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Tunisie – L'avenir du secteur financier en débat
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L’avenir du secteur financier tunisien était au centre des débats organisés mardi 23 octobre 2010 par la Chambre de Commerce tuniso-britannique. Une rencontre ouverte par Taoufik Baccar, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), et qui a fait intervenir des professionnels tunisiens et anglais opérant dans le secteur bancaire. La question principale qui a servi de ligne conductrice aux échanges était la suivante : « Que peut apprendre le secteur financier tunisien de la réussite britannique dans ce domaine » ?
Le premier panel de discussions, modéré par Robert Feige, représentant de la BEI en Tunisie, a tenté de dégager des pistes de travail, en prenant exemple sur ce qui se fait à la City de Londres, pour faire de la Tunisie un hub financier régional. A ce titre, Taoufik Baccar, Omar Safi représentant de la STB, et Mohamed Rekik qui dirige le service de supervision à la BCT, sont d’accord sur un point : la Tunisie se trouve dans une phase transitoire de sa stratégie financière. Tout en rappelant les efforts consentis (ouverture du capital aux étrangers, décision de fusionner la BH et la STB, alignement sur les standards internationaux), ils n’ont pas oublié d’évoquer les défis à venir : convertibilité totale du dinar, permettre aux banques d’atteindre une taille critique pour espérer prétendre à l’internationalisation et financer des projets d’envergure…
Robert Tashima de l’Oxford Business Group, est revenu sur les points forts (cadre légal et stabilité) et les faiblesses de la Tunisie (faible taille des banques) qui avantagent ou défavorisent la création d’un centre financier régional. La solution pour la Tunisie serait de se concentrer sur des services spécifiques : banques offshore, finance islamique…
Jamel Larbi et Philippe Gautier, deux spécialistes du secteur banquier et financier britannique considèrent que le facteur clé pour faire de la Tunisie un port financier est d’attirer les fonds de pension pour fournir des liquidités sur le marché. M. Larbi recommande de suivre le modèle de Chypre, l’Ile Maurice ou Dubaï. La Tunisie bénéficie d’une stabilité, d’une proximité, d’un climat et d’une qualité de vie qui la rendraient très attractive. Des efforts sont néanmoins encore nécessaires: achever la convertibilité du dinar et créer des produits financiers plus sophistiqués…
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