
La croissance mondiale devrait être conforme aux prévisions présentées dans l’édition d’avril 2024 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM), à savoir 3,2% en 2024 et 3,3% en 2025. C’est ce qu’a annoncé, récemment le Fonds monétaire internationale (FMI) dans son rapport "Mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale, juillet 2024".
Et de spécifier que « l’inflation des prix des services freine les progrès de la désinflation, ce qui complique un retour à la normale de la politique monétaire. Les risques d’accélération de l’inflation se sont ainsi accrus, ce qui laisse entrevoir des taux d’intérêt plus élevés pour encore plus longtemps, dans un contexte d’escalade des tensions commerciales et de plus grande incertitude en matière de politique économique. Il convient d’échelonner soigneusement la combinaison des mesures afin de stabiliser les prix et de reconstituer les réserves qui se sont réduites ».
Le conseiller économique et le directeur des études du FMI Pierre-Olivier Gourinchas explique dans un article publié dans le blog de l'institution financière que « les trajectoires de croissance des grands pays se rapprochent, mais les perspectives à moyen terme à l’échelle mondiale demeurent maussades ». Ainsi, « les prévisions de croissance de l’économie mondiale restent globalement inchangées depuis l’édition d’avril des Perspectives de l’économie mondiale (PEM). Cependant, des évolutions importantes se cachent derrière cette apparente stabilité ».
Et de préciser : « Les taux de croissance des grands pays avancés convergent à mesure que les écarts de production se réduisent. Aux États-Unis, les signes de modération se multiplient, en particulier sur le marché du travail, après de bons résultats en 2023. Dans le même temps, la zone euro, qui avait enregistré une croissance quasi nulle l’an dernier, est sur le point de se redresser.
Les pays émergents d’Asie sont toujours le principal moteur de l’économie mondiale. La croissance en Inde et en Chine a été révisée à la hausse et représente près de la moitié de la croissance mondiale. Cela étant, les perspectives pour les cinq prochaines années demeurent moroses, en grande partie à cause de l’essoufflement du dynamisme des pays émergents d’Asie. En 2029, la croissance chinoise devrait se modérer à 3,3 %, soit un taux nettement plus bas qu’aujourd’hui ».