
La BCT a répertorié, dans une note intitulée « évolutions économiques et monétaires et les perspectives à moyen terme en Tunisie » publiée le 7 juillet 2021, les facteurs de risque sur les perspectives d’évolution de l’inflation en quatre catégories. Il s’agit des finances publiques, de la production nationale des ressources naturelles, de la balance des paiements et de la crise sanitaire et l'économie mondiale.
Pour ce qui est des finances publiques, la BCT a évoqué l’accentuation des contraintes financières sur le budget de l’Etat. Elle est, également, revenue sur la réduction importante des dépenses de subventions. La BCT a, aussi, considéré que l’augmentation des prix des produits et services administrés fait partie de la liste de ces facteurs. Par la suite, la BCT a évoqué la libéralisation plus rapide des prix administrés, le relèvement des taux d’imposition et la réduction des dépenses d’investissement à court et à moyen terme. Ces éléments conduiront à une baisse du PIB contre une hausse de l’inflation.
Concernant la production nationale des ressources naturelles, la liste de la BCT a cité l’intensification des troubles dans les zones d’extraction du phosphate, du gaz naturel et du pétrole. La liste a, aussi, mentionné la baisse de la production et des recettes d’exportation des produits de phosphate et du pétrole. La liste comporte, également, la hausse des pressions sur la balance des paiements et sur le taux de change du Dinar. Pareil que pour la catégorie finances publiques, ces facteurs conduiront à une baisse du PIB contre une hausse de l’inflation.
Au sujet de la balance des paiements, la BCT a évoqué les trois facteurs suivants : La mobilisation moins importante de ressources extérieures de financement, la baisse durable des recettes touristiques et d’investissement étranger et la pressions importantes sur le taux du change du Dinar. Ces facteurs conduiront à une baisse du PIB contre une hausse de l’inflation.
Enfin, pour ce qui est de la crise sanitaire et l'économie mondiale, la BCT a mentionné 5 axes majeurs. En premier lieu, elle évoque les mesures sanitaires relatives à la propagation du Coronavirus. Cet axe englobe le rythme lent des campagnes de vaccination à cause des contraintes en d'approvisionnement. L’apparition de nouvelles souches du Coronavirus et leurs taux de mortalité font également partie de ces facteurs. Ces souches ont limité l’immunité induite par les vaccins. Ceci a conduit à l’apparition de plusieurs vagues de l’épidémie entraînant le retour des restrictions.
En second lieu, la BCT a mentionné la hausse des faillites d'entreprises. Les principaux secteurs économiques ayant témoigné de ce phénomène sont l'hôtellerie et la restauration.
En troisième lieu, la BCT a évoqué la complication des opérations commerciales suite à l’intensification des différends commerciaux internationaux.
Ensuite, nous trouvons dans cette liste la perte durable de la production potentielle. Ce facteur regroupe la réduction de l'investissement des entreprises, l’augmentation du taux de chômage et le ralentissement de la croissance de la productivité totale des facteurs.
Enfin, la BCT a pris en considération la baisse des prix du pétrole, des matières premières et d’autres produits de base.
Selon la note, ces facteurs conduiront à une baisse du PIB, ainsi que de l’inflation. Les récentes prévisions tablent sur un taux d’inflation moyen de 5,3% en 2021, 5,6% en 2022 et 5,1% en 2023.
S.G
