
Beaucoup d’encre est en train de couler suite aux enregistrements fuités des conversations entre Mondher Ounissi, président d’Ennahdha par intérim, et la journaliste Chahrazed Akacha. À l’image de ce qui s’est passé à l’Union des agriculteurs (Utap), il semblerait fort que M. Ounissi était en train de préparer un putsch au sein du parti islamiste, et ce avec l’appui du régime de Kaïs Saïed. Qui a ramené ce cheval de Troie à la tête du parti ? Son président Rached Ghannouchi, actuellement en prison. Une nouvelle fois, Ennahdha paie le prix fort des mauvais choix de son président.
C’est pop-corn à la main et avec délectation que les adversaires tunisiens d’Ennahdha regardent comment le parti islamiste est en train d’affronter une des plus graves crises de son existence.
Alors que ses principaux dirigeants sont en prison, dont son président Rached Ghannouchi, le parti est dirigé depuis le 26 avril dernier par un certain Mondher Ounissi, très peu connu sur la scène politico-médiatique.
Théoriquement, M. Ounissi devait poursuivre le même chemin tracé par le président du parti, mais le bonhomme voyait les choses autrement. Alors que les islamistes étaient majoritairement opposés au putsch et militaient ouvertement contre le régime, Mondher Ounissi s’avère être du type à mettre de l’eau dans le vin. Beaucoup d’eau. Il prône le dialogue et la concorde avec le pouvoir totalitaire.
À l’intérieur, il tente d’éjecter les faucons du parti et prépare activement le congrès, prévu en octobre, pour ce faire. Son idée est simple à vendre, si le parti est en cet état désastreux, c’est à cause de ces dinosaures qui ont prouvé qu’ils n’ont plus rien à donner, ni au parti, ni au pays.
Un putsch au sein d’Ennahdha ? Ça y ressemble. Conscients du danger, les faucons du parti n’entendent pas se laisser faire et demandent le report du congrès. Pour officialiser la chose, ils devaient passer par le conseil de la choura. Et c’est là qu’intervient le pouvoir en place, samedi dernier, pour donner un coup de main à Mondher Ounissi en assignant à résidence (sans aucun motif, ni même un document officiel) l’un des plus gros faucons, l’ancien terroriste Abdelkarim Harouni.
Mondher Ounissi et le régime de Kaïs Saïed seraient-ils complices ? Ça y ressemble.
Alors que les islamistes ne se sont pas encore remis de ce coup de massue, la page Facebook controversée et hostile au régime « Sayeb Salah », diffuse des extraits d’une communication téléphonique entre M. Ounissi et la journaliste en exil Chahrazed Akacha, tout aussi hostile au régime. Bis repetita lundi 4 septembre. Dans ces extraits, on découvre que le président par intérim du parti islamiste travaille vraiment à l’éjection de plusieurs gros calibres.
Il s’en défend prétendant que l’enregistrement est le fruit de logiciels d’intelligence artificielle et qu’il ne connait nullement la journaliste. Il prétend aussi qu’il ne connait pas les personnes qu’il a dit connaitre dans les enregistrements. Lâcheté ? Ça y ressemble.
Une chose est sure, ça ne peut pas être des enregistrements fabriqués. La technologie est certes très évoluée, mais elle ne peut pas fabriquer le timbre de la voix et son intonation avec autant de détails et autant de vocabulaire spécifique, alors que le monsieur n’avait quasiment pas d’enregistrements audio par le passé. En effet, pour que l’intelligence artificielle puisse donner un résultat acceptable, il lui faut des heures et des heures d’enregistrements de la personne dont on cherche à copier la voix.
Peu importe. Le régime décide lundi soir de réagir de nouveau. La radio Mosaïque parle d’une instruction judiciaire ouverte par le parquet à propos des enregistrements fuités. Que vient faire le parquet ici ? Pourquoi intervient-il alors qu’il n’y a eu aucun dépôt de plainte et que l’affaire ne touche nullement les pouvoirs publics ou la sûreté nationale ? Cette autosaisine, si rare du parquet, ne laisse plus de place au doute, Mondher Ounissi est, à 99,9%, le cheval de Troie du régime de Kaïs Saïed. Chahrazed Akacha le jure et en apporte tous les indices. Idem du côté des faucons qui appellent à la démission ou au limogeage immédiat de ce traître du parti. Il y a déjà un précédent avec le putsch téléguidé par le régime au sein de la présidence de l’Utap.
Si le régime est en train de l’appuyer, c’est dans l’objectif de gagner les voix des bases islamistes
L’histoire ne va certainement pas s’arrêter là, il faut continuer à commander des pop-corn.
Qu’il soit traître ou idiot manipulé, Mondher Ounissi a perdu toute crédibilité aux yeux des dirigeants du parti. Il a beau prendre les gens pour des idiots en prétendant que les enregistrements ne sont pas à lui, il n’est cru que par les gogos.
En attendant que tout cela soit tiré au clair, il est bon de se rappeler que si les islamistes sont en train de subir les affres de leur président provisoire, c’est à cause de leur président officiel, Rached Ghannouchi. C’est ce dernier qui est la cause de leurs malheurs d’aujourd’hui et, d’ailleurs, de tous les malheurs du pays.
C’est bel et bien Rached Ghannouchi qui a imposé Mondher Ounissi. Les faucons peuvent bien le contester aujourd’hui, ils auraient déjà dû faire ça avant !
Alors qu’ils ont superbement gagné les élections de 2019, les islamistes ont perdu la présidence du gouvernement en nommant un chef que le parlement a refusé de valider. Et c’est bien Rached Ghannouchi qui a nommé ce chef du gouvernement, Habib Jemli. S’il avait à l’époque choisi un islamiste modéré, à l’instar de Zied Ladhari, Ennahdha n’aurait jamais perdu ce titre.
Précédemment, c’est bien aussi Rached Ghannouchi qui a appelé à voter Kaïs Saïed et à contrer Nabil Karoui avant de changer son fusil d’épaule et de rallier M. Karoui après les élections.
Quand il a été élu à la tête du parlement, Rached Ghannouchi s’est totalement assis sur le règlement intérieur et oublié son rôle de président de tous les députés. L’opposition n’a jamais été aussi malmenée que sous sa présidence et on a même vu le sang couler sous l’hémicycle. Contre vents et marées, il a défendu ses faucons et les radicaux d’Al Karama, quoiqu’ils fassent, en allant jusqu’à accepter de faire entrer des S17 à l’intérieur du parlement et bafouer ouvertement les lois. Jamais le népotisme n’a atteint de tels degrés que sous la présidence de Rached Ghannouchi.
Et c’est en constatant ces énormes dégâts et cette terrible image que Kaïs Saïed a décidé de faire le putsch du 25 juillet 2021, en plaçant l’armée devant la porte du parlement.
Bon aussi à rappeler, c’est sous la présidence de Rached Ghannouchi qu’Ennahdha a perdu 62,6% de ses électeurs, passant de 1,5 million en 2011 à 561 mille en 2019.
Sans aucun doute, la Tunisie se serait mieux portée si elle n’avait pas un citoyen nommé Rached Ghannouchi. Idem pour Ennahdha. Feu Habib Bourguiba le savait et a tout fait pour le faire condamner à mort. Il doit son salut à l’inexpérience de Zine El Abidine Ben Ali qui l’a gracié après le coup d’Etat du 7 novembre 1987. Sur le tard, feu Ben Ali s’est rendu compte de son erreur et a poussé l’islamiste à l’exil.
Après la révolution du 14 janvier 2011, jouant à fond la carte de la victime, Rached Ghannouchi est revenu au pays sur les mêmes airs que le prophète Mohamed. Ennahdha est au zénith et réécrit l’Histoire à sa manière en présentant ses membres et ses dirigeants comme des victimes des régimes de Bourguiba et de Ben Ali. Ses terroristes et ses voyous sont présentés comme des héros et occupèrent rapidement les devants de la scène médiatique et politique avec la complicité de l’ancien président Moncef Marzouki, de l’ancien président du parlement Mustapha Ben Jaâfar et de l’ancienne présidente de l’instance chargée de la justice transitionnelle Sihem Ben Sedrine et l’appui de chancelleries étrangères, notamment américaine. Ceux qui crient à la supercherie et rappellent le terrorisme du parti islamiste sont traités de contre-révolutionnaires et de corrompus et sont trainés devant une justice complice ou lynchés sur les réseaux sociaux.
Rached Ghannouchi a de quoi se réjouir, il a toujours obtenu tout ce qu’il voulait, mais il a toujours cassé tout ce qu’il a obtenu !
Aujourd’hui, les faucons du parti cherchent à éjecter Mondher Ounissi. Ils ont peut-être raison, puisqu’il s’agirait d’un cheval de Troie, mais M. Ounissi est loin d’être leur ennemi premier. Rached Ghannouchi le devance bien. C’est lui et seulement lui qui est la cause de tous leurs malheurs et des malheurs de la Tunisie.
Nizar Bahloul

Ecrit par A4 - Tunis, le 22 Avril 2023
La pieuvre noire est archi morte
Elle ne peut plus ni geste ni mot
Elle qui se croyait toujours forte
La voilà écrasée par ses maux
La voilà raide derrière la porte
Sur le chemin de Guantanamo
Elle s'en va seule comme une orpheline
Qui n'a ni compagnon ni ami
Si aujourd'hui elle courbe l'échine
Ce n'est qu'à cause de ses infamies
C'est bien elle la cause de cette ruine
De tous ces cyclones et tsunamis
Ses dieux aussi l'ont abandonnée
Sont devenus sourds à ses prières
Ils n'ont pas voulu lui pardonner
Ses trahisons et sale caractère
Il faut dire qu'elle a tout siphonné
Avec une haine de meurtrière
Personne ne veut plus la côtoyer
Se mettre avec elle du même bord
Ils préfèrent la laisser se noyer
Sans aucun regret et sans remord
Car elle est bien morte en premier
Dans tous les coeurs sains qui battent encore
L'ounissi n'est qu'un pion, un pion ambitieux
Il vénérait le cheikh jusqu'à exécuter ses ordres contre la moral médicale (jileni dabboussi était la victime) et maintenant il préparait un putsch au sein de son parti
C'est le genre de texte qui fait avancer un pays. On tourne une page, un nouveau chapitre s'ouvre...espérons.
Soyez remercié, M. Bahloul.
.
De mon point de vue, lire les faits sous cet angle, c'est faire la part belle à Ennahdha en se chargeant de faire un sort à son patron.
Il y a comme une déception, rien que dans le titre, comme pour suggérer que Ennahdha eût été belle ou mérite un autre dirigeant.
Non monsieur !
Ennahdha est une sorte de damnation, une escroquerie que la population de ce pays mettra du temps à surmonter.
Cela ne suffit pas de ce qu'on sait déjà, pour découvrir encore quoi de plus qui convaincrait ses supporters toujours portés à lui témoigner bienveillance et soutien.
Ce serait au nom de la démocratie.
Il y a des principes dans la vie.
Leurs portée et signification se mesurent à l'aune des faits.
Rien que les faits.
Dès lors, qui enfreint la règle ne peut en même temps s'en réclamer et jouir du bénéfice qu'elle lui garantit.
Comme disait quelqu'un, une chose ne peut pas être et ne pas être.
On nage en pleine confusion.
On nous parle de principes qu'on oppose à certains, et du même mouvement on choisit de psychologiser quand cela sert l'objectif qu'on se donne.
Ghannouchi en tant qu'individu a droit au respect, il n'en peut pas aller de même lorsqu'on le regarde en politique.
Politique retors, hableur capable de se montrer sous les attraits d'un saint. On lève le voile, et on a face à soi un politicard sans scrupule, un criminel, et je mesure le mot, un assoiffé de pouvoir.
Il a fracassé ce pays, l'a violenté, volé avec ses comparses de l'intérieur et tous les amis très désintéressés qui voulaient notre bien au point de nous vouloir rendre démocrates.
Comme dit le ministre italien, on ne ça pas faire de la Tunisie une Suède.
Non point sue nous ne serions pas en mesure de nous hisser au rang de pays civilisé, au sens noble de ce terme, mais il nous faudrait y croire d'abord.
Les conditions basiques dont absentées, savoir faire nation, avoir le sens du commun, se montrer hauteur d'homme dans les transactions de tous les jours, respecter les institutions que l'on s'est données, avoir en vue l'intérêt général....
Chacun tire le drap sur lui.
Et puis, nous avons de trop nombreux moralisateurs qui ne cessent de nous dire quel bon chemin emprunter.
Non, messieurs, il faudra vous résoudre à admettre que tout tunisien est citoyen de ce pays.
Qu'à ce titre, il vaut n'importe quel autre tunisien, les friqués, les sachants, les prétendants, et ceux qui ont une très haute idée de leur naissance, leur statut...
Voilà l'opinion d'un quidam.
Ghannouchi est un homme comme les autres.
Il ne peut avoir à lui seul causé tous les dégâts documentés.
Il eut, et a encore, des suppôts, des suiveurs, des agents, qu'il a rétribué ou non là n'est pas l'affaire, très constants.
Responsable, sans doute.
Mais, pas seul.
Tant du sort de Ennahdha que du mauvais sort qu'il a fait au pays. Avec ses complices.
Il se pourrait enfin, qu'ils avaient un contrat à remplir.
La commande aura été presque honorée.
Maintenant, au revoir et portez-vous bien que je leur dis.
Mais le vrai problème c'est qu'il ne repentit jamais ce malfrat, et ne s'est pas repentit lui qui ne connaît rien de l'islam à l'évidence, rien que par son comportement indécent.
amen.
Moi maintenant, quand un type me dit qu'il n'a peur que de dieu, je me méfie.
Mais l'histoire va enregistré tout le malheurs qui a fait pour le pays.
Contrairement à un islamiste qui lui, est prêt à tout, déformer l'islam, favoriser le terrorisme. Vider les caisses de l'Etat, terroriser et assassiner leurs opposants par la violence, ...
grand homme Un terroriste de 3 émé zone.............. dites moi l histoire va retenir quoi de ce terroriste ? a part le sang la mort .. les attentats ...rien l histoire ne retiendra qu un commerçant de l islam ..un pauvre islamiste ...........
.NB mea culpa l histoire retiendra qu avec l argent du peuple il a refait sa gueule de vampire
C'est bon non ?
Ce sont des frères musulmans. Une secte politique. Appelons un chat un chat!
D'autre part, qu'ils s'allient ou pas ce ne sont que des spéculations.
Pour ne créer vous pas un parti politique Nizar? On a besoin d'un jeune comme vous!
Dans cette secte, un Ghannouchi peut en cacher un autre.
Tous des RIPOUX graves, et n'ont aucun sens du patriotisme
On n'est pas loin du discours présidentiel qui jete l'anathème sur ses opposants et qui entretien un climat impropre.
Depuis 2011 la Tunisie est gouverné par des incompétents et des traîtres,le dernier en date ne fait pas exception à la règle.
Bon vacances Mr le traître du peuple tunisien , bien venu aux insultes d'un islamiste à plusieurs pseudos de ce forum
( céréales ) .
Les bons souvenirs.
Une remarque pour Mr Bahloul, que j'ai mentionné à plusieurs reprises, dans tous ses écrits, par négligence ou omission, une composante essentielle qui n'est jamais prise en considération, et le peuple alors ?
C'est que d'après vous l'affaire se limite entre deux acteurs, la secte dirigée par son gourou et le pouvoir ?
Et le pouvoir, par un quelconque coup de tête à opté pour le putsch pour neutraliser la confrérie et fermer le cirque ?
Sans raison, sans pression et sans revendications ?
On savait que vous étiez présents pour couvrir pratiquement toutes les manifestations ( avec votre fameuse formule : démarrage
de ... ) Sauf celle du 25 juillet où vous avez brillé par votre absence ( ce qui est dans votre droit ) , mais en tant que journaliste, il faut rappeler les faits de l'histoire, telle qu'elles se présentent.
Concernant ce Ounissi qui vous provoque tant de tracasseries, il s'agit d'un élément d'un système, la confrérie n'est pas un parti politique ( au sens classique ) , c'est une communauté adoptant l'esprit du conquérant, le roi est mort vive le roi, dans la continuité de la même doctrine, détrompez-vous, malgré certaines apparences que vous avez souligné, ce rapprochement trompeur avec le pouvoir ( qui a été utilisé auparavant ) n'est qu'une tactique de tentative de survie, et c'est un recours seulement quand la menace est imminente .
S'allier avec le diable en personne, n'est guère gênant, le soutien est beaucoup plus important que la cause.
Sinon quelle place pour une gauche désemparée dans le milieu de l'obscurantisme ?
Ou comment expliquer la présence d'une crapule nauséabonde comme Jalel B.Brick dans les médias qui font la propagande comme Elkhenzira ?
Tout est bon à prendre, pourvu que ça fasse du mal au pouvoir.
La méthode de la soumission et l'entrisme, faisait toujours partie de l'action de la confrérie, c'est pas une nouveauté.
Mais dès qu'elle est au pouvoir, la musique change complètement de rythme.
Vous avez évoqué les multiples maladresses du gourou, qui n'a jamais essayé de retenir aucune leçon, à commencer par le premier orage, la démission du Khalife Jebali, à l'Av H.B il criait :
" Nous ne lachons pas le pouvoir" , alors que le pays était en effervescence, et le sang de Chokri Belaid était encore chaud
Pour finir à la date fatale du 25 juillet, terminus, tout le monde descend. Yezzi, Fi Elbarka.
Ils sont tous pareils, des crapules, des vautours, des charognards de la pire espèce.
à éradiquer sans aucune pitié ni la moindre amertume.

