Le professeur de droit et ancien soutien au pouvoir en place, Amin Mahfoudh s'est interrogé sur le silence de l'Ordre national des avocats de Tunisie au sujet de la condamnation de l'avocate et chroniqueuse, Sonia Dahmani.

Dans une publication Facebook du 11 septembre 2024, Amin Mahfoudh a considéré que cette affaire reflétait la vérité au sujet de la situation actuelle à savoir celle de la marginalisation et de l'atteinte au droit de se défendre.

L'avocat, Boubaker Bethabet a considéré que la cour a décidé de bafouer et d'ignorer le droit de Sonia Dahmani de se défendre. « La cour a levé la séance afin de se pencher sur une demande de récusation et en cas de son rejet, la cour reprend les plaidoiries des avocats de la défense... Néanmoins et au lieu de procéder à cela, elle émet une décision finale confirmant l'accusation et révisant la sanction à huit mois de prison », a-t-il déclaré selon sa collègue Hana Hatay.

La Cour d’appel de Tunis a condamné, mardi 10 septembre 2024, l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani à huit mois de prison ferme dans l’affaire « Heyla leblad ». Plus tôt dans la soirée, la cour avait décidé de suspendre l’audience, avocats et famille avaient alors annoncé que le verdict serait donné le lendemain.

Sonia Dahmani avait été condamnée le 6 juillet à un an de prison ferme en première instance. Le 11 mai 2024, son arrestation musclée a fait grand bruit. Les forces de l’ordre avaient pris d’assaut les locaux de la Maison de l'avocat de Tunis où s’était réfugiée l'avocate et chroniqueuse après avoir fait l'objet d'un mandat d'amener à la suite d'une déclaration médiatique. Les policiers s’étaient introduits à l’intérieur des locaux afin de l'embarquer.

S.G