La société tunisienne de sidérurgie El Fouladh figure parmi le fleuron du tissu industriel tunisien. Avec un effectif de plus de mille personnes et un chiffre d’affaires supérieur à 230 millions de dinars, El Fouladh assure l’essentiel des besoins de la Tunisie en fer, acier et autres métaux.
Selon le PDG de la société, Ammar Chaïeb, on envisage actuellement l’option d’introduire un partenaire stratégique dans le capital de la société afin de pouvoir mettre en place un programme d’investissement assurant la production jusqu’à un million de tonnes de fer annuellement.
La production actuelle d’El Fouladh est nettement inférieure aux besoins croissants du marché. Alors que ce dernier exige 600.000 tonnes annuellement, la capacité de production d’El Fouladh n’est que de 100.000 tonnes, soit à peine 20% de la demande. Ce qui fait que la Tunisie importe 80% de ses besoins. Ces besoins sont appelés à croître encore davantage avec le démarrage des différents mégas projets arabes en Tunisie.
En parallèle, les prix des métaux et du fer à l’international connaissent une augmentation vertigineuse. 120% pour les seuls sept premiers mois de 2008.
Autant de points qui font que la société se trouve obligée de mettre en place un plan d’avenir pour assurer, comme cela a toujours été le cas par le passé, les besoins du marché local. A la lumière des études effectuées, l’option qui pourrait être retenue sera celle d’ouvrir le capital à un partenaire stratégique capable d’appuyer El Fouladh dans cette démarche. L’opération pourrait être conclue dans les 24 mois à venir.
En attendant, et pour parer au plus pressé, El Fouladh prépare l’installation d’un deuxième four de 100.000 tonnes.