Le «rôle du journaliste dans la transition démocratique», tel était le thème de l’atelier organisé par le Centre Africain de Perfectionnement des Journalistes et des Communicateurs (CAPJC) à Tunis le 6 juillet 2011. Un grand nombre de journalistes ont participé à cet événement. La présidence de l’atelier a été attribuée à Abdelkrim Hizaoui, maître de conférences à l’IPSI. Les autres intervenants sont, Mongi Khadhraoui, Moncef Ben Mrad, Amel Mzabi et Saloua Charfi.

Les intervenants ont traité des questions des droits et responsabilités du journaliste dans cette phase de transition démocratique. Amel Mzabi, en sa qualité de représentante du syndicat tunisien des directeurs des institutions médiatiques, a mis l’accent sur les aberrations et les lacunes juridiques contenues dans le projet du nouveau code du journalisme et a exprimé le refus du syndicat de ce projet de code.
Mongi Khadhraoui, pour sa part, a donné un aperçu historique sur le rôle qu’avait joué le syndicat à l’époque de Ben Ali et les différentes formes de répression subies. Il a rappelé qu’avec la révolution et la libération du secteur, le journalisme s’est penché sur des sujets tabous, que ce soit religieux, économiques ou politiques. Les journalistes ont été, de ce fait, victimes de plaintes portées contre eux par des hommes d’affaires. La loi, disait-il, ne protège pas les journalistes lors d’accomplissement de leurs devoirs. Il a, par conséquent, revendiqué l’immunité en faveur des journalistes.

Saloua Charfi, enseignante à l’IPSI, a jeté la lumière sur l’équation difficile à trouver pour le journaliste, entre la liberté et la responsabilité. Elle a rappelé le droit à l’information, le droit aux connaissances et la lutte des journalistes contre les pressions et les ruses politiques tout en appelant les professionnels du secteur des médias à veiller à se munir d’une objectivité optimale et d’un esprit critique.