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Tunisie - Fitch Ratings : les entreprises familiales doivent améliorer la gouvernance
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Dans un rapport publié récemment, Fitch Ratings précise qu’un travail colossal attend les entreprises familiales tunisiennes afin de s’approprier efficacement les principes de la bonne gouvernance. Malgré une vague de réformes, qui touche périodiquement ces entreprises, le rapport estime que les pratiques de gouvernance d’entreprise en Tunisie "manquent encore de maturité".
La poursuite de la croissance économique à un rythme plus soutenu ne doit pas masquer les anomalies que connaissent ces entreprises tant sur le plan humain que financier. Représentant plus de 84% des entreprises actuelles, la structure familiale du capital des pose un défi à l’amélioration de la gouvernance en Tunisie. Tel est le constat majeur qui ressort du rapport.
Wassel Madani, directeur adjoint de l’équipe Fitch’s Corporate à Tunis, souligne que Fitch estime positives les actions entreprises par les autorités du marché financier, visant à établir de nouvelles directives pour la gouvernance d’entreprise et pense que la récente mise à niveau du cadre réglementaire tunisien constitue un socle solide pour améliorer davantage cette gouvernance.
Néanmoins, « la faible exposition des entreprises tunisiennes aux forces du marché international (notamment à l’occasion de recherches de financement auprès de banques internationales ou de conclusions de joint-ventures avec des partenaires étrangers) les prive de stimulus pour évoluer vers de meilleures pratiques de gouvernance », a-t-il ajouté.
Le rapport précise que certaines entreprises tunisiennes, notamment les grandes entreprises privées, ont réalisé des progrès dans le domaine de la gouvernance, ce qui n’est pas le cas des petites entreprises familiales. Toutefois, et malgré le recours à des cabinets d’envergure internationale pour auditer leurs états financiers, plusieurs grandes entreprises privées établissent encore leurs états financiers selon les normes comptables locales (et non selon les normes IFRS).
Et le rapport d’ajouter : « L’évaluation de la gouvernance d’entreprise fait partie intégrante du processus de notation et Fitch considère, en général, qu’une gouvernance faible constitue une contrainte quelque soit la force et la solidité du profil financier de l’entreprise évaluée. La crise économique actuelle a redonné de l’importance aux normes et pratiques de gouvernance d’entreprise. Si leur faible exposition internationale a pu protéger les entreprises tunisiennes des effets de la crise financière mondiale, elle explique également le sous-développement des pratiques tunisiennes de gouvernance d’entreprise».
Il semble donc que la structure familiale du capital des entreprises tunisiennes constitue un obstacle majeur quant à l’adoption de bonnes pratiques de gouvernance. «Dans de telles structures, les actionnaires fondateurs détiennent souvent les postes décisionnels et peuvent ainsi diriger leurs affaires au détriment des intérêts des créanciers et des actionnaires minoritaires», ajoute le rapport. Ce dernier met également en exergue plusieurs autres faiblesses de la gouvernance d’entreprise se rapportant aux transactions avec les parties liées, au processus d’audit et à la qualité des administrateurs. La plupart des entreprises tunisiennes réalisent un volume important de transactions avec les parties liées dont la divulgation est limitée, les procédures de contrôle interne restent inefficaces lorsqu’on les compare à celles des entreprises occidentales similaires et le concept d’administrateur indépendant n’est pas encore entré dans les moeurs. La transparence généralement limitée constitue une contrainte pour les notes attribuées par Fitch.
La poursuite de la croissance économique à un rythme plus soutenu ne doit pas masquer les anomalies que connaissent ces entreprises tant sur le plan humain que financier. Représentant plus de 84% des entreprises actuelles, la structure familiale du capital des pose un défi à l’amélioration de la gouvernance en Tunisie. Tel est le constat majeur qui ressort du rapport.
Wassel Madani, directeur adjoint de l’équipe Fitch’s Corporate à Tunis, souligne que Fitch estime positives les actions entreprises par les autorités du marché financier, visant à établir de nouvelles directives pour la gouvernance d’entreprise et pense que la récente mise à niveau du cadre réglementaire tunisien constitue un socle solide pour améliorer davantage cette gouvernance.
Néanmoins, « la faible exposition des entreprises tunisiennes aux forces du marché international (notamment à l’occasion de recherches de financement auprès de banques internationales ou de conclusions de joint-ventures avec des partenaires étrangers) les prive de stimulus pour évoluer vers de meilleures pratiques de gouvernance », a-t-il ajouté.
Le rapport précise que certaines entreprises tunisiennes, notamment les grandes entreprises privées, ont réalisé des progrès dans le domaine de la gouvernance, ce qui n’est pas le cas des petites entreprises familiales. Toutefois, et malgré le recours à des cabinets d’envergure internationale pour auditer leurs états financiers, plusieurs grandes entreprises privées établissent encore leurs états financiers selon les normes comptables locales (et non selon les normes IFRS).
Et le rapport d’ajouter : « L’évaluation de la gouvernance d’entreprise fait partie intégrante du processus de notation et Fitch considère, en général, qu’une gouvernance faible constitue une contrainte quelque soit la force et la solidité du profil financier de l’entreprise évaluée. La crise économique actuelle a redonné de l’importance aux normes et pratiques de gouvernance d’entreprise. Si leur faible exposition internationale a pu protéger les entreprises tunisiennes des effets de la crise financière mondiale, elle explique également le sous-développement des pratiques tunisiennes de gouvernance d’entreprise».
Il semble donc que la structure familiale du capital des entreprises tunisiennes constitue un obstacle majeur quant à l’adoption de bonnes pratiques de gouvernance. «Dans de telles structures, les actionnaires fondateurs détiennent souvent les postes décisionnels et peuvent ainsi diriger leurs affaires au détriment des intérêts des créanciers et des actionnaires minoritaires», ajoute le rapport. Ce dernier met également en exergue plusieurs autres faiblesses de la gouvernance d’entreprise se rapportant aux transactions avec les parties liées, au processus d’audit et à la qualité des administrateurs. La plupart des entreprises tunisiennes réalisent un volume important de transactions avec les parties liées dont la divulgation est limitée, les procédures de contrôle interne restent inefficaces lorsqu’on les compare à celles des entreprises occidentales similaires et le concept d’administrateur indépendant n’est pas encore entré dans les moeurs. La transparence généralement limitée constitue une contrainte pour les notes attribuées par Fitch.
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