
La députée Amel Meddeb est intervenue, jeudi 6 février 2025, sur les ondes de la Radio nationale au sujet du prêt de l’Afreximbank.
« Nous avons adopté une politique d’autonomie, et ensuite on vient me parler de conditions préférentielles ! », a indiqué l'invitée de l’émission Studio Watania, tout en précisant que le coût réel de ce prêt sera différent de celui déclaré par le pouvoir exécutif.
« Quel est l’intérêt ? », s’est interrogée Me Meddeb. Elle a également expliqué que les députés attendent des explications afin de déterminer les mesures à prendre.
« Quand un membre du gouvernement nous communique des données ou des informations, nous les prenons comme acquises, en nous basant sur la confiance mutuelle », a poursuivi Amel Meddeb. Elle a ajouté : « Ils nous demandent d’adopter la loi, puis ils engagent notre responsabilité ».
Mme Meddeb a également précisé que le document explicatif relatif à ce prêt n’est pas clair sur les détails. Elle a déploré que le pouvoir exécutif ait exercé des pressions sur les députés pour qu’ils adoptent le projet sans les consulter, sous prétexte que, si le projet n’était pas adopté, le budget de l’État serait bloqué.
« Nous n’avons jamais vu un examen d’un projet aussi urgent que celui-là », a conclu Amel Meddeb, tout en précisant que les députés ont adopté ce projet sans même consulter le texte, faute de temps en raison de la procédure d’urgence.
Ce prêt de 500 millions de dollars (1,58 milliard de dinars tunisiens), dont la convention a été adoptée par le parlement le 28 décembre 2024, complète un crédit de 700 millions accordé en 2022 pour financer le budget de l'État. Accordé à un taux fixe de 5,51%, il sera remboursé sur cinq ans avec une année de grâce. L'État couvrira 82.000 dollars de frais juridiques, et la BCT déposera 350 millions de dollars auprès d'Afreximbank à un taux de 1,65%.
H.K
