discrédités, attaqués voire même agressés (les journalistes) ! La presse n’est pas ici pour caresser les dirigeants dans le sens du poil ou pour applaudir leurs exploits. Son devoir est de relever les maillons faibles, les aberrations et tout ce qui cloche. Alors, cessons ce jeu et que chacun accomplisse son travail.
Imen Nouira
sur le fil
Commentaires