Dernières news
"La loi sur la sécurité économique est une décision souveraine", commente l'ambassadeur belge à Tunis
{legende_image}
"L’adoption de la Tunisie d’une loi pour la sécurité économique n’aurait aucun impact sur nos négociations sur le statut avancé. Nous croyons que toute loi est sujette à un arrangement entre la nécessité et la liberté. Ceci revient à dire, que toute loi est justifiée, uniquement, dans son contexte. Et c’est là qu’on peut juger de son efficacité ou non. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une décision souveraine et nous espérons que cette loi soit accompagnée par des mesures d’assouplissement économique". Telle était la réponse qui nous a été donnée par Thomas Antoine, l’ambassadeur de Belgique suite à une question posée par Business News, lors de la conférence de presse, tenue mardi 29 juin 2010, au siège de la délégation de l’Union européenne à Tunis.
Une opinion largement partagée par Adrianus Koetsenruijter, chef de la délégation de la Commission européenne à Tunis, qui a tenu à rappeler que la loi portant amendement de l'article 61bis du code pénal pour réprimer les actes jugés contraires aux intérêts économiques de la Tunisie à l'étranger est justifiée. "Nous avons demandé à nos amis tunisiens, notamment ceux de la justice et des affaires étrangères, des éclaircissements à l’égard du présent amendement. Ils nous ont précisé que cette loi incrimine l'établissement de contacts avec des agents d'un Etat étranger, d'institutions ou d'organisations étrangères dans le but de les inciter à porter atteinte aux intérêts vitaux de la Tunisie relatifs à sa sécurité économique. Et c’est à tout a fait légitime. Notre position est la suivante : cette loi ne peut pas être utilisée pour réduire le débat sur le statut avancé". Et d’ajouter, sur un ton humoristique : "Peut être qu’il faut s’adresser au peuple tunisien pour lui expliquer davantage les contours de cette loi. Pour nous, c’est une décision souveraine".
Toujours avec la question du statut avancé, qui a animé un peu le débat entre le duo européen, en l’occurrence M. Antoine et M. Koetsenruijter, et les représentants de la presse nationale, l’ambassadeur de Belgique nous a fait savoir que la Tunisie a de fortes chances pour accéder à ce statut." La position de la Belgique est claire. Nous avons des relations historiques, sereines et cordiales avec la Tunisie. Il y a quelque 20 000 Tunisiens en Belgique. Les investissements belges en Tunisie ont permis de créer plus de 20 000 postes d’emplois. Cette même relation a été émaillée, à maintes reprises, par les visites de hauts fonctionnaires d’Etat belges à votre pays mais également par des missions économiques. Dans ce même cadre, une mission d’hommes d’affaires belges, éventuellement conduite par un ministre, rendra visite au mois de novembre prochain à Tunis pour discuter des opportunités que présente le secteur énergétique. Voyons, nous entretenons des rapports sans nuages avec la Tunisie. Seulement, le statut avancé est un dossier qui dépend également des Tunisiens. Et nous serions vraiment satisfaits si ces négociations aboutissent sur un accord entre la Tunisie et l’UE", a-t-il précisé.
En réponse à une autre question posée par Business News, quant à l’impact de la crise de la zone euro sur les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’UE et sur le processus de négociations dans le domaine de libéralisation des services, une des priorités de la présidence belge pour les mois à venir, M. Antoine nous a précisé que l’Europe veut écarter toute alternative de protectionnisme, un premier réflexe qui surgit normalement dans une telle conjoncture. "Bien qu’il s’agisse d’une crise à la fois structurelle et conjoncturelle, l’Europe est déterminée à appuyer le cycle de Doha et de lutter contre le protectionnisme. Pour faire face à l’actuelle crise, nous proposons d’investir davantage dans les secteurs à forte valeur ajoutée et à fort contenu technologique Pour nous, la Tunisie est un partenaire idéal, notamment avec son assise technologique. A mon avis, cette conjoncture n’impactera nullement nos échanges économiques et commerciaux avec la Tunisie qui, étant proche de nous, demeure un partenaire économique stratégiquement privilégié », a-t-il souligné. L’ambassadeur a, même, donné l’exemple du projet Désertec, un très grand chantier qui bénéficie de l’appui politique et économique de l’UE et dont la Tunisie est considérée comme une partie prenante. De même, il a évoqué le processus de la délocalisation qui a permis à un bon nombre d’entreprises belges et européennes d’échapper à un sort opaque en délocalisant leur activité en Tunisie.
Bon à signaler, la conférence était également une occasion pour présenter les priorités de la présidence belge de l’UE pour les six mois à venir. Les conférenciers ont insisté, par ailleurs, sur le traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009, avec lequel l’UE s’est dotée d’une personnalité juridique unique, qui renforce son pouvoir de négociation, le rend plus efficace dur la scène internationale et fait d’elle un partenaire plus visible aux yeux des pays partenaires et des organismes internationaux. Justement, en Tunisie, après une période de transition pendant laquelle l’Espagne a continué à tenir le rôle traditionnel de présidence, la représentation extérieur de l’UE est depuis le 8 juin 2010, entièrement assurée par la délégation de l’UE en Tunisie.
De même, les priorités de l’UE pour les mois à venir en Tunisie porteront essentiellement sur les négociations sur le statut avancé. Faut-il rappeler, à cet égard, qu’un groupe ad hoc de négociation, relatif aux dimensions politique, économique, scientifique/humaine, a été mis en place après le dernier Conseil d’association (11 mai 2010) pour l’élaboration d’un plan d’action concret traitant de ces trois volets. Pareillement, l’UE se penchera sur un autre chantier, non moins important, celui de la relance des négociations dans les domaines de la libéralisation des échanges agricoles, la relance des négociations dans la libéralisation des services et l’ouverture des négociations sur le transport aérien.
Une opinion largement partagée par Adrianus Koetsenruijter, chef de la délégation de la Commission européenne à Tunis, qui a tenu à rappeler que la loi portant amendement de l'article 61bis du code pénal pour réprimer les actes jugés contraires aux intérêts économiques de la Tunisie à l'étranger est justifiée. "Nous avons demandé à nos amis tunisiens, notamment ceux de la justice et des affaires étrangères, des éclaircissements à l’égard du présent amendement. Ils nous ont précisé que cette loi incrimine l'établissement de contacts avec des agents d'un Etat étranger, d'institutions ou d'organisations étrangères dans le but de les inciter à porter atteinte aux intérêts vitaux de la Tunisie relatifs à sa sécurité économique. Et c’est à tout a fait légitime. Notre position est la suivante : cette loi ne peut pas être utilisée pour réduire le débat sur le statut avancé". Et d’ajouter, sur un ton humoristique : "Peut être qu’il faut s’adresser au peuple tunisien pour lui expliquer davantage les contours de cette loi. Pour nous, c’est une décision souveraine".
Toujours avec la question du statut avancé, qui a animé un peu le débat entre le duo européen, en l’occurrence M. Antoine et M. Koetsenruijter, et les représentants de la presse nationale, l’ambassadeur de Belgique nous a fait savoir que la Tunisie a de fortes chances pour accéder à ce statut." La position de la Belgique est claire. Nous avons des relations historiques, sereines et cordiales avec la Tunisie. Il y a quelque 20 000 Tunisiens en Belgique. Les investissements belges en Tunisie ont permis de créer plus de 20 000 postes d’emplois. Cette même relation a été émaillée, à maintes reprises, par les visites de hauts fonctionnaires d’Etat belges à votre pays mais également par des missions économiques. Dans ce même cadre, une mission d’hommes d’affaires belges, éventuellement conduite par un ministre, rendra visite au mois de novembre prochain à Tunis pour discuter des opportunités que présente le secteur énergétique. Voyons, nous entretenons des rapports sans nuages avec la Tunisie. Seulement, le statut avancé est un dossier qui dépend également des Tunisiens. Et nous serions vraiment satisfaits si ces négociations aboutissent sur un accord entre la Tunisie et l’UE", a-t-il précisé.
En réponse à une autre question posée par Business News, quant à l’impact de la crise de la zone euro sur les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’UE et sur le processus de négociations dans le domaine de libéralisation des services, une des priorités de la présidence belge pour les mois à venir, M. Antoine nous a précisé que l’Europe veut écarter toute alternative de protectionnisme, un premier réflexe qui surgit normalement dans une telle conjoncture. "Bien qu’il s’agisse d’une crise à la fois structurelle et conjoncturelle, l’Europe est déterminée à appuyer le cycle de Doha et de lutter contre le protectionnisme. Pour faire face à l’actuelle crise, nous proposons d’investir davantage dans les secteurs à forte valeur ajoutée et à fort contenu technologique Pour nous, la Tunisie est un partenaire idéal, notamment avec son assise technologique. A mon avis, cette conjoncture n’impactera nullement nos échanges économiques et commerciaux avec la Tunisie qui, étant proche de nous, demeure un partenaire économique stratégiquement privilégié », a-t-il souligné. L’ambassadeur a, même, donné l’exemple du projet Désertec, un très grand chantier qui bénéficie de l’appui politique et économique de l’UE et dont la Tunisie est considérée comme une partie prenante. De même, il a évoqué le processus de la délocalisation qui a permis à un bon nombre d’entreprises belges et européennes d’échapper à un sort opaque en délocalisant leur activité en Tunisie.
Bon à signaler, la conférence était également une occasion pour présenter les priorités de la présidence belge de l’UE pour les six mois à venir. Les conférenciers ont insisté, par ailleurs, sur le traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009, avec lequel l’UE s’est dotée d’une personnalité juridique unique, qui renforce son pouvoir de négociation, le rend plus efficace dur la scène internationale et fait d’elle un partenaire plus visible aux yeux des pays partenaires et des organismes internationaux. Justement, en Tunisie, après une période de transition pendant laquelle l’Espagne a continué à tenir le rôle traditionnel de présidence, la représentation extérieur de l’UE est depuis le 8 juin 2010, entièrement assurée par la délégation de l’UE en Tunisie.
De même, les priorités de l’UE pour les mois à venir en Tunisie porteront essentiellement sur les négociations sur le statut avancé. Faut-il rappeler, à cet égard, qu’un groupe ad hoc de négociation, relatif aux dimensions politique, économique, scientifique/humaine, a été mis en place après le dernier Conseil d’association (11 mai 2010) pour l’élaboration d’un plan d’action concret traitant de ces trois volets. Pareillement, l’UE se penchera sur un autre chantier, non moins important, celui de la relance des négociations dans les domaines de la libéralisation des échanges agricoles, la relance des négociations dans la libéralisation des services et l’ouverture des négociations sur le transport aérien.
sur le fil
Commentaires