
L’avocate Imen Souissi a annoncé, le 16 mai 2023, que deux étudiants ont été placés en détention suite à la publication sur les réseaux sociaux d’une chanson satirique. Ils ont fait l’objet d’une enquête et sont accusés d’atteinte à autrui sur les réseaux sociaux et d’imputation de faits illégaux à un fonctionnaire public. L’avocate a exprimé sa surprise face aux accusations portées contre ses clients, affirmant que les paroles de la chanson ne contiennent aucune diffamation ni incitation.
La nouvelle a suscité l’indignation et la colère d’une grande partie des internautes. L’annonce de l’arrestation des jeunes a été choquante pour plusieurs d’entre eux. Les deux jeunes risquent une peine de prison pouvant les empêcher de passer leurs examens universitaires. Un troisième jeune ayant participé à la chose est actuellement considéré en fuite.
Le créateur de contenu Bechir Gharbi a critiqué l’arrestation des jeunes et a souligné l’importante différence entre la réalité et une blague. Il a considéré que cette arrestation pouvait être synonyme d’un retour à la politique de Ben Ali. Il s’agit, selon lui, d’un retour en arrière. Il a, également, considéré qu’aucun juge n’était apte à évaluer un travail artistique.
L’artiste, Bayrem Ben Kilani, alias Bendirman, a considéré que la chanson était une œuvre comique relative à l’actualité et au vécu des Tunisiens. Il a tenu à rappeler qu’il s’agissait d’une simple vidéo filmée chez eux et qu’il n’y avait ni agressivité, ni acte criminel lors de son enregistrement. Il a estimé que la plus grande atteinte qu’une personne puisse subir était de vivre sous une entité se croyant être un véritable État. Il a estimé que l’arrestation des jeunes donnait le ton pour la période à venir.
L’activiste et chroniqueur à Diwan Fm, Moez Attia, a considéré que la chanson était extrêmement drôle. Il a indiqué que les étudiants l’avaient enregistré afin de lutter contre l'ennui durant la période de révision. Il a qualifié l’événement de journée sombre pour les libertés et a rappelé qu’à la même date le journaliste, Khalifa Guesmi a écopé de cinq ans de prison. « Nous sommes tous en liberté conditionnelle », a-t-il écrit.
L’activiste Ayoub Amara a, lui, aussi, estimé que la Tunisie s’était transformée en une grande prison et que nous étions tous en situation de liberté conditionnelle. Il a estimé que l’État policier gouvernait la Tunisie.
Le blogueur Housem Ben Omran a indiqué qu’il n’arrivait toujours pas à croire que des jeunes ont été arrêtés pour avoir publié une chanson sur les réseaux sociaux. Il a indiqué que leur seul crime était d’avoir essayé de passer du bon temps ensemble chez eux.
L’avocate, Inés Jaibi a laissé entendre qu’il n’y avait pas lieu d’arrêter les jeunes. Elle a qualifié la Tunisie de grande prison.
S.G

Il va nous dire que ce sont des terroristes qui menace l'Etat et sa forme et blablablabla