
Lundi 14 avril 2025, la municipalité de Meknassy (gouvernorat de Sidi Bouzid) a publié un communiqué appelant les habitants à faire preuve de vigilance — non, pas face à un danger imminent, mais face à un mur qui pourrait tomber. Plus précisément, la clôture de l’école primaire Habib Bourguiba, située à l’ouest de l’avenue de l’Union Maghrébine, présenterait « un risque d’effondrement », selon l’administration.
Et puisque l’élan de prudence semble avoir été lancé, la municipalité enchaîne : « la plus grande prudence est également recommandée au niveau de l’avenue Mohamed Bousbiâa, près de l’ancien siège de l’Office des Céréales et en face du centre de la jeune fille rurale, où un bâtiment en ruine constitue un danger potentiel pour la sécurité des passants. »
Ce soudain excès de zèle survient, pur hasard du calendrier, quelques heures seulement après la mort tragique de trois lycéens à Mezzouna, suite à l’effondrement d’un mur de leur établissement. Une coïncidence que les internautes n’ont pas manqué de relever, notant avec un humour amer que la municipalité de Meknassy semble surtout soucieuse de pouvoir dire : « nous, on vous avait prévenus. »
Une communication bien huilée, qui ressemble davantage à un parapluie dégainé en urgence qu’à une vraie politique de prévention...
M.B.Z

