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Étude : plus de 60 % des migrants subsahariens sont arrivés en Tunisie via l’Algérie
23/07/2024 | 18:31
2 min
Étude : plus de 60 % des migrants subsahariens sont arrivés en Tunisie via l’Algérie

 

Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a réalisé une étude de terrain sur la question migratoire sous la direction d’une équipe de chercheurs.

Les migrants ayant participé à l’étude provenaient de 23 pays africains. Selon l’échantillon interrogé, le Soudan est en tête (14,2%), suivi de la Guinée Conakry, tandis que la Mauritanie, l’Éthiopie et l’Érythrée sont les derniers pays en nombre de migrants sur le sol tunisien.

Les migrants en situation irrégulière représentent 62,8 % des personnes interrogées, tandis que les demandeurs d’asile représentent 25 %.

Près de 30 % des participants poursuivaient leurs études dans leurs pays d’origine avant de partir, et 14 % d’entre eux étaient employés de manière permanente.

 

Les raisons de la migration sont complexes, en particulier politiques et économiques. A la tête de ces motivations sont les régimes oppressifs (66 %), suivis du changement climatique (54 %). Les migrants sont arrivés en Tunisie par la frontière terrestre avec l’Algérie pour plus de 60 % des cas et par voie terrestre via la Libye pour plus de 23 %, ce qui fait de la frontière terrestre le principal point de passage pour plus de 83 % des migrants.

Une fois arrivées en Tunisie, 45 % des personnes interrogées disent avoir poursuivi leur voyage migratoire à pied. 12 % des personnes interrogées sont accompagnées d’au moins un ou plusieurs enfants à leur charge. Actuellement, 52% des personnes interrogées sont sans emploi.

 

Par ailleurs, l’étude a révélé que 75 % des personnes interrogées ont été contraintes à changer de domicile à plusieurs reprises en Tunisie au cours de l’année passée, la principale raison étant d’éviter les contraintes de sécurité, suivie de la violence des habitants des régions où elles s’étaient installées auparavant et de la recherche de régions plus accueillantes pour les migrants. Actuellement, plus de la moitié des personnes interrogées vivent dans des conditions précaires et indignes (rues, parcs, tentes, en plein air, etc.).

Depuis leur arrivée en Tunisie, 77 % des migrants disent avoir été victimes d’une ou plusieurs formes de violence. La première forme de violence envers les migrants est la violence verbale (67% au moins une fois), suivie de la violence physique (56,7% au moins une fois). Selon eux, ces violences émanent principalement de « groupes de délinquants ». Lorsqu’ils sont victimes de violences en Tunisie, seulement 5 % des migrants disent avoir déposé une plainte, tandis que 40 % des victimes de violences s’abstiennent de le faire en raison de leur statut administratif et 12 % parce qu’ils ne connaissent pas les démarches à suivre.

 

Les migrants font face à divers problèmes dans leurs environnements actuels d’habitation, tels que la violence entre migrants, l’impossibilité de communiquer avec leurs familles dans leurs pays d’origine, ainsi que la violence exercée par des Tunisiens.

Il est à noter que 40,1 % des migrants ne disposent pas d’accès à l’eau potable et près de 70 % affirment connaître des migrants en manque de nourriture.

La situation financière (93%) et la crainte d’être arrêté (90%) sont les principales difficultés auxquelles les participants font face pour accéder aux soins de santé.

 

 

S.H




23/07/2024 | 18:31
2 min
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Commentaires
retraité
il faut renvoyer chez eux ou dans les pays voisins
a posté le 24-07-2024 à 07:57
notre pauvre petit pays qui traverse la pire crise économique sociale sanitaire financière ou tout manque pour sa propre population même l'eau source de la vie ne peut et ne sera jamais un pays d'accueil des migrants économiques ou réfugiés clandestins illégaux ou réguliers si nos autorités sécuritaires contrôlent bien nos frontières terrestres avec les pays voisins et luttent efficacement contre les trafiquants et les mafias on aura jamais un nombre important de migrants étrangers clandestins et illégaux . Oui c'est un futur danger pour notre petit pays qui n'a pas de richesses naturelles par rapport à ses voisins et sa propre population appauvrie avec un taux de chômage très élevé car ces gens viennent de très loin avec leurs coutumes et traditions , leurs langues , leurs religions , leurs familles , leurs maladies tropicales et leurs fortes fécondités si on ne prend pas garde ils seront une forte communauté qui réclameront leurs droits du sol et on sera un petit pays qui ne peut pas supporter une forte population hétérogène en hausse continue de 15 à 18 millions de citoyens dans un espace de 130 000 km2 dont le tiers est du Sahara déja les tunisiens et tunisiennes cherchent à fuir et à migrer régulièrement ou clandestinement dans les pays nantis il est urgent de les renvoyer dans leurs pays d'origine ou dans les pays voisins d'où ils sont rentrés dans notre petit pays avec l'aide des organisations humanitaires internationales .le Maroc autrefois comme nous a pu fermer drastiquement ses frontières terrestres et il a renvoyé tous les clandestins subsahariens chez eux malgré ses bonnes relations économiques et commerciales avec les pays subsahariens d 'ou ses migrants clandestins prennent maintenant un autre chemin depuis le Sénégal pour joindre les iles Canaries espagnoles dans l' Atlantique .
juan
***ne sera pas content ......
a posté le à 14:55
c'est lui qui a signé la Convention de Genève, sans demander l'avis du peuple !!!
Agatacriztiz
Tourner en rond, telle est la solution...
a posté le 23-07-2024 à 20:09
Bien sûr, parce que s'ils passent par la Lybie, ils ont deux fois plus de "chances" d'être battus, pillés, violés, être réduits en esclavage ou crever tranquillement...
Ce que l'Algérie ne peut ou ne veut pas "assumer", elle le balance à la Tunisie pour qu'elle se démerde.
Alors... faisons de même et renvoyons les en Lybie...
URMAX
Très bonne étude.
a posté le 23-07-2024 à 19:43
Elle met clairement en avant les diverses contraintes politico-sociales-environnementales auquelles ils sont sujets.
Maintenant, ce qui serait intéressant, ce serait de faire la même étude auprès de nos migrants irréguliers au Nord de la mer Médiderrannée et de faire un comparatif entre les deux.
...
Très bien
Marwan
Bizzare
a posté le 23-07-2024 à 19:35
Je me rappel que cette même ONG tunisienne qui défendait la politique du Maroc en matière d'immigration ( alors que le Maroc a commis les pires critères contre les immigrés africains... et ça devant les caméras du monde..).. donc on peut se poser la question ... qui est derrière cette ONG qui défend le Maroc et attaque et accusé constamment l'Algérie ...en plus... bizzare que les immigrés du Soudan sont les 1er en terme de nombre...ils passent par l'Algérie eux aussi ?...