
À la date du 8 août 2023, les lecteurs n’ont pas pu consulter les versions papier des cinq quotidiens suivants : "Assabah", La Presse, Le Temps, "Essahafa" et Le Maghreb. Les journaux n’ont pas été imprimés en raison d’une panne au niveau des deux presses rotatives (machines d’impression).
Le journaliste et directeur des rédactions d’Assabah, Sofien Rejeb a indiqué que les deux journaux avaient l’habitude de s’entraider en cas de panne au niveau de l’une des presses rotatives. Néanmoins, la machine d’Assabah, ainsi que celle de "Le Temps" étaient, successivement, tombées en panne.
« Nous avons eu un problème au niveau des deux presses rotatives… Le hasard a fait que les deux machines soient tombées en panne en même temps… Nous n’avons pas pu trouver d’autres solutions. On a l’habitude de faire appel au secteur privé. Néanmoins, la panne a eu lieu tard. Nous avons tout tenté, mais en vain », a-t-il dit.
Une autre source a révélé, à Business News, que la machine d’Assabah était tombée en panne la première. Afin d’assurer son impression, les équipes d’Assabah ont fait appel à celles de "Le Temps". La requête a été acceptée puisque les deux directions avaient l’habitude de s’entraider dans ce genre de situation. Malheureusement, la presse rotative de "Le Temps" a déclaré forfait durant le soir du 7 août 2023.
La même source a indiqué que les fournisseurs et entreprises d'entretien n’ont pas été payés depuis des mois. Ceci les a poussés à ne plus répondre aux demandes de réparation émanant de la part des deux journaux. Cette personne a indiqué que la presse rotative de "Le Temps" a été acquise il y a de cela 33 ans. La Tunisie doit à certains prestataires de services seulement 70 mille dinars. Une somme dérisoire par rapport au budget de l’État.
Cette personne a expliqué que le déblocage de la situation au niveau des deux journaux était facile à faire. Néanmoins, la complexité des procédures administratives et leur lenteur sont devenues problématiques. Le Temps doit aux propriétaires de l’immeuble dans lequel l’entreprise a été installée 420 mille dinars. Le propriétaire a saisi la justice. Il a la possibilité d’expulser l’entreprise à n’importe quel moment pour loyers impayés.
Pour ce qui est du quotidien privé Le Maghreb, notons que ce quotidien avait l’habitude d’imprimer les nouveaux numéros à "Assabah". Les pannes des presses rotatives n'ont, donc, pas permis cela.
S.G
Il s'agit d'un complot, des mains invisibles, des lobbyistes.. sûrement.
Hhh