
L’Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT), a appelé, dans un communiqué publié ce mercredi 19 janvier 2022, les autorités judiciaires à enquêter sur la mort d’un citoyen, originaire de Nabeul, victime de violence policière.
L’Organisation précise que la victime - Chokri Mefteh, natif de 1985 - a été arrêtée dans la nuit du 21 octobre 2021 à El Mida par une patrouille de la Garde nationale et qu’elle a été sauvagement battue avant d’être relâchée sans qu’un PV ne soit rédigé à son encontre.
« La même nuit, la victime s’est sentie mal et a dû être hospitalisée en soins intensifs à l’hôpital de Nabeul. La famille de Chokri Mefteh a déposé une plainte et une instruction a été ouverte le 27 octobre. La victime a été entendue le 4 novembre… les agents accusés ont été gardés en liberté » poursuit l’Organisation.
L’état de santé de Chokri Mefteh s’est nettement dégradé au cours des derniers jours et il est décédé hier, indique l’Organisation contre la torture qui appelle les autorités à poursuivre les responsables et le gouvernement à mettre un terme aux violations commises par les forces de l’ordre.
Le bureau de communication près du Tribunal de première instance de Tunis a tenu à apporter certaines précisions par rapport au décès de Ridha Bouzaiene, hospitalisé le 14 janvier 2022 à l’hôpital Habib Thamer.
Le bureau a précisé que le ministère public a été informé, le jour même, par les agents de sûreté du poste de Sidi Béchir du décès de M. Bouzaiene.
Et de spécifier que selon l’enquête préliminaire, un véhicule de la Protection civile avait transporté, le 14 janvier 2022 à l'hôpital Habib Thamer, un individu retrouvé évanoui près du Palais des Congrès. Le même document soutient que l’examen établi par le représentant du ministère public ne montre pas que le défunt avait des traces visibles de violences. Toutefois, une enquête a été ouverte et la dépouille sera autopsiée.
M.B.Z