Le député et président de la commission parlementaire du tourisme, de la culture, des services et de l'artisanat, Yassine Mami a confirmé l’information selon laquelle l’ancien ministre de l’Intérieur, Kamel Feki avait affirmé, lors d’une réunion parlementaire tenue le 20 mai 2024, l’application d’une surveillance stricte des frontières dans le but de satisfaire les attentes des parties européennes.

S’exprimant le 12 juin 2024 durant « Mosaïque + » de Cheker Besbes sur Mosaïque Fm, Yassine Mami a indiqué que la sécurité de la Tunisie et la sûreté nationale devaient être la première des considérations gouvernementales. Il a estimé que la Tunisie n’avait pas à jouer le rôle de garde-côtes des pays européens.

Le député a expliqué avoir été surpris par les déclarations de l’ancien ministre de l’Intérieur, Kamel Feki au sujet de la surveillance stricte des frontières dans le but de servir les intérêts de certaines factions politiques européennes. Il a révélé qu’une partie des échanges lors de cette réunion a eu lieu dans un climat tendu.

Par ailleurs, Yassine Mami a considéré que la politique sécuritaire en matière de migration ne pouvait pas à elle seule suffire à traiter ce fléau. Il a mis l'accent sur l’importance d’adopter une approche globale à l’échelle nationale, mais aussi d’adopter une politique régionale et internationale résultant d’une coopération et d’une coordination entre les différents pays concernés.

À noter que ce sont nos confrères d’Acharaa Al Magharibi qui avaient révélé que l’ancien ministre de l’Intérieur, Kamel Feki avait confirmé à un groupe d’élus lors d’une réunion restreinte que le Conseil des armées tunisiennes avoir adopté un plan de surveillance strict des frontières tunisiennes. Le journal avait indiqué que l’ancien ministre, limogé quelques jours après cette réunion, avait affirmé que ceci s’inscrivait dans une optique de satisfaire les attentes de certaines factions politiques européennes avant la tenue des élections parlementaires européennes.

S.G