L'assemblée générale ordinaire de l'Union Internationales des Banques (UIB) s'est tenue le 29 avril 2022 en présence du président du conseil d'administration, Kamel Néji, du directeur général Raoul Labbé et de la représentante de la Société Générale, Véronique de la Bachelerie.

Les dirigeants de l’UIB ont dressé un bilan de l’activité de la banque durant l’année 2021. Ils ont estimé que les chiffres relatifs à l’exercice de l’année 2021 étaient positifs malgré la crise.

Le président du conseil d’administration a adressé ses remerciements aux actionnaires, à l’ensemble des administrateurs de l’UIB, à l’actionnaire de référence La Société Générale, à toutes les équipes de la banque et aux partenaires de la banque.

« L’UIB évolue dans un environnement sociétal et économique en pleine mutation…Chers actionnaires, après deux années difficiles marquées par les effets du Covid-19, nous nous réunissons, aujourd’hui, dans un contexte particulier qui laisse présager un nouvel ordre mondial. Il y a, d’abord, les rivalités entre les Etats-Unis et la Chine, la guerre en Ukraine, la stratégie «zéro-Covid» de la Chine, la volatilité des marchés ainsi que les sanctions contre la Russie et ses banques. Et puis, il y a le double choc d’offre et de prix - qui va au-delà de l’énergie - pour concerner de nombreuses autres matières premières. Sans compter l’obstruction des chaînes logistiques, le ralentissement de la croissance et du commerce mondial des marchandises... Le retour de l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et les incertitudes autour des politiques monétaires en Europe et aux USA. Autant d’indications qui présument un risque de « stagflation » et marquent l’amorce d’un recul de la mondialisation telle que nous l’avons connue depuis la chute du mur de Berlin », a-t-il déclaré.

Kamel Néji a estimé que le modèle économique devait s’adapter afin de soutenir la croissance. Il a considéré que la situation actuelle démontrait la fragilité des comptes publics. Il a rappelé que la dette publique a atteint la barre des 85,5% en 2021. Il a, également, considéré que les autorités monétaires maintenaient une approche guidée par une double priorité : le contrôle de l’inflation et la préservation de la valeur de la monnaie et la croissance de l’investissement et de l'emploi.

Le président du conseil d’administration a évoqué plusieurs défis auxquels la Tunisie devra faire face. Il a considéré que ces défis étaient immenses nécessitant de nouvelles solutions.

« Le plus grand défi auquel nous sommes confrontés dans un environnement plein d'incertitudes est d’assurer un équilibre entre prise de risque et prudence réfléchie et raisonnée… Notre objectif est d’atteindre un résultat net de 115,7 MTND en 2023 - soit son niveau d’avant crise et un ROE de 13,3% en 2023 et de 15% à horizon 2025. Pour cela, nous allons, d’abord, nous donner les moyens de véritablement préparer l’avenir. Nous allons, ensuite, valoriser les initiatives et favoriser l’émergence d’une vraie complicité et d’une culture de confiance avec nos clients. Nous allons, enfin, opérer avec efficacité les ruptures de court terme et déployer avec audace les réformes de long terme », a-t-il déclaré.

Kamel Néji a assuré aux actionnaires présents dans la salle qu’il y avait de quoi être fier de la banque. Il a affirmé que l’UIB continuait à être prudente et à appliquer les plus hauts standards en matière de division, de couverture des risques et de suivi des engagements.

De son côté, le directeur général de l’UIB, Raoul Labbé a annoncé que les états financiers consolidés pour l’exercice clos au 31 décembre 2021 font apparaître un total de bilan de 6.827,4 MD, un bénéfice consolidé égal à 82.800 mille dinars et un total de capitaux propres et passifs de 6.827,39 millions de dinars.

« Ainsi, les résultats financiers consolidés font apparaître un produit net bancaire de 444,415 millions de dinars, un résultat d’exploitation de 160,31 millions de dinars, un résultat des activités ordinaires de 92,849 millions de dinars et un résultat net du groupe à 82,782 millions », a-t-il ajouté.

Concernant les perspectives financières de l’année 2022, Raoul Labbé a expliqué que l’UIB souhaitait être une banque relationnelle de référence sur le marché tunisien. La banque compte œuvrer pour faire évoluer les valeurs managériales, l’esprit d’équipe, l’innovation et l’engagement. Il a affirmé que l’UIB comptait augmenter son efficacité opérationnelle en s’appuyant sur les technologies numériques.

« L’UIB se veut plus chaleureuse, plus communicante, mieux organisée, plus réactive, plus généreuse et plus rentable, en posture de relever les défis… Notre réseau va continuer à se développer… L’adoption croissante par les clients des canaux digitaux ou à distance est en développement continu », a-t-il poursuivi.

L’UIB en chiffres :

- Hausse de 32,04% du résultat net qui est passé de 61,6 MTND en 2020 à 81,4 MTND en 2021

- Hausse de 10,1% du produit net bancaire qui a atteint 442,8 MTND en 2021

- Hausse de 5,4% des dépôts de la clientèle qui a atteint 5.412,2 MTND en 2021

- Hausse de 9,7% des dépôts d’épargne qui a atteint 1.958,8 MTND en 2021

- Hausse de 22,8% du résultat d’exploitation qui a atteint 159 MTND en 2021

- Hausse de 32% du résultat net qui a atteint 81,4 MTND en 2021.

- Hausse de 2% du ratio ROE qui est passé de 9,4% en 2020 à 11,4% en 2021

- Hausse de 0,2% du ratio ROA qui est passé de 1% en 2020 à 1,2% e 2021

- Hausse de 0,36% du ratio de solvabilité qui est passé de 12,61% en 2020 à 12,97% en 2021

- Hausse de 0,6% du ratio Tier one qui est passé de 10,5% en 2020 à 11,1% en 2021

S.G